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La législation Malagasy à  l'épreuve de la violence conjugale. Cas de la ville de Toliara 2011-2013.

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par Herbert Martino RAZAFINDRADIA
de Toliara - MAÎTRISE (Master I)  2013
  

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Paragraphe II: L'AMPLEUR DE LA VIOLENCE CONJUGALE

La violence conjugale, longtemps considérée comme une difficulté privée, est maintenant perçue comme un problème social répandu. Ses effets néfastes sur les femmes, les couples, les enfants et la société sont actuellement mieux connus des différents réseaux d'intervention. Ils sont dès lors appelés à travailler ensemble afin de développer des approches plus complémentaires basées sur une compréhension commune du problème. Dans cette partie nous allons démontrer à quel point la violence conjugale prend de l'ampleur, tant sur le plan national que sur le plan international.

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

A- L'ampleur de la violence conjugale sur le territoire malagasy

L'ampleur de la violence conjugale ainsi que la gravité de ses conséquences ont été constatées par des enquêtes menées auprès de la population, le résultat auprès des diverses institutions ainsi que les statistiques issues de la chaine nationale ayant enquêtée sur le sujet. En tout cas, le phénomène polymorphe des violences envers les femmes est mal connu tout particulièrement dans le sud du pays.

1- L'enquête faite par l'ELVICA sur la population d'Antananarivo

L'étude de la violence conjugale envers les femmes effectuée à Antananarivo en 2007 nous renseigne notamment sur la prévalence et la fréquence des violences physiques. Au cours des 12 mois précédent l'enquête, 43% des femmes en union de 15 à 59 ans ont été victimes de violence conjugale.

La violence physique est la forme la plus visible. L'enquête a porté sur différentes agressions comme la bousculade, l'agression avec une arme mais la plus fréquente est la gifle. Plus d'un quart des femmes (27%) ont été giflées au moins une fois au cours de ces 12 derniers mois, 17% frappées et 16% bousculées ou empoignées brutalement. Les violences avec objets ou armes sont rares, elles représentent 3 à 7% seulement des cas.

En résumé, plus de 40% des femmes ont déclarés avoir subi au moins une forme de violence physique pouvant avoir des conséquences très graves sur leur santé. Selon ELVICA, 94% des femmes ayant subi des violences physiques sont aussi victimes d'autres types de maltraitance à savoir économiques, psychologiques et sexuelles.

2- L'étude de la violence conjugale dans la zone du Triangle du Nord de Madagascar

Selon Vero Andrianarisoa: «A peu près 70 femmes par mois contactent le Collectif des Droits de l'Enfant et de la Famille (CDEF) à Mahajanga pour cause de violence conjugale, dont physiques, psychologiques ou économiques ainsi que pour harcèlements et viols, ce chiffre est alarmant».45

Dans la région Diana, les violences à l'encontre des femmes gagnent du terrain et connaissent une augmentation significative. Selon les statistiques fournies par le CECJ d'Antsiranana, «480 cas ont été enregistrés en 2011-2012, dont les 75% sont des victimes de violence. La plupart sont des jeunes femmes, des personnes âgées de plus de 55ans, des

45 Article publié par Vero Andrianarisoa au journal online, l'express de Madagascar, le Mardi 29janvier2013.

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étrangères et des personnes handicapées, depuis son ouverture en 2011, le centre reçoit quarantaine des femmes par jour dont la majorité se plaignent de violence sexuelle»46.

3- L'analyse sur la violence conjugale dans le sud de Madagascar

Le journaliste du Midi Madagascar Manitrisa a publié dans son article: «les violences conjugales: le taux élevé dans le Sud», que 53% des femmes endurent des violences d'ordre physique et morale. Ces violences notamment sexuelles sont quotidiennes chez certaines femmes. A Toliara, seules 10% des victimes osent porter plainte le reste se contente de demander conseils seulement. Ainsi, «L'an dernier, la direction régionale de la population a indiqué que 26% des cas de violences conjugales sont d'ordre physique, 24% d'atteinte morale, 39% d'abandon de foyer et 11% de viols».47

Dans cette ville, en particulier la violence conjugale constitue l'une de violation des droits humains. Les formes de celle-ci sont multiples, elles compromettent fortement la vie sociale, l'insertion économique et culturelle des femmes. Elle révèle un des aspects des principes qui régissent les relations entre les genres. D'après l'enquête auprès de la TAZ et CECJ de Toliara à la fin du mois de septembre 2013, on démontre que 79% des femmes de 15 à 60 ans et 21% des hommes de 20 à 65 ans ont déclaré avoir subi de violence conjugale.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille