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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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II. LES INONDATIONS

II.1. DÉFINITIONS

C'est l'invasion d'un territoire ou mieux encore d'un espace géographique par les eaux. (George, 2009). On peut en outre la définir comme la submersion d'un terrain résultant du débordement des eaux. Par débordement, les eaux de la rivière ou d'un cours d'eau envahissent le lit majeur où elles déposent par décantation des alluvions généralement fines. Lorsque le débit et le volume d'eau entrainent un débordement par rapport au lieu habituel d'écoulement (lit mineur) et que la crue est susceptible d'affecter les installations humaines on parle d'inondation. L'eau se répand dans les zones d'expansion des crues, qui correspondent au lit majeur du cours d'eau et qui sont souvent occupées par les populations.

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II.2. TYPES D'INONDATIONS

Par essence, on distingue plusieurs types d'inondations en fonction du paramètre considéré. Selon la rapidité de submersion du lit majeur du cours d'eau, on distingue deux principaux types d'inondations :

.. les inondations dites « lentes » qui sont provoquées par des crues progressives (l'eau monte de quelques centimètres par heure). Celles-ci surviennent généralement lors des épisodes orageux de faible intensité mais sur une longue durée.

.. Les inondations dites « brutales » ou « rapides » qui sont des crues soudaines induites par une montée brusque et rapide des eaux (plusieurs mètres par heure). Elles sont dans la plupart des cas causées par des précipitations de faible durée et d'intensité élevée ou très élevée. Ce sont par nature des inondations dangereuses et dévastatrices à cause de leur caractère brusque et rapide, empêchant ainsi, les populations soumises à cet aléa à un faible temps de réponse, surtout si elles surviennent de nuit.

II.3. LES CAUSES DES INONDATIONS DANS LA ZONE D'ÉTUDE

Celles-ci sont à la fois humaines et physiques.

II.3.1. LES CAUSES PHYSIQUES

Les inondations dans la zone d'étude sont principalement dues à 4 facteurs d'ordre naturel:

V' La densité du réseau hydrographique V' La platitude du fond des vallées V' L'importante pluviométrie

V' Les fortes pentes des versants

II.2.1.1. La densité du réseau hydrographique

Ce facteur est une cause importante de la survenance des inondations. Il est tout à fait clair que lorsque le réseau hydrographique d'un espace géographique est dense, celui-ci est susceptible d'être facilement inondé si les fonds des vallées sont plats et les précipitations parfois importantes. Lorsqu'on observe le réseau hydrographique de notre matrice spatiale, qui est de type dentritique (Fig.15) on se rend compte que celui-ci est dominé par les affluents du Mfoundi tels que le Mingosso et d'autres rivières dont le débit d'écoulement n'est pas

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négligeable surtout lors de la survenance des épisodes orageux importants de la saison des pluies.

Figure 15: Réseau hydrographique de la CUY VI

Source : Plan-guide de Yaoundé (2008) et enquête de terrain(2013)

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II.2.1.2. Un relief collinaire parsemé de bas-fonds plats et marécageux

Il faut certes le préciser, notre matrice spatiale se situe sur un site collinaire, mais dans cet espace, on rencontre bon nombre de fonds de vallées qui sont quasiment plats. Le site de la ville de Yaoundé est "tout en collines et en larges vallées marécageuses" (Franqueville, 1984). Sur le prolongement Sud-ouest de ces collines, on retrouve les monts Akok-Ndoué d'une altitude de 957 m et Mvog-Betsi dont le pic est à 902 m. Ces collines, dont les versants ont des pentes abruptes et fortes (20-50%), surplombent des vallées dont quelques-unes sont grandement inondables et sont aujourd'hui très humanisées, du fait de la forte poussée démographique que connaît cette métropole depuis plusieurs décennies.

II.2.1.3. L'importante pluviométrie

C'est le facteur déterminant à l'origine de la survenance des inondations dans la plupart des cas et dans notre matrice spatiale. La ville de Yaoundé où se situe notre espace d'étude, enregistre des précipitations importantes tout au long de l'année, en l'occurrence de l'ordre de 1600mm par an en moyenne. (Cf. tableau 7) Toutefois, la récurrence des épisodes orageux de grande importance (c'est-à-dire des précipitations d'une forte intensité et de faible durée ; réduisant ainsi les capacités de réponse du bassin versant par ralentissement de l'infiltration, etc.) en début de saison de pluies (Septembre-Novembre) dans la ville de Yaoundé et spécifiquement dans l'espace à l'étude. Ceci justifie de la prépondérance de la susceptibilité des populations de ce secteur aux risques d'inondations.

II.2.1.4. Les fortes pentes des versants

C'est également un facteur de grande importance influant sur la survenance des inondations dans l'espace étudié. L'observation de la carte des pentes de cet espace (Fig.24) et du modèle numérique de terrain dudit espace (Fig.25), permet de s'apercevoir de prime abord que les pentes variant entre 14 et 45°, sont significatives. Ce qui constitue dans la pratique, un espace dont les pentes sont relativement importantes, influençant de ce fait la rapidité de l'écoulement superficiel et subsuperficiel.

Cela contribue en aval de ces versants pentus, à stocker, l'eau issue de ces 2 écoulements, dans les bas-fonds plats, et à rapidement saturer les couches superficielles de ces bas-fonds, tout en prédisposant ces espaces marécageux, densément habités, en cas de survenance d'épisodes orageux importants, aux risques d'inondation. Aussi, le lit mineur des cours d'eau se trouve être dans bien de cas, le lieu de déversement des ordures de toute nature.

Aussi, la CUY a également défini une typologie d'espaces ou de zones qualifiées de zones «non aedificandi ». Lesquelles sont présentées dans le tableau 8. Toutefois, c'est avec

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Ce qui contribue souvent à bloquer le ruissèlement et à précipiter la sortie de l'eau de son lit. (Cf. planche 4)

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