WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse économico financière du risque et de la rentabilité d'un projet de création d'une firme de production et de commercialisation de champignons (pleurotes) dans la ville de Bukavu (RDC).

( Télécharger le fichier original )
par Gilbert Mugisho Mubalama
Université Evangélique en Afrique - Licence en Economie Rurale 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.7 Rentabilité

La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l'obtenir. La notion s'applique notamment aux entreprises mais aussi à tout autre investissement. Elle se réfère plus spécialement au revenu attribué au capital d'une entreprise et s'analyse souvent en termes de bénéfice car elle permet d'apprécier la croissance de l'entreprise et le niveau de rendement atteint (Conso P., 1970 ; Hanon de Louvet, 1989 ; Wiképedia, 2015).

D'une manière générale, quelle que soit la définition de ce terme, on peut constater et admettre qu'il y a rentabilité lorsque les moyens mis en oeuvre génèrent un supplément des ressources mais aussi elle est le rapport entre l'accroissement de richesse (résultat) et les capitaux investis. Ainsi donc, la rentabilité est importante en ce sens que toute entreprise doit en principe chercher à réaliser un surplus monétaire pour plusieurs raisons :

Page | 25

? Assurer l'indépendance financière

? Rémunérer les facteurs tels que le capital, assurer la distinction des dividendes, constituer les réserves représentant l'autofinancement permettant à l'entreprise d'accroitre sa capacité de production et son actif de production.

1. Enjeux de la rentabilité

La rentabilité rétrospective permet d'évaluer le MEDAF4pouvant permettre de calculer un taux d'actualisation parle coût moyen pondéré du capital. La rentabilité rétrospective est un outil difficilement utilisable directement (à partir du résultat d'exploitation ou du résultat net) pour évaluer les entreprises car elle est biaisée par les décalages temporels de l'entreprise (dus aux délais de paiement par exemple).La rentabilité prévisionnelle permet d'utiliser les flux de trésorerie pour assurer une évaluation prenant en compte les décalages temporels de l'entreprise.

2. Les composantes de la rentabilité

La rentabilité apparait comme une notion complexe dont les composantes sont à la fois rétrospectives et prévisionnelles.

1) La rentabilité rétrospective

On distingue deux types de rentabilité rétrospective : la rentabilité économique5et la

rentabilité financière6. Cette dernière rentabilité est essentielle pour les apporteurs de capitaux puisqu'elle mesure la performance des ressources qu'ils ont investies dans l'entreprise.

a. La rentabilité économique

La rentabilité économique est une mesure de la performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble de son capital économique, c'est-à-dire des immobilisations, du besoin en fonds de roulement et de la trésorerie nette. Le revenu généré est mesuré par l'indicateur financier que constitue le résultat d'exploitation (RE), auquel on soustrait les impôts sur les bénéfices (Imp). L'ensemble des capitaux « employés » est égal à la somme des fonds propres (KP), apportés par les apporteurs de capitaux, plus les capitaux acquis grâce à l'endettement (DF, pour dette financière). La somme des capitaux nets d'exploitation est donc égale à CPNE = KP + DF.

4Modèle d'évaluation des actifs financiers : notion que nous n'allons pas développer dans cette rédaction 5mesure le rapport entre le revenu courant et le «capital stable» (dettes financières sous normes internationales et capitaux propres) mis en oeuvre

6mesure le rapport entre le revenu courant après paiement des intérêts et des impôts et les capitaux propres

Page | 26

La rentabilité économique est égale à :

Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo-saxonne appelle « Return on capital employed» ou encore « ROCE ». La rentabilité économique est donc indépendante du type de financement des capitaux et exprime la capacité des capitaux investis à créer un certain niveau de bénéfice avant paiement des éventuels intérêts sur la dette.

b. La rentabilité financière

La rentabilité économique n'est toutefois pas significative pour les apporteurs de capitaux : ce qui est pertinent pour eux est la rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux (CPNE = KP +DF), mais des seuls capitaux propres (KP). Le bénéfice analysé est le résultat net courant (RN), c'est-à-dire le résultat d'exploitation (RE) auquel on a soustrait l'impôt sur les bénéfices (Imp) et les intérêts versés aux dettes financières (iDF, avec i le taux d'intérêt moyen sur les dettes financières de l'entreprise).

On divise ce résultat net courant par le montant des capitaux propres de l'entreprise.

La rentabilité financière sera donc égale à :

Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo-saxonne appelle le « Return on Equity» ou encore

« ROE ». Il exprime la capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés à dégager un certain niveau de profit.

2) La rentabilité prévisionnelle

La rentabilité prévisionnelle pour un investisseur dans une entreprise sous forme de souscription ou achat d'actions n'est pas directement la rentabilité rétrospective financière constatée pour l'entreprise elle-même. La rentabilité prévisionnelle de l'investissement est ici la somme actualisée des flux de trésorerie.

- des revenus encaissés (dividendes...) ;

- et de la plus ou moins-value potentielle due à la variation du prix de l'action. Elle

dépend notamment d'un élément exogène, le prix de marché de l'action, mais d'autres facteurs que la rentabilité de l'entreprise interviennent. En particulier le prix d'achat de l'action est déterminant, ainsi que les tendances boursières si l'action est cotée sur un marché organisé.

En dépit de tout cela, les notions suivantes ne sont pas à confondre avec la rentabilité :

Page | 27

- Le rendement est une notion utilisée plutôt par les épargnants et investisseurs concernant les revenus directs de leurs placements (dividendes, intérêts...), notamment à taux fixe. S'y ajoutent les variations de valeur du capital pour obtenir la rentabilité (parfois appelée performance) totale du placement. Le secteur de l'immobilier utilise très fréquemment le terme de rentabilité afin de qualifier le ratio flux/capital (loyer/prix du bien immobilier)

- La productivité (ou rendement physique) est le rapport d'un élément quantitatif à un élément financier ou le rapport de deux éléments quantitatifs. Par exemple, on rapportera le chiffre d'affaires d'une entreprise aux effectifs de cette entreprise pour exprimer la productivité apparente d'un salarié. Ou alors, on rapportera le nombre de véhicules produits par heure travaillée pour exprimer la productivité du travail.

- La profitabilité ou taux de marge, diffère aussi de la rentabilité. Ce dernier est le rapport entre le résultat net et le chiffre d'affaires, et exprime la capacité du chiffre d'affaires à créer un certain niveau de bénéfice.

- Les apporteurs de capitaux sont constitués des actionnaires, associés et au sens large de tous individus ou organisations apportant des ressources à l'entreprise.

- Les capitaux propres nets d'exploitation n'incluent pas les dettes d'exploitation et par conséquent ne représentent pas tout l'actif de l'entreprise. Néanmoins, c'est eux qui supportent par le financement de l'ensemble des outils économiques utilisés par l'entreprise (c'est-à-dire hors créance à court terme...).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci