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De l'écrit à l'écran: l'information géographique à l'épreuve des NTIC


par Insa Manga
Université Jean Moulin Lyon 3 - DEA Sciences de l'information et de la communication 2004
  

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III- SIG et Base de Données en Géographie ou le passage de la cartographie- papier à la cartographie- écran

Une base de données (en anglais database) est une "structure de données permettant de recevoir, de stocker et de fournir à la demande des données à de multiples utilisateurs indépendants" (définition AFNOR-ISO, dictionnaire de l'informatique, 1989)

Les bases de données géographiques sont les outils opérationnels qui permettent d'organiser et de gérer l'information géographique sous forme numérique. Ce sont des ensembles structurés de fichiers décrivant les objets ou phénomènes localisés sur la Terre (avec leurs attributs et leurs relations nécessaires à la modélisation de l'espace géographique) Ces ensembles sont munis d'un système de gestion permettant de les tenir à jour, de les archiver et de les diffuser [BORDIN].

Les bases de données constituent le socle sur lequel s'appuient les Systèmes d'Information Géographique, qui analysent et exploitent les données pour en tirer des informations utiles à la décision.

Toute base de données représente une modélisation particulière de la réalité, et donc une généralisation plus ou moins poussée de celle-ci. Comment décrire les objets localisés sous forme numérique ? De même que sur une carte, interviennent trois catégories de descripteurs : la nature et les attributs de l'objet (la sémantique), la localisation et la forme de l'objet (la géométrie) et les relations de construction.

Il faut donc assurer la correspondance entre l'objet sémantique et sa traduction géométrique, par ce qu'on appelle les "relations de construction". A cela s'ajoutent d'autres types de relations (relations spatiale, sémantique et de composition), qui peuvent être évidentes ou implicites sur une carte, mais qu'il faut modéliser explicitement dans une base de données.

Un SIG est un outil informatique permettant d'effectuer des tâches diverses sur des données à références spatiales. Les Systèmes d'Information Géographique possèdent des outils spécifiques permettant de créer et gérer de l'information géographique numérique mais aussi pour interroger aussi bien sur la composante géométrique que descriptive des objets. Ils offrent des outils permettant l'exploitation visuelle de l'information géographique. Ils vont de l'affichage à l'écran jusqu'aux outils les plus performants de rédaction cartographique.

Dans un article paru dans le Bulletin du Comité français de cartographie, CHEYLAN J.P. , abordant le thème «SIG et Cartographie», tente de montrer en quoi les SIG sont à la fois les héritiers des compétences cartographiques, et en quoi ils en modifient profondément les pratiques. Les bases de données spatiales se comportent, dans un premier temps, comme une collection de cartes rendant compte des sources, puis comme un " générateur de cartes " à la fois par les traitements instrumentales et la diversité des modes de restitution.

QUOVERTE P. de l'Université d'Orléans va plus loin : « Depuis toujours, les cartes sont réalisées sur un support traditionnel, le papier. Depuis l'arrivée de l'ordinateur, on voit se développer de nouvelles cartes sur un support numérique. Les nouveaux outils que sont les systèmes d'information géographique (SIG) vont-ils pouvoir répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs ? Ne s'oriente-t-on pas aussi vers de nouveaux outils, vers d'autres systèmes beaucoup plus évolués? »

Arborant dans le même sens, MULLER J.-C. du Laboratoire d'Ingénierie des Systèmes d'Information de l'Université Claude Bernard- Lyon I, dresse un panorama des nouvelles problématiques posées à la cartographie : « Graduellement, on est passé d'une cartographie- papier à une cartographie- écran. Mais cette évolution technologique cache une évolution beaucoup plus féconde des concepts de base de cette discipline. Les nouveaux paradigmes de la cartographie sont des cartes virtuelles, les hyper cartes, la simulation visuelle animée en temps réel ou différé, la cartographie embarquée, les systèmes de visualisation globale, etc. Si, pendant des siècles, les objectifs de la carte étaient à la fois de stocker et de visualiser l'information, la cartographie du prochain siècle dissociera de manière encore plus brutale ces deux aspects et les nouveaux usages des cartes- écrans remettront également en cause les fondements traditionnels de la cartographie. Il devient nécessaire de mettre au point une nouvelle sémiologie graphique (que l'on pourrait appeler sémiologie infographique) basée sur ces nouveaux paradigmes »

Ces avis de divers chercheurs donnent une idée des préoccupations des géographes liées au développement des NTIC dans le traitement et la diffusion de l'information géographique. Sont- ils suffisamment préparés pour aborder l'ère informationnelle ? Nous le verrons, la numérisation de l'information géographique a entraîné des bouleversements qui ne sont pas sans conséquence sur l'information elle- même, mais aussi sur les acteurs de cette information.

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