WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Crise de la société et mouvements sociaux: étude des mouvements estudiantins à l'Université de Lomé

( Télécharger le fichier original )
par Komi Mawunam VIAGBO
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie politique 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I- L'émergence et la persistance des mouvements sont liées a la situation de crise vécue par les étudiants

I.1 Crise économique

La lecture du tableau 3 montrait que le plus grand nombre d'étudiants a son père ou tuteur retraité (28 %), paysan (13,3 %) ou encore décédé (9,3%). Pour ce qui est des mères ou tutrices, la majorité (50,7 %) est ménagère (tableau 4). Or, plus loin, le tableau 5 présente 58 % d'étudiants ayant comme principale source de revenu les parents. La situation économique de la majorité des parents ne pouvant permettre une bonne prise en charge de leurs enfants étudiants, ces derniers ne peuvent rien faire d'autres que de s'organiser pour faire des mouvements de revendication d'amélioration des conditions de vie d'autant plus que 88 % pensent que des bourses et aides sont des droits (Tableau 29) et que 66 % pensent que l'Etat togolais a des moyens pour couvrir totalement leurs besoins (Tableau 30).

Dans ces conditions, l'émergence et la persistance des mouvements étudiants peuvent être expliquées comme une réaction à la situation économique difficile qu'ils vivent. TEDGA (1988 : 44) a d'ailleurs abouti à cette même conclusion.

I.2 Crise de communication entre étudiants et autorités de l'éducation

Pour 85,3 % d'étudiants, (Tableau 26), la satisfaction des revendications est la mesure la plus efficace pour gérer les mouvements. Or, le constat est que la répression est la mesure la plus utilisée. C'est dire que l'avis des étudiants n'est pas pris en compte dans les mesures prises par rapport à eux. Cela ne peut que renforcer les velléités contestataires. C'est à juste titre d'ailleurs que 64,7 % des étudiants pensent qu'il y a une méprise des étudiants par les autorités et que 16,7 % voient la conflictualité dans les relations entre étudiants et autorités (Tableau 31). Ailleurs, 56,7 % (Tableau 32) pensent qu'il n'y a pas du tout de réelle volonté des autorités à dialoguer avec eux.

Sous un autre angle, les revendications sont différemment perçues selon qu'on est étudiants ou autorités. Ainsi, alors que 88% d'étudiants (Tableau 29) pensent que les bourses et aides sont des droits, les autorités ne les conçoivent pas ainsi. De l'avis d'un étudiant de quatrième année de droit public, « les bourses sont des droits du moment où certains critères comme l'âge et la moyenne y donnent directement accès. Par contre, l'aide peut être considérée comme une faveur. » En plus de cela, les discours politiques soulignent souvent l'incapacité de l'Etat à couvrir l'essentiel des besoins des citoyens. Ceci ne convainc pas pour autant les étudiants qui pensent à 66 % que l'Etat togolais a des moyens pour couvrir totalement leurs besoins (Tableau 30).

Il est alors clair que les crises sur le campus de Lomé sont la conséquence d'une « absence de dialogue entre les autorités universitaires ou politiques et étudiants » (TEDGA, op.cit. : 64)

Une autre cause des crises, c'est la gestion non transparente du bien de la Cité puisqu'il n'y a pratiquement pas de bilan public et transparent de la gestion de ces biens. Cela ne peut que générer des malentendus et donc, entraîner des manifestations de protestation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote