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La libéralisation des marchés et le developpement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au Cameroun

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par Jean de Dieu AWOUMOU
ENA - Master en Administration Publique 2006
  

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Partie Deuxième : Examen critique de l'inefficacité socio-économique
du projet de libéralisation agricole au Cameroun

La politique de libéralisation agricole n'a pas fonctionné comme les institutions de Bretton Woods le préconisaient. Elle n'a pas permis une reprise efficiente du rôle de l'Etat par le marché. Le financement et la commercialisation connaissent des dysfonctionnements majeurs. Le niveau de vie des producteurs a fortement baissé du fait de ces dérives. Les causes de ce phénomène sont partagées et les conséquences de nature grave hypothèquent fortement les ambitions de développement de toute une nation dont la principale ressource est l'agriculture.

Chapitre I. Les causes de l'inefficacité des politiques de libéralisation agricole

Les facteurs d'un échec de la libéralisation agricole sont à chercher non seulement au niveau national mais aussi dans le contexte international. Au plan national les questions liées au management administratif déterminent pour une part importante la difficulté à offrir au Cameroun la jouissance de son potentiel agricole. A l'échelle internationale les pays africains en général souffrent de la concurrence déloyale des grandes puissances agro-industrielles.

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A. les causes liées à l'environnement international

Le Cameroun comme est membre de l'organisation mondiale du commerce (OMC). A ce titre il est partie aux accords de libéralisation du commerce dont celui relatifs aux produits agricoles. L'accord sur la libéralisation des produits agricoles a été signé en 1994 dans le cadre des accords de Marrakech qui clôture l'Uruguay round et est entré en vigueur en 1995.Cet accord comme tous les accords de libéralisation est fondé sur la croyance que la libéralisation des marchés agricoles conduit à la croissance économique et de facto à l'amélioration du bien-être social pour tous. Cette thèse tire s'inspire de la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo qui soutient que la chute des barrières commerciales permet à chaque pays de se spécialiser dans le domaine où il produit le plus au moindre coût. Dans ce contexte tout le monde gagne à l'échange des produits puisque la moyenne des coûts est inférieure à la situation où tout le monde produit de tout. L'application de cette théorie conduit donc à la suppression des barrières douanières et à la promotion des exportations. L'accord de l'OMC sur l'agriculture vise cet objectif. Il entend parvenir à une élimination progressive des barrières douanières, à une réduction des soutiens internes et à la suppression des subventions à l'exportation. En novembre 2001, lors de la

conférence ministérielle de DOHA, les Etats membres de l'OMC ont adopté une déclaration qui marque le lancement d'un nouveau cycle de négociations globales. Celui ci intègre l'agriculture et devait être conclu au sommet de Hongkong du 13 au 18 décembre 2005. Cet accord vise trois objectifs :

· l'amélioration de l'accès au marché ;

· la réduction de toute forme de subventions à l'exportation

· la réduction des soutiens internes ayant des effets de distorsions1

L'idée d'une organisation du commerce mondial par application des règles communes est noble en soi. Toutefois dans la pratique on constate que non seulement l'Accord sur l'agriculture n'a pas amélioré l'équité dans le commerce mondiale mais en pratique il a introduit un régime juridique discriminatoire à l'égard des pays en développement. D'une part ils ne peuvent plus mener des politiques agricoles autonomes et d'autre part ils ne peuvent soutenir leurs producteurs par des subventions2. L'accord sur l'agriculture a donc introduit une libéralisation discriminante qui compromet les efforts des pays comme le Cameroun pour s'intégrer dans le commerce international. Plusieurs facteurs liés à l'environnement international constituent des obstacles de fait à la réussite des politiques de libéralisation agricole dans les pays les moins avancés. Trois (3) points considération permettent de tenir un tel raisonnement :

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