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Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public

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par Vincent Gicquel
Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006
  

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1.3.2 Des formations du supérieur ne répondant pas aux besoins des entreprises et des institutions culturelles

Pour Matthieu Béra et Yvon Lamy, l'Université « doit s'adapter aux demandes professionnalisantes de ses publics ». Pour ces auteurs, l'Université et les enseignants ne peuvent « perdre de vue qu'ils sont financés par l'impôt et que leurs budgets dépendent des axes et orientations des hommes politiques, eux-mêmes élus », or, « ce sont eux qui décident en dernière instance d'ouvrir ou de fermer telle ou telle filière ». Pour eux, les formations professionnalisantes se développent en réponse à une attente des marchés de l'emploi qui souhaitent disposer de professionnels compétents »20(*). Il semble donc que les formations universitaires traditionnelles ne soient pas tout à fait adaptées aux besoins des entreprises et plus particulièrement dans le domaine culturel.

Le Palais de Tokyo lui va encore plus loin, puisque pour cette institution, les formations formant à la médiation culturelle, y compris les licences professionnelles et les masters professionnelles, ne sont pas adaptées aux besoins des entreprises et des institutions culturelles. Cette institution, en tant « qu'entreprise » agissant dans le secteur culturel, a en effet pu remarquer que les jeunes qui postulaient pour des stages en médiation culturelle étaient pour la plupart dépourvus d'outils nécessaires à la pratique de la médiation culturelle. Le diplôme en médiation culturelle n'est d'ailleurs pas forcément un critère déterminant dans les recrutements des médiateurs culturels. On va ici rechercher des personnes ayant des parcours un peu hétéroclites et qui ont pu se constituer un panel d'outils au travers de leurs expériences de terrain. Ils porteront notamment une attention particulière aux diverses expériences professionnelles et associatives, dans le domaine de la médiation culturelle, de l'événementiel, ou encore de l'animation socioculturelle. Il est également important que ces personnes aient de bonnes connaissances de l'activité principale du Palais de Tokyo, l'art contemporain et que ses personnes aient de bonnes connaissances en histoire de l'art, voire qu'elles aient une pratique artistique même amateur.

Le Palais de Tokyo semble également être sollicité pour son savoir faire en termes de médiation culturelle notamment jeune public par des entreprises qui ne semblent pas trouver, parmi les jeunes diplômés en médiation culturelle de profils qui les intéressent. Ceci rejoint le constat de la DDAI, du Tram et du CIPAC sur la nécessaire professionnalisation du secteur culturel. Ces organismes s'interrogent sur l'adéquation entre les formations existantes et les besoins du secteur culturel. Le CIPAC, le TRAM et le CNAM ont d'ailleurs organisé en 2007 un séminaire sur la professionnalisation du secteur des arts visuels. Ce séminaire avait pour but « de préciser les problématiques liés à l'emploi et à la professionnalisation dans l'art contemporain ».

On peut s'interroger sur les raisons de cette inadéquation entre offre de formations et besoins des professionnels. Les universités comme nous l'avons vu, proposent depuis de nombreuses années des formations professionnalisantes mais celles-ci ne semblent pas l'être suffisamment pour les entreprises et pour de nombreux spécialistes. On peut alors se demander si ce problème est spécifique au secteur culturel ou s'il s'agit d'un problème concernant l'Université dans son ensemble.

* 20 Béra M., Lamy Y., Sociologie de la culture, Armand Colin, Paris, 2003, p.62-63.

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