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Une institution culturelle dans le champ de la professionnalisation d'acteurs culturels : le Palais de Tokyo et son projet de Licence en apprentissage médiateur jeune public

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par Vincent Gicquel
Université Paris XII, Faculté des Sciences de l'éducation et des sciences sociales - Master professionnel Sciences de la sociéte, mention Travail, Education, Formation, spécialité Conduite de projets et management 2006
  

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2.1.2 L'alternance choisie par le Palais de Tokyo, un outil de la professionnalisation de la médiation culturelle jeune public ?

On définit également parfois la professionnalisation comme un processus permettant le développement des compétences tant individuelles qu'organisationnelles. Selon Sorel et R. Wittorski41(*), « la professionnalisation [dans tous les cas] met en scène des acquis personnels et collectifs tels les savoirs, les connaissances, les capacités et les compétences ». Dans notre cas, le Palais de Tokyo va essayer de développer les compétences des individus dans le sens où l'on souhaite former des acteurs à la médiation culturelle jeune public. L'alternance apparaît ici, souvent comme une modalité d'apprentissage à privilégier. Mais on peut s'interroger sur les différentes formes d'alternance existante et sur la forme la plus appropriée à la professionnalisation des acteurs par le développement de leurs compétences.

Pour le CEDIP42(*) (Centre d'Evaluation, de Documentation et d'Innovations Pédagogiques) qui travaille sur les questions liées à la gestion du personnel, des compétences et de la formation, et notamment de la professionnalisation, « le principal intérêt de l'alternance réside dans le fait que la pratique ne se résume pas à être le lieu d'ancrage des acquis théoriques, mais est porteuse de situations expérientielles susceptibles de générer de la compétence. Ils considèrent que l'apprenant y construit ses connaissances à partir des confrontations qu'il est amené à opérer entre son savoir théorique et son savoir expérientiel ». Mais pour eux, l'alternance ne constitue pas une modalité pédagogique univoque, mais renvoie à une pluralité de formes. Ils distinguent trois modèles d'organisation de l'alternance :

L'alternance juxtapositive ou aléatoire :

Ce type d'alternance s'organise autour de deux lieux et de deux temps : le centre de formation et le lieu de pratique professionnelle. Pour le CEDIP, dans ce modèle, il n'y a pas de liaison entre les acteurs, ni sur le plan organisationnel, ni sur le plan opérationnel. L'alternance est constituée d'une succession de durées et de lieux. Le seul lien existant est un lien institutionnel. Chaque lieu et temps de formation a sa logique et ses objectifs propres qui ne sont pas forcément articulés entre eux. Le questionnement de l'apprenant ne constitue pas le point de départ de la dynamique de l'enseignement. L'apprenant est amené à conduire seul « sa gestion de l'alternance » sur un mode incertain et aléatoire. Pour le CEDIP, ce modèle d'alternance juxtapositive a souvent pour corollaire, une nette dévalorisation des savoirs d'expérience. Le centre de formation incarne ici la quasi-totalité des savoirs. Le temps de l'alternance en entreprise est plutôt conçu comme un temps de socialisation, de prise de contact avec l'environnement professionnel futur ou bien encore de mise en situation professionnelle sans véritable encadrement, en laissant le soin à l'apprenant de résoudre seuls ses conflits d'apprentissage. Pour eux, la prééminence des savoirs théoriques, dispensés en salle, renvoie plutôt à la poursuite d'objectifs de qualification. La professionnalisation est ici renvoyée à plus tard. Ils s'interrogent d'ailleurs sur l'efficacité d'une alternance exclusivement juxtapositive. L'évaluation y reste en effet problématique car aucun objectif n'est fixé dans le cadre de la pratique professionnelle. Aujourd'hui, ce type d'alternance semble être la plus répandue. On peut prendre comme exemple les stages réalisés dans le cadre de formations universitaires classiques comme les stages volontaires encouragés par les universités mais qui ne disposent d'aucun suivi.

* 41 Dans La professionnalisation en actes et en questions.

* 42 http://www.3ct.com/ridf

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