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La bonne foi dans le rapport de travail

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par oumar ben Camara
Université Lumiére Lyon2 - Master 2 2007
  

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PREMIERE PARTIE

LA BONNE FOI, STANDARD REGULATEUR

DU RAPPORT DE TRAVAIL

PREMIERE PARTIE : La bonne foi, standard régulateur du rapport de travail

Les standards utilisés pas le droit du travail sont non seulement nombreux mais en relation avec des catégories clés. Ils vont conditionner l'application de telle ou telle disposition mais aussi des pans entiers de la législation du travail52. Sous réserve de la précision que la notion cadre et le standard n'expriment pas la même chose, il est possible de la rapprocher au regard de leur finalité. En effet, certains auteurs préfèrent la notion cadre à celle de standard ; d'autres encore proposent la combinaison des deux53. Il semble en tous cas que la technique de la notion cadre s'apparente à celle du standard juridique. Pourtant, la souplesse et la variabilité de la bonne foi illustre de façon notable les possibilités offertes au juge par le législateur à travers ce standard. Perçu comme appréciation moyenne de la conduite qui doit être, selon les cas, loyale, consciencieuse, raisonnable, prudente ou diligente. Il s'oppose à la règle de droit, disposition rigide et fixe prescrivant une solution précise, en tous cas enfermant le juge dans un carcan.

Le standard renvoie donc à la normalité devant conduire à un possible rééquilibrage du contrat sans pour autant que la notion d'équité n'intervienne. De ce fait, il conduit le juge dans sa recherche de solutions pratiques adaptées aux circonstances d'allier à la fois les critères de normalité, de moralité et de raisonnable pour non pas ce qui est de plus répandu mais ce qui est le plus fréquemment admis.

Notons que Robert Vouin54 a pu écrire que « la règle de droit est l'élément de stabilité du droit alors que le standard souple et changeant en est l'élément de mobilité ». Le standard de la bonne foi dans le cadre du rapport d'emploi permet à la cour de cassation de moduler l'étendue et la portée des obligations de l'employeur et du salarié mais aussi de se saisir de leurs attitudes. De la sorte, à travers ce standard qui irradie la sphère contractuelle55, le juge assure une certaine régulation du rapport de travail aussi bien au stade de sa formation (chapitre 1) que dans son exécution et sa rupture (chapitre 2).

52 S. Frossard, « Les qualifications juridiques en droit du travail », LGDJ, n°30, p.31 53Y. Picod préc n°7 1

54 R. Vouin prec.n°55

55 Ph. Stoffel-Munck préc.n°58 p.63

CHAPITRE I

LA BONNE FOI DANS LA FORMATION DU

CONTRAT DE TRAVAIL

CHAPITRE I : La bonne foi dans la formation du contrat de travail

Il ne serait d'aucun intérêt de retracer la formation du contrat de travail en y incluant les conditions communes à tous les contrats56. Ce qui vaut pour tous les contrats est sous entendu57. On s'attachera ici plus à la portée et l'influence de la bonne foi dans le cadre de la formation du rapport de travail. S'il s'agit d'un standard qui permet d'assurer une meilleure adéquation du droit à la règle morale, son caractère polysémique rend inopérant toute tentative de dresser un catalogue de comportements qui relèverait ou non de la bonne foi. Toutefois, l'exigence de bonne foi doit régner dans les pourparlers précontractuels à travers la série de droits et d'obligations qu'elle met à la charge des futurs contractants. Par ailleurs, lors de la conclusion du contrat, l'obligation de négocier de bonne foi secrétée par la confiance née des relations précontractuelles est alors sanctionnée indépendamment de la conclusion et généralement en l'absence de conclusion du contrat projeté.

SECTION I : Bonne foi et phase précontractuelle

Cette période est placée sous le double signe de la liberté et de la bonne foi. L'exigence de bonne foi vise à maintenir dés les pourparlers (paragraphe 1) un certain équilibre entre les futurs contractants .Il reste légitime que chaque partie défende son propre intérêt mais avec avec un minimum d'honnêteté et de loyauté de part et d'autre .Cette exigence est somme toute confortée lors de la phase du recrutement (paragraphe 2)

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery