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Prévention des chutes des personnes âgées à domicile

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par Anonyme
CNED - BTS ESF 2007
  

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3.3.5 Délimitation de la population de l'enquête

C'est une enquête par échantillonnage puisque le questionnaire n'est diffusé qu'à un échantillon des personnes âgées vivant sur le Canton de Briec. J'ai choisi de diffuser mes questionnaires auprès de personnes aux contextes sociologiques et pathologiques différents.

3.3.6 Diffusion du questionnaire

L'administration de ce questionnaire est directe et indirecte. Je l'ai envoyé par courrier ou déposé directement lors des visites. Il a été rempli par chaque enquêté et m'a été retourné par le biais des aides à domicile, ou dans l'urne prévue à cet effet, qu'il m'a été autorisé de déposer sur le comptoir à l'accueil de la Mairie. Ainsi , les personnes ont pu y déposer directement le questionnaire. A la date butoire, je suis allée rechercher l'urne. Le délai de réponse était de 3 semaines.

3.4 2ème méthode d'enquête : la grille d'observation (annexe n°2)

3.4.1 Objectif

Afin d'évaluer les conditions de logement des personnes âgées et repérer ainsi les problèmes d'adaptation du logement, j'ai eu recours à une deuxième méthode d'enquête. J'ai ainsi établi une grille me permettant de regrouper clairement mes observations.

3.4.2 Justification de l'outil d'enquête

J'ai choisi l'observation directe en me rendant au domicile de personnes âgées du Canton. L'échantillon de logements ainsi visités était différent de celui choisi pour les questionnaires. En effet, je n'ai pu me rendre directement auprès de chaque interviewé du questionnaire, puisque certains questionnaires ont été administré de manière directe. De plus, je trouvais intéressant de visiter des logements différents et ainsi d'avoir une autre approche par rapport au questionnaire. J'ai ainsi pu visiter 10 logements, de contextes, et aménagements différents.

Aussi, pour me souvenir du niveau de chacun, il m'était indispensable de le noter au fur et à mesure.

II. ETUDE THEORIQUE

1. CONTEXTE INSTITUTIONNEL

1.1 Le CLIC

Le CLIC est un lieu d'accueil, d'écoute et d'orientation qui a pour but d'informer et d'aider dans leurs démarches les personnes âgées et leurs proches dans les domaines de la vie quotidienne. L'antenne a pour objectif : l'accueil, l'écoute, l'information, le conseil, le soutien, l'orientation. C'est un dispositif de coordination de proximité dont le but est de fédérer l'ensemble des professionnels et les intervenants autour de la personne âgée et des personnes handicapées vieillissantes.

L'antenne CLIC X (Centre Local d'Information et de Coordination en faveur des personnes âgées et handicapées) a ouvert ses portes le 11 avril 2005 à l'initiative du CCAS de X. Depuis juillet 2006 l'antenne est portée par la Communauté de Communes X. Le CLIC de X couvre la population du canton avec ses 5 communes. Il y a environ 2085 personnes âgées sur ce secteur géographique soit 22,53% de la population X.

1.2 Missions

Les actions menées par l'antenne visent à faciliter l'information et l'accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées vieillissantes en leur apportant une aide personnalisée qui respecte au mieux leur choix de vie. Le CLIC assure un accueil personnalisé, confidentiel et gratuit quelle que soit l'origine de la demande.

Missions :

- Accueillir, écouter, informer, soutenir.

- Faciliter la coordination des services existants en partageant l'information et en développant la concertation pour une prise en charge globale.

- Développer un réseau stable de professionnels qualifiés autour de la personne âgée.

- Initier des actions d'informations et de préventions dans le domaine gérontologique et du handicap.

- Assurer une fonction d'observatoire local.

A ce titre, l'antenne travaille à l'adéquation des réponses aux besoins constatés et recensés en organisant une prise en charge globale et coordonnée qui met en jeu la complémentarité des actions des intervenants. L'antenne travaille avec les différents partenaires comme les services d'aide à domicile, les structures d'accueil et d'hébergement, les services de soins, les professionnels de la santé, les services d'amélioration et d'adaptation de l'habitat, les élus, les caisses de retraite.

1.3 Les bénéficiaires

L'antenne du CLIC est ouverte aux personnes de la Communauté de Commune du Pays X. Elle s'adresse aux personnes âgées de 60 ans et plus, aux personnes handicapées vieillissantes, à leur famille et aux professionnels et bénévoles de la gérontologie et du maintien à domicile.

1.4 Financement

Le Conseil Général du X assure la gestion du CLIC de X : une convention de partenariat a été signée et le CLIC reçoit des subventions du Conseil Général.

2. GENERALITES SUR LE VIEILLISSEMENT

2.1. La personne âgée

Le vieillissement est un phénomène physiologique naturel. Il se traduit par une diminution de la résistance et des performances de l'organisme. (Annexe n°3)

Par le progrès de la médecine, l'espérance de vie ne cesse d'augmenter : au début du XXè siècle, elle était de 50 ans. Aujourd'hui, elle est de 84 ans chez les femmes et de 77 ans chez les hommes (Sources : INSEE, Tableaux de l'Économie Française - Édition 2006).

2.2. Données chiffrées

Selon les données de l'INSEE, nous comptons en janvier 2007 :

Ø 13 millions de personnes âgées soit 20 % de la population,

Ø 3 millions de personnes ont entre 60 et 64 ans,

Ø 4,9 millions de personnes ont entre 65 et 74 ans

Ø 3,8 millions de personnes ont entre 75 et 84 ans

Ø 1,3 millions de personnes ont plus de 85 ans.

2.3. Les mécanismes du vieillissement

Ï Deux phénomènes rentrent en jeu :

- Le ralentissement cellulaire : le corps perd peu à peu la capacité de remplacer les cellules qui meurent naturellement ; ceci a des répercussions sur l'ensemble des tissus et plus particulièrement sur le système neuromusculaire.

- La programmation génétique : le vieillissement serait inscrit dans notre patrimoine génétique.

Ï Conséquences :

- Une diminution progressive de la capacité des différentes fonctions de l'organisme. Il est possible de ralentir ce phénomène à l'aide de différents stimuli : ateliers mémoire, ateliers équilibre...

- Une modification des tissus : le tissu conjonctif change d'aspect, il était souple et élastique, il devient plus rigide et perd son élasticité. La peau devient alors moins ferme, plus fine, plus sèche et ridée.

2.4. Les conséquences du vieillissement

Puisque cette étude porte sur la prévention des chutes chez les sujets âgés, je vais seulement parler des conséquences du vieillissement sur l'appareil locomoteur.

Un nombre important de personnes âgées souffrent d'invalidité motrice. Les os se fragilisent, ce qui explique les fractures nombreuses et la déformation du squelette chez les personnes âgées, et l'apparition de maladie telle que l'ostéoporose (fragilisation des os) surtout chez la femme. Les articulations sont souvent touchées par l'arthrose (usure du cartilage) ou l'arthrite (inflammation aïgue de l'articulation avec déformation possible).

Avec l'âge, on observe aussi une fonte musculaire qui entraîne une diminution de la force physique et une raideur des muscles.

La dégénérescence du système nerveux entraîne des troubles neurologiques de gravité variable : troubles de la coordination, de la mémoire mais aussi démences séniles précoces comme la maladie d'Alzheimer.

Les organes des sens vieillissent aussi : le vieillissement de la vue et de l'audition sont habituels et peuvent contribuer à l'isolement de la personne âgée.

2.5. La dépendance et la perte d'autonomie.

L'autonomie est la capacité à accomplir seuls les actes de la vie quotidienne et à assurer sans aide la satisfaction des besoins fondamentaux. La dépendance apparaît lorsque, malgré certains aménagements, la personne âgée ne peut plus subvenir seule à ses besoins fondamentaux.

Ï Comment évaluer le degré d'autonomie : la grille AGGIR (Annexe n°4)

Pour fournir une aide adaptée aux personnes en perte d'autonomie, il est nécessaire de procéder à une évaluation précise de leur dépendance, dans les domaines physique, psychique, social et relationnel. Il existe des grilles d'évaluation de l'autonomie : la grille AGGIR, qui va déterminer la dépendance de la personne selon 6 degrés de 1 à 6 (GIR : groupes iso-ressources) afin de prétendre à l'APA (Aide Personnalisée d'Autonomie) :

- le GIR 1 comprend les personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sont gravement altérées et qui nécessitent une présence indispensable et continue d'intervenants ;  

- le GIR 2 concerne les personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions intellectuelles ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante. Ce groupe s'adresse aussi aux personnes âgées dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui ont conservé leurs capacités de se déplacer ;  

- le GIR 3 réunit les personnes âgées ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui ont besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d'être aidées pour leur autonomie corporelle ;  

- le GIR 4 intègre les personnes âgées n'assumant pas seules leurs transferts mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à l'intérieur de leur logement. Elles doivent parfois être aidées pour la toilette et l'habillage. Ce groupe s'adresse également aux personnes âgées n'ayant pas de problèmes locomoteurs mais devant être aidées pour les activités corporelles et pour les repas ;  

- le GIR 5 comporte des personnes âgées ayant seulement besoin d'une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage ;  

- le GIR 6 réunit les personnes âgées n'ayant pas perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la vie courante.  

Les deux variables pour déterminer l'autonomie sont :

- Les variables discriminantes : la cohérence, l'orientation, la toilette, l'habillage, l'alimentation, l'élimination, les transferts, les déplacements et la communication à distance ; elles se rapportent à la perte d'autonomie physique et psychique et sont utilisées pour le calcul du GIR ;

- Les variables illustratives : gestion, cuisine, ménage, transports, achats, suivi du traitement, activités de temps libre ; elles concernent la perte d'autonomie domestique et sociale, n'entrent pas dans le calcul du GIR mais apportent des informations utiles à l'élaboration du plan d'aide (établi par une équipe médico-sociale, il recense les besoins du demandeur et les aides nécessaires à son maintien à domicile).

3. LES CHUTES DES PERSONNES AGEES

3.1. Données chiffrées

Selon le Ministère de la Santé et de la Protection sociale (données : 1999) :

Ø 30% des personnes âgées tombent au moins une fois par an ;

Ø 5% des chutes entraînent une fracture du Col du Fémur ;

Ø 20% des personnes qui se fracturent le Col du Fémur décèdent dans les 6 mois ;

Ø 12 000 décès par an sont dus à des chutes.

3.2. Caractéristiques des chutes

Les chutes se produisent au domicile près d'une fois sur deux : 30% à l'intérieur (la plupart du temps dans les escaliers) , 20% à l'extérieur.

Ø 33% des chutes ont lieu lors de déplacements sans activités ;

Ø 26% des chutes ont lieu lors des activités ménagères ;

Ø 22% des chutes ont lieu lors des activités de jardinage ou de bricolage ;

Dans plus de 90% des cas, les chutes sont accidentelles.

3.3. Les causes des chutes

Pourquoi les personnes âgées chutent :

Les pathologies:

- La vision

- Malaises répétés

- Maladies chroniques

- Perte de force musculaire

- Affections cardio-vasculaires

La prise de médicaments :

- somnolence

- endormissement

Le risque de chute s'amplifie avec la prise de médicaments et entraîne des troubles lors des déplacements.

La dénutrition, problèmes d'alcool :

La dénutrition (lorsque les apports en protéines ne suffisent pas à couvrir les besoins métaboliques de l'organisme) augmente le risque de fracture osseuse au cours d'une chute. De même, l'abus d'alcool majore le risque de carence en vitamines, augmentant ainsi le risque de chuter.

Dangers du domicile :

L'environnement intervient dans 30 à 50% des chutes. Les obstacles au sol, un logement mal agencé, des pièces mal éclairées sont autant de facteurs à l'origine de chutes.

3.4. Les conséquences des chutes

Une perte d'autonomie liée aux chutes diminue toujours la qualité de vie et pour la plupart des personnes âgées, les chutes ne sont pas sans conséquences physiques, psychologiques et sociales.

· Au niveau des conséquences physiques : fracture du Col du Fémur, hématomes, qui conduisent à l'hospitalisation ;

· Au niveau des conséquences psychologiques : peur de retomber, perte de confiance en soi, perte d'autonomie ;

· Au niveau des conséquences sociales : repli sur soi, diminution des sorties extérieures et des visites à la famille et aux amis.

4. LE LOGEMENT

4.1. Définition

Selon le dictionnaire de la langue française Larousse de 1998, le logement se définit comme « l'action de loger ou de se loger ». Le logement est un espace précis, à une adresse précise. C'est un lieu de vie bien déterminé, délimité. Il est le lieu d'identification géographique d'une personne, d'une famille, d'un ménage au sens économique du terme.

4.2. Législation en matière

La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 affirme que le droit au logement fait partie des droits sociaux : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ».

4.2.1 Lois de décentralisation de 1982 et 1983

Ces lois stipulent dans les sections relatives au logement « les communes, les départements, les régions définissent dans le cadre de leur compétences respectives, leur priorité en matière d'habitat ». Ce qui signifie que chaque collectivité, à son niveau, a des compétences.

4.2.2 Loi Besson

La loi Besson pour le logement des personnes défavorisées du 31 mai 1990 pose le principe du droit au logement. Son article 1er fonde ce droit : « Toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'existence, a droit à une aide de la collectivité, pour accéder à un logement décent et indépendant ou s'y maintenir ». Pour le mettre en oeuvre, cette loi met en place les Plans Départementaux d'Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD).

4.2.3 Loi SRU

La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) du 13 décembre 2000 a pour objectif de rendre les politiques urbaines plus cohérentes, de favoriser les mécanismes de solidarité dans la ville et d'intégrer les politiques de déplacements dans le cadre du développement durable.

4.2.4 Plan Vieillissement et Solidarités

Le Plan Vieillissement et Solidarités de novembre 2003 : programmé sur quatre ans, après le drame de la canicule en 2003, ce plan mis en place par le Gouvernement de Jean-Pierre Raffarin aura permis d'accroître nettement le nombre de places d'accueil et d'améliorer la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Entre 2004 et 2005, les 10 000 places supplémentaires en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes prévues par le plan sur quatre ans ont été financées, ainsi que 10 000 places en services de soins infirmiers à domicile, 4 250 places en accueil de jour et 2 250 places en hébergement temporaire. Le Gouvernement de Dominique de Villepin décide en août 2005 de doubler l'effort de création de places : 10 000 places en établissement seront financées.

4.2.5 Journée de Solidarité

La loi du 30 juin 2004 a posé le principe d'une prise en charge collective de la dépendance et instauré la Journée de solidarité. 2 milliards d'euros supplémentaires peuvent ainsi être mobilisés chaque année : 1,2 milliard pour les personnes âgées et 800 millions pour les personnes handicapées, qui ont déjà permis de consolider le financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), de créer de nouvelles places, d'assurer le financement de la nouvelle prestation de compensation du handicap... C'est aussi grâce à cet effort des Français que les objectifs du Plan Vieillissement et Solidarités ont été atteints dès la fin 2005, avec deux ans d'avance et qu'un doublement du nombre de créations de places a pu être décidé. La loi a également créé la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, qui gère les crédits issus de la Journée de solidarité, sous le contrôle de la Cour des Comptes : c'est une garantie de transparence dans l'utilisation des sommes dégagées.

4.2.6 Plan Solidarité Grand Age

Le Plan Solidarité Grand Age du 27 juin 2006, présenté par Philippe BAS, Ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille vise une réforme au niveau des aides aux personnes âgées qui agit en cinq grands axes :

1/ Donner aux personnes âgées dépendantes le libre choix de rester chez elles : en développant les services de soins et d'aide à domicile ; en soutenant davantage les aidants familiaux ; en assurant une continuité entre domicile et maison de retraite ;

2/ Inventer la maison de retraite de demain et permettre aux personnes âgées vulnérables de mieux y vivre, en augmentant le nombre de soignants, en améliorant la qualité de vie, en maîtrisant les prix ;

3/ Adapter l'hôpital aux personnes âgées, en développant la filière gériatrique et en resserrant des liens tant avec le domicile qu'avec la maison de retraite ;

4/ Assurer pour l'avenir le financement solidaire de la dépendance, afin de garantir un haut niveau de protection sociale face à la dépendance ;

5/ Insuffler une nouvelle dynamique à la recherche et à la prévention.

4.3. Les fonctions de l'habitat

Le logement constitue le 1er poste de dépenses dans le budget des ménages. Sa qualité, son confort, son équipement sont donc intimement liés à la situation financière des occupants.

Il doit protéger l'homme contre les intempéries tout en lui procurant une ambiance favorable à son bien être et à ses activités. Le logement doit être un espace accueillant, agréable, confortable, épanouissant, fonctionnel, pratique, sécurisant que l'on soit locataire, occupant à titre gratuit ou accédant à la propriété.

L'habitat doit satisfaire aux fonctions d'usage (fonctions de base) telles la préparation et la prise des repas, l'entretien du linge, l'hygiène corporelle, le sommeil, les rangements etc. , aux fonctions principales (fonctions liées au mode de vie) telles que les loisirs, le travail, le canapé, la réception etc. , et aux fonctions secondaires (fonctions diffuses) telles que la circulation, l'entretien, etc.

4.4. L'adaptation du logement

Le logement doit remplir des conditions d'adaptation : adaptation du logement à l'individu et adaptation de l'individu au logement.

Le bon logement pour une famille dépend de son système de valeurs, il est défini par les goûts, les idéaux et déterminé par la culture, l'éducation, l'expérience, les habitudes. Les familles apprécient le logement selon 4 valeurs : économique (coût, investissement), familiale (unité familiale, santé, égalité), individualisme (esthétique, harmonie, ordre, indépendance, santé mentale), et le prestige (considération sociale, modernité, esthétique).

L'homme a des capacités d'adaptation qui lui permettent d'ajuster son mode de vie à son logement ou d'en corriger les défauts (le gaucher par exemple s'adapte sans problème aux dispositifs d'ouverture des portes et fenêtres faits pour les droitiers) mais l'habitation peut contribuer au stress, à la mésentente familiale, à la fatigue, à l'insécurité, la perte de temps (cas d'habitudes prises pour des tâches domestiques mal organisées).

En matière d'aménagement du logement, on parle de domotique. Le domaine de la domotique encadre toutes les applications permettant de rendre une maison « intelligente », en permettant aux appareils de communiquer entre eux et avec l'extérieur, donc d'interagir, et de réagir à leur environnement.

L'adaptation du logement de la personne âgée a pour objectif d'éviter les chutes par des aménagements et la mise en place d'installations complémentaires afin de rendre le logement sécurisé.

III. RESULTATS D'ENQUETE

1. Par rapport aux personnes âgées

L'étude des caractéristiques des personnes âgées du Canton de X, issue du tri à plat des résultats des questionnaires (annexe n° 5), a montré que ces personnes étaient majoritairement des femmes, de plus de 80 ans, vivant avec leur conjoint et en milieu rural. Presque toutes ces personnes avaient chuté au moins une fois (82 %), et avaient gardé des séquelles de leur chute. Les causes les plus fréquentes sont dues à des pathologies (58 %), mais il apparaît très nettement qu'un logement mal agencé ou présentant des accès insécurisés en soit l'origine. Dans la plupart des cas, l'hospitalisation a été nécessaire, mais ce que l'on observe au vu des résultats de cette enquête, est que la perte de confiance en soi et donc la perte de leur autonomie est la principale conséquence de la chute à domicile.

Cette enquête a montré que la plus grande crainte des personnes âgées est la perte d'autonomie, puisqu'elle est synonyme d'entrave au maintien à domicile. Plus la chute a des conséquences graves, plus le risque de devoir quitter le domicile est important. Ce constat démontre le besoin de tout faire pour permettre aux personnes âgées, même les moins autonomes, de rester le plus longtemps possible chez eux, lieu d'identité et de repère, et où elles se sentent rassurées.

2. Par rapport à leur logement

Selon l'échantillon présenté ici, peu n'ont adapté leur logement en fonction de leur avancement en âge. La plupart d'entre elles ne connaissant pas l'existence d'aides techniques ou financières. Les aides techniques sont cependant assez connues (téléalarme, veilleuses, main courante) puisque les professionnels intervenants auprès de ce public sont aujourd'hui suffisamment informés sur ces techniques. Parmi les aménagements du logement entrepris, les barres d'appui ainsi que les réhausseurs de lit ou de toilette sont les aides les plus fréquentes.

Mais le manque d'information concernant les aides financières existantes est bien réel si l'on s'en réfère aux résultats du questionnaire. En effet, 71 % ne sont pas suffisamment informés sur les démarches à adapter le logement et les aides financières existantes (59 %).

Cette enquête a mis en avant un manque d'information vis-à-vis des solutions existantes pour le logement afin d'éviter les chutes ou rechutes, tant au niveau de l'intérêt d'adapter le logement à la situation de la personne vieillissante qu'au niveau des ressources financières proposées par les Pouvoirs Publics et les structures d'aide aux personnes âgées. A signaler tout de même que les personnes qui ont procédé à des aménagements l'ont fait dans le but de maintenir leur autonomie. Il est donc indispensable d'apporter une information claire et précise à ce public ou à travers les intervenants auprès des personnes âgées afin de les maintenir dans un contexte sécurisé en adéquation avec leurs attentes personnelles ou médicales.

3. Par rapport à l'aménagement du logement

Compte tenu de mon observation directe de leur logement, à l'aide d'une grille d'observation (annexe n°6), deux points forts ont retenu mon attention : la présence évidente d'obstacles au sol tels que tapis, une mauvaise qualité du sol ainsi qu'un éclairage inadapté.

Quelques exemples : le parquet trop bien ciré et glissant, les tapis usés dont les coins se retournent, un sol mouillé, une ampoule non remplacée ou de voltage insuffisant dans les escaliers de la cave, un objet qui traîne sur le sol etc ...Grâce à la grille d'observation que j'ai élaborée, j'ai pu repérer tout ce qui pourrait causer une chute éventuelle de la personne âgée.

Un aménagement de l'environnement apparaît donc indispensable puisqu'il s'il n'y a pas eu de conséquence grave immédiate, il faut chercher à en prévenir la récidive.

4. Par rapport au CLIC

Au sein de la Commune de X, il n'y a pas eu d'actions menées auprès des personnes âgées au cours de ces dernières années. En effet, avant l'ouverture d'une antenne CLIC, il n'y avait pas de structure centrale pour les personnes âgées sur le secteur et par conséquent, aucune action menée sur ce problème. Le CLIC de X a ouvert ses portes en 2005, c'est donc une structure très récente. L'antenne est isolée et il lui est actuellement difficile d'intervenir auprès de ce public. Cette première action qu'est l'atelier équilibre est insuffisante pour résoudre le problème des chutes, une action autour de l'aménagement du logement serait donc judicieuse pour répondre aux besoins des personnes âgées du Canton.

IV. DIAGNOSTIC

Au début de l'étude, je soulevais le problème suivant « Les personnes âgées qui vivent à domicile ont un logement qui n'est pas adapté pour éviter les chutes ».

Plusieurs incidents mettent en danger la santé et la vie des personnes âgées à leur domicile.

Elles ne sont pas suffisamment informées sur les risques et conséquences des chutes, et sur les aménagements possibles de leur logement afin de remédier à ce problème.

Le fait de rester vivre à leur domicile leur permet de se sentir mieux, puisque les personnes âgées ont leurs repères, leur vécu et leurs habitudes.

Il est impératif d'agir sur les connaissances des personnes âgées sur l'importance et la possibilité d'aménager son logement. Les solutions envisageables à rechercher pour résoudre ce problème, devront permettre de mettre en place une information adaptée.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams