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Analyse comparative de la prise ne charge et du coût des soins d'un épisode du paludisme simple chez les enfants de moins de 5 ans dans les centres de santé St Joseph, Esengo et Déborah

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par Eddy Kieto Zola
Ecole de Santé Publique de l'Université de Kinshasa - DES en Economie de la Santé 2004
  

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1) SOUS FINANCEMENT CHRONIQUE

L'analyse documentaire montre que l'évolution du financement des soins de santé en République Démocratique du Congo suit celle de la plupart des Etats africains. Elle est passée de la logique d'un Etat providence à celle d'un Etat totalement désengagé de sa fonction d'allocation des ressources. Si des améliorations ont été notées par endroit en Afrique, le cas de la RDC reste, à cause des crises multiformes (politique, morale, sociale et économique), aggravé notamment par le manque de réelle volonté politique de changement dans le domaine social et en particulier par l'absence d'un cadre de protection pour les vulnérables. Il en a résulté la marginalisation du secteur de production des soins.

Pour plusieurs, le rôle premier de financement des soins de santé revient d'abord et avant tout au pouvoir public, qui, sensé protéger ses citoyens, en assume la totale responsabilité conformément aux lois et règlements du pays. Comme l'Etat ne peut assumer seul cette responsabilité suite à une insuffisance de moyens, l'action de financement des soins de santé est appuyée par la participation des partenaires sociaux  tels que les associations confessionnelles, les entreprises publiques et privées, les initiatives individuelles et communautaires.

En principe, le système de financement avec comme valeur sous-jacente l'équité dans la distribution de la charge de paiement entre les différents intervenants et usagers est en soi un déterminant de la qualité des services d'offre des soins et de la protection contre le risque financier qui affecte les démunis.. Ces préoccupations constituent, au moment où la communauté internationale s'atèle à réduire la pauvreté, un primum movens de la politique de financement des soins.

Le budget du Ministère de la Santé en RDC s'est considérablement réduit au fil des années. En 1979, il était de 4,1 % contre 2,1 % en 1984 (Pangu 1988). Le budget de 1985 en dollar constant était de 15.156.112 $ US soit 6 fois moins que celui de 1959. Les sources de financement extérieur représentaient 80 % en 1985, alors qu'elles n'étaient que de 33 % en 1959. A la fin des années 90, ce budget qui tournait autour de 0,2%(soit le dixième de 2% habituel) pendant les années des guerres (1996-2003) a été porté à 7% depuis la réunification en juin 2003 pour l'exercice budgétaire 2004.

Le Congo est donc devenu incapable d'assurer le financement du secteur de la santé, comme le montrent les soubresauts budgétaires, ci-dessous, aux différentes périodes. En dollar constant, si ce budget n'avait jamais dépassé 7% pendant les années des guerres il ne représentait 2% du budget global. Cette fois là, le salaire n'existait pas là où il était néanmoins constant.

a) Période post indépendance

A la période post coloniale immédiate, la politique de financement de la santé mise en place suivant le plan Van Hoof Duren de 1945 a été pérennisée. Il s'agissait d'un financement central sur le budget de l'Etat aux 120 Districts sanitaires du pays. A cette époque, la proportion du budget national alloué à la Santé se situait de 10 à 20%7(*). Le Gouvernement du Congo s'est efforcé d'assurer des soins quasi « gratuits » à toute la population, en se basant sur un réseau d'organisation sanitaire, qui était parmi les meilleures en Afrique Subsaharienne. Axé sur le développement des dispensaires et des hôpitaux dans tous les territoires, le système de santé de la RDC avait une notoriété internationale en obtenant de bons résultats avec une dépense minimum de 1 USD par habitant, par an.8(*)

* 7 Dr. KABEYA Nshimbula Ph., « Financement de la santé et de la protection sociale en RDC », Juillet 1997.

* 8 IE5/I123M50/DRC-PER-Synthèse, « République Démocratique du Congo : Revue des dépenses publiques », Juin 2004

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius