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Le role de l'union européenne en tant qu'acteur international dans la promotion et la défense des droits de l'homme en Europe

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par Clémentine Bacri
Université de Reims Champagne Ardenne - M2 spécialiste des relations extérieures de l'UE 2006
  

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Section IV : les incitations juridiques

Les droits de l'homme ont toujours été au centre des préoccupations européennes, et font partie du « bloc » de l'acquis communautaire que tout État-membre doit assimiler pour prétendre intégrer l'Union Européenne.

Depuis le Conseil européen de Copenhague de 1993, des critères précis ont été posés pour les pays candidats à l'adhésion à l'Union Européenne parmi lesquels le respect d'un système démocratique et des droits fondamentaux de la personne humaine figure comme un pré requis. Ces critères de Copenhague, sur la base desquels la Commission rend son avis relatif à toute demande d'adhésion. Ces critères ont été définis lors du Conseil européen de Copenhague en 1993 et complétés lors du Conseil européen de Madrid en 1995. Ce sont :

- Des critères politiques : stabilité des institutions garantissant la démocratie, l'État de droit, les droits de l'homme ainsi que le respect et la protection des minorités

- Des critères économiques : existence d'une économie de marché viable, capacité à faire face à la pression de la concurrence et aux forces du marché à l'intérieur de l'UE

- La capacité à assumer les obligations de membre découlant du droit et des politiques de l'UE (ou acquis), y compris l'adhésion aux objectifs de l'Union politique, économique et monétaire

- Avoir créé les conditions de son intégration par l'adaptation de ses structures administratives.

C'est pourquoi lors de la révision en 1997, le traité est modifié en conséquence et prévoit que « tout État européen qui respecte les principes énoncés à l'article 6 paragraphe 1 peut demander à devenir membre de l'Union Européenne... » (Art 49 TUE).

Toutefois, pour adhérer à l'Union Européenne, le pays européen postulant doit respecter les principes de l'article 6, paragraphe 1 TUE, communs aux États membres et sur lesquels l'UE est fondée : la liberté, la démocratie, le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, l'État de droit.

Au terme de l'article 49 TUE, tout pays européen désirant adhérer à l'UE adresse sa candidature au Conseil. Ce dernier avant de prendre sa décision doit consulter la Commission et demander un avis conforme au Parlement européen qui se prononce à la majorité absolue des membres qui le composent. Alors, le Conseil décide à l'unanimité.

Une fois que les pays ayant le statut de pays candidat satisfont à ces critères, les négociations d'adhésion sont prêtes à être lancées.

Le cadre global de coopération entre la Communauté, ses États membres et les pays candidats est donc défini par un accord d'association, généralement appelé dans ce cas « Accord européen ». or seuls les plus récents incluent une « clause droits de l'homme » défini comme éléments essentiels et une cause de non exécution. Les autres se contentent de déclarer, au titre des objectifs, l'intégration du pays candidat « dans la communauté des États démocratiques ».

Le Conseil européen décide de l'opportunité d'ouvrir les négociations sur la base de l'avis de la Commission. Mais les négociations peuvent encore être suspendues en cas de violation flagrante des critères de Copenhague, par une décision du Conseil européen adoptée à la majorité qualifiée, sur recommandation de la Commission. De plus, chaque État-membre peut décider souverainement d'interrompre les négociations, tel que le général De Gaulle l'avait fait en 1963 et en 1967 pour la Grande-Bretagne.

Une dernière condition avait été posée à l'article 1.1 du projet de traité de Constitution rejetée : « l'Union est ouverte à tous les États européens qui respectent ses valeurs et qui s'engagent à les promouvoir en commun ». Deux critères sont donc imposés : le premier est d'ordre géographique, le second est d'ordre politique ou idéologique. Mais comme nous le savons, cette condition n'a pas été retenue.

Toutefois, en pratique, le respect de ces conditions ne suffit pas. Ainsi, le cas de la Turquie. Bien qu'elle ait été reconnue comme respectant les critères posés par les traités et ceux de Copenhague, il lui reste à prouver à la Commission Européenne qu'elle respecte d'autres engagements : la reconnaissance publique de la République de Chypre et celle du génocide arménien. « On ne peut pas entrer dans une famille sans reconnaître l'un de ses membres », a justifié le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.

Sans rentrer plus avant dans la polémique, notons juste que tout État candidat officiel ou potentiel, la négociation et la signature d'un accord d'adhésion (et avant cela, d'un accord d'association) dépend du respect des droits de l'homme. Par conséquent, en plus de toutes les formes préalables d'incitation au respect des droits de l'homme (politiques, morales, financières), nous voyons ici une incitation juridique.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius