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L'utilité d'une coopération technique au sud du Sahara: Le cas des relations Cameroun-Unesco

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par Gérard Martial AMOUGOU
Université de Yaoundé II SOA - DEA en Science politique 2006
  

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2. QUID DE LA THÉORIE LIBERALE

La théorie libérale, à l'opposée du réalisme, reflète de manière significative les idéaux de l'UNESCO qui se propose d'atteindre progressivement les buts de « paix perpétuelle » (Kant), par le biais de la coopération intellectuelle entre les pays membres. L'on pourrait même affirmer que l'héritage philosophique (Erasme, Grotius, Kant, etc..) duquel est issue la théorie libérale est à l'origine de l'émergence des Institutions internationales. En effet, la croyance en la possibilité de moraliser les relations entre États, renforcée par la pensée philosophique empreint de pacifisme, la croyance en l'analogie entre l'ordre interne et l'ordre international, et la transitivité entre comportement interne et comportement international, constituent leur leitmotiv.

Aussi des trois principaux courants libéraux, à savoir les libéralismes républicain, commercial et institutionnel, seul ce dernier s'inscrit véritablement dans le cadre de notre travail dans la mesure où le « pouvoir stabilisateur » des Institutions internationales renforce « en l'institutionnalisant, la coopération entre les Etats » (Amélie Blom et Frédéric Charillon, 2001 : 32). Et contrairement à la perception réaliste qui renie toute autonomie aux organisations interétatiques et aux entités non étatiques, sous le prétexte qu'ils n'agissent au mieux que par l'entremise des États, les libéraux affirment plutôt que la coopération institutionnelle à l'échelon international « permet à la fois de remettre en cause la centralité de l'Etat, tout en offrant une représentation du monde où la force n'est plus omniprésente » (Roche, 2001 : 87).

Toutefois, cette théorie, parce qu'elle demeure « stato-centrée » pour l'essentiel, minore relativement l'incursion des autres acteurs non étatiques dans le système international ; en même temps qu'elle surestime le poids des Organisations internationales

dans un contexte où l'intérêt national reste prédominant. C'est pourquoi elle sera quelque peu dépassée par des théories dites postmodernistes, à l'instar du transnationalisme.

3. L'APPROCHE TRANSNATIONALISTE.

D'inspiration sociologique, la vision transnationaliste en dépit des affinités qu'elle entretien avec le courant libéral est considérée par plusieurs théoriciens comme un courant à part entière des Relations internationales. En effet, l'appréhension du contexte social transnational comme une variable indépendante des relations internationales, et la conception des individus comme acteurs autonomes, constituent le leitmotiv de ce courant de pensée. Aussi, ses principaux adeptes que sont Kaiser, Kéohane, Nye, Smouts et Badie, vont mettre un accent particulier sur le concept d'interdépendance complexe qui le plus caractérise la nouvelle conjoncture internationale, et où l'approche stato-centrée doit céder la place au « paradigme de la politique mondiale » en changement, qui aux côtés de l'État reconnaît également le rôle non moins important des acteurs non étatiques et infra-étatiques. Qui plus est ledit paradigme « se propose comme objet d'étude à la fois les relations interétatiques, les relations transgouvernementales, et les relations transnationales »

Plus fondamentalement, et tout en restant dans la perspective de Battistella, la mondialisation ou globalisation constitue le contexte qui verra éclore la variante la plus récente du courant transnationaliste ; à savoir l'analyse proposée par Badie et celle de Rosenau connue sous le nom de « modèle de la turbulence » ou paradigme de la « politique post-internationale »16. Pour ces deux auteurs, il ne fait aucun doute que le déclin continu de la capacité de l'Etat à satisfaire les attentes des citoyens est tel que l'on ne peut plus appréhender la politique internationale à travers les lunettes kissingériennes. Car « de nos jours, l'impact de l'opinion des individus et l'intrusion des mouvements de masses sont trop importants pour être ignorés ».

L'intérêt de cette approche dans le cadre de cette étude est déterminant en ce sens que les relations Cameroun-UNESCO, pour une meilleure efficacité, devraient inclure ces nouveaux acteurs dans une perspective de développement participatif. On pourrait néanmoins lui dresser, entre autres, un petit reproche : c'est qu'elle ne démontre pas vraiment comment ces incursions des « nouveaux acteurs » sont jusque-là freinées et même combattues par l'État

16 Toutes ces citations se retrouvent dans « Théories des relations internationales de Battistella, pp1 96, 201, 204 et 210

au sud du Sahara. Sauf que la théorie fonctionnaliste reste l'approche de base adaptée à cette étude.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille