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L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

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par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

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Paragraphe 2 : Typologies de l'efficacité technique

La première catégorisation de l'efficacité technique distingue l'efficacité technique pure de l'efficacité technique d'échelle (2.1). La seconde énumère l'efficacité technique orientée input et l'efficacité technique orientée outputs (2.2)

2.1- L'efficacité technique pure et l'efficacité technique d'échelle

La prise en compte des rendements d'échelle peut permettre la décomposition de la notion d'efficacité technique en une efficacité technique pure et une efficacité technique d'échelle. L'efficacité technique pure reflète la manière dont les ressources de l'unité de production sont gérées. En revanche, l'efficacité d'échelle détermine si l'unité de production opère à une échelle optimale ou non. L'échelle optimale est entendue ici comme étant la meilleure situation à laquelle peut parvenir l'unité de production en augmentant proportionnellement la quantité de tous ses facteurs.

Pour illustrer cette décomposition,1 considérons le cas d'une DMU qui produit un output y à partir d'un seul input x (figure 1) en supposant la technologie de production à rendements d'échelle variables. Une technologie est à rendements d'échelle variables si à la suite d'une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de production, la production varie dans une proportion différente. Par contre, elle est à rendements d'échelles constants si une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de production entraîne une augmentation de la production dans la même proportion.

1 Ce schéma est inspiré de Joumady O. (2000) pp 7 - 9

2010

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

Figure 2 : Frontière de production et rendements d'échelle

Source : JOUMADY O., p.8

La frontière des possibilités de production de cette DMU est représentée par la courbe à rendements d'échelle variables (REV). Sous l'hypothèse de rendements d'échelle constants, cette frontière est représentée par la droite REC.

Au point A''', la DMU est techniquement capable de produire la même quantité d'output en utilisant moins d'inputs, précisément en se plaçant au point A». Elle est par conséquent inefficace dans la mesure où elle peut réaliser une économie d'inputs correspondant à A»A'''. Le niveau d'efficacité technique pure est le rapport AA»/AA'''.

L'efficacité d'échelle quant à elle est fournie par la distance entre les frontières REC et REV et est mesurée par le rapport AA'/AA». Au point B, la DMU atteint « l'échelle optimale » : Audelà de ce point, elle ne peut améliorer son rendement en augmentant sa production. Le produit de l'efficacité technique pure et de l'efficacité d'échelle représentant l'efficacité technique totale, donne le rapport AA'/AA''' et correspond à la mesure de l'efficacité technique dans le cas de rendements d'échelle constants.

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

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2.2- L'efficacité technique, orientations input et output

L'efficacité technique peut être considérée selon deux principales approches (Kamgna et Dimou, 2008) :

Premièrement, elle mesure l'aptitude d'une unité de production (DMU) à obtenir le maximum d'outputs possible à partir d'une combinaison d'inputs et d'une technologie de production données : c'est sa définition « orientée output », qui répond à la question de savoir : « De combien peut-on modifier les quantités d'output sans modifier les quantités d'input utilisées » (Coelli et al, 1996) ;

Secondement, elle mesure son aptitude à réaliser un niveau d'output donné à partir des plus petites quantités d'inputs possibles : c'est la définition « orientée input », répondant à la question de savoir : « De combien les quantités d'input peuvent être proportionnellement réduites, sans qu'il n'y ait variation de la quantité d'outputs produits » (Idem).

L'inefficacité technique correspond donc soit à une production en deçà de ce qui est techniquement possible pour une quantité d'inputs et une technologie donnée, ou à l'utilisation de quantités d'inputs au dessus du nécessaire pour un niveau d'output donné.

La plupart des méthodes de mesure de l'efficacité technique abordées avant 1980 concernaient généralement la maximisation d'outputs, sous contrainte d'un niveau d'input donné. Dans cette perspective et tel que proposé par Forsund et Hjalmarsson (1979)1, il serait possible de maximiser le niveau de production pour une utilisation donnée d'intrants. À la Figure 3, la DMU située au point D et qui voudrait conserver un niveau d'utilisation U=1 des intrants pourrait opérer au point C. Ainsi son niveau de production passerait de YD à YC.

1 Cités par Amara et Romain (2000)

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

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Figure 4 : Les deux types d'appréciation de l'efficacité technique

Source : N. Amara et R. Romain (2000), p. 13

Cependant, l'efficacité technique peut être aussi mesurée en regard de l'utilisation des intrants. En effet, il serait également possible de minimiser l'utilisation des intrants pour un niveau de production donné, c'est-à-dire produire le même extrant YD avec moins d'intrants, soit U1 à la Figure 3. Cela placerait la DMU au point B au lieu de D.

Là n'est qu'une augure de l'ampleur des débats qui s'animent autour de la mesure de l'efficacité technique.

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