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Comment réussir sa transmission/reprise de petite entreprise de façon pérenne ?

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par Jean-Louis Mourot
Université Catholique de Lille (Iéseg Lille) - Master  2009
  

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Section 2 : Contexte légal, ou comment dynamiser le marché de la transmission d'entreprise par la loi.

Sur un marché français de la transmission peu dynamique, les différents gouvernements ont lancé plusieurs mesures incitatives. Les lois Dutreil de 2003 et 2005 ont tour à tour mis en place l'exonération des droits de mutation à destination des repreneurs d'entreprise (sous certaines conditions), puis le financement de la transmission grâce au crédit-bail ou à la location gérance. A noter que les droits de mutation sont des prélèvements fiscaux, réglés par la personne qui reçoit un ou des biens dans son patrimoine. Les opérations concernées sont les transferts de propriété à titre onéreux (les ventes et les échanges) et à titre gratuit (donations, successions). La seconde loi encourage l'accompagnement du repreneur par le cédant, afin de faire diminuer le taux d'entreprises défaillantes cinq ans après l'opération de cession. Une exonération des plus-values à destination des cédants a été décidée cette même année dans la loi de Finances 2006, tandis que plusieurs articles de la loi de modernisation de l'économie de Juillet 2008 ont pour objectif de faciliter la transmission d'entreprise, en particulier pour les entreprises familiales. La transmission/reprise d'entreprise concerne maintenant toute opération de rachat d'au moins 25% des parts d'une société si le repreneur est un salarié ou un membre de la famille du cédant (contre 50% précédemment). De même, les droits de mutation sont réduits de 5 à 3% pour les repreneurs d'un fonds de commerce et d'une SARL. Enfin, tout dirigeant contractant un emprunt afin de reprendre une entreprise verra son plafond des intérêts retenus pour calculer l'IR doubler pour atteindre 40 000€ pour une personne soumise à l'imposition commune. Conserver ses parts pendant au moins 5 ans s'avère dans ce cas une condition sine qua none. Les accompagnateurs se verront quant à eux attribuer une réduction fiscale de 100€.

Ces mesures permettent de réduire le coût de l'opération pour le repreneur, mais ne sont utiles qu'une fois le protocole d'accord signé.

Section 3 : Acteurs de l'opération de transmission/reprise.

Les acteurs de l'opération se caractérisent par leur statut (âge, sexe, profession...), leur personnalité, leur histoire, leurs expériences, leurs systèmes de valeur, leurs groupes d'appartenance et de référence. Toutes ces données sont des facteurs à prendre en compte afin de comprendre son interlocuteur, notamment son angle de vue sur le plan stratégique, financier, technique, patrimonial, fiscal, juridique et social. Nous ne nous intéresserons au cours de cette recherche qu'à l'aspect humain de l'opération. A noter que les deux acteurs

principaux gardent malgré tout un objectif commun : réussir l'opération afin d'assurer la pérennité de l'entreprise et la préservation des emplois.

1. Le cédant, ou la personnalisation de l'entreprise. 1.1. Le profil type du cédant :

Se focalisant sur les aspects patrimoniaux et financiers de la transmission, les cédants sousestiment bien souvent les difficultés futures à modifier leur rythme de vie, à lâcher les rênes de l'entreprise, et enfin à la quitter définitivement. Ils se basent trop souvent sur des chiffres officiels rassurants au niveau du marché de la transmission de petites entreprises, qui leur assurent en moyenne cinq repreneurs potentiels. Ils continuent de ce fait à gérer leur entreprise sans se préoccuper d'un éventuel départ quelques années plus tard. Ceux-ci n'anticipent donc pas suffisamment l'ensemble du processus, et ne cèdent pas au moment opportun, donc pas au meilleur prix. Dans la majorité des cas, l'entreprise à céder est sur une pente déclinante, avec une rentabilité quasi nulle. Les dirigeants vendeurs se précipitent le moment venu sur les termes principaux de l'accord, sans tenir suffisamment compte de problèmes potentiels au niveau organisationnel et commercial.

Le chef d'entreprise qui a créé son entreprise est d'un "naturel paternaliste et centralisateur" (Marchesnay). Il constitue en effet le pilier de l'entreprise et la personne à qui il faut s'adresser en cas de problème au sein de l'entreprise. Il est à l'origine des postes créés dans l'organisation et se sent donc responsable de ses salariés. Il s'investit pour leur bien-être par l'écoute, mais son principal outil est l'autorité. Il a aussi tendance à centraliser les décisions et à contrôler au maximum ses applications par sa présence sur le terrain. Ces deux caractéristiques compliquent la phase de changement de dirigeant dans une petite entreprise, de par une gestion quotidienne personnalisée.

Le dirigeant ressent un "attachement profond envers son entreprise" (Baumert). Il va en conséquence percevoir sa cession comme un divorce, ou plus, comme "une rupture du prolongement de sa personnalité" (Levy). Cet état d'esprit sur l'entreprise et son organisation est à l'origine de l'émergence de résistances psychologiques tout au long du processus de transmission.

Dans un premier temps, accepter le fait qu'une tierce personne puisse lui succéder à la tête de "son" entreprise est un exercice qui nécessite pour le cédant plusieurs années. Il éprouve en effet des difficultés à imaginer ne plus être maître de la stratégie menée, et donc de l'avenir de l'entreprise. Il s'agit d'une perte d'influence sur les acteurs de l'organisation, pouvoir qu'il considère comme indispensable vis-à-vis de son entourage. De plus, accepter un successeur et imaginer que ce dernier puisse réussir à sa place est impossible au début du processus de

réflexion. Il a créé l'entreprise, a pris les principales décisions et connaît chaque collaborateur mieux que personne. Personne n'est donc apte à le remplacer. Le fait d'en débattre avec son entourage provoque en lui des bouleversements et des interrogations d'ordre existentiel : qui suis-je ? Suis-je réellement irremplaçable au sein de l'entreprise ? Que vais-je devenir si je quitte mes fonctions ?

La transmission constitue pour lui la possibilité de mettre un terme à sa légitimité professionnelle, liée à sa position hiérarchique dans l'organigramme et à son parcours depuis la création de l'entreprise. Vatteville (1994) déclare que "cette perte de pouvoir peut s'avérer difficile à surmonter pour des personnes dont le métier consiste à diriger". Cette entité a en effet constitué le référentiel du dirigeant depuis sa création, en lui permettant de fixer ses priorités et ses choix, y compris dans sa vie personnelle.

Il se rend alors compte des difficultés qui vont être liées à son départ de l'entreprise, aussi bien pour lui que pour ses collaborateurs et partenaires extérieurs. Il va alors étudier la possibilité de céder son entreprise à un membre de son entourage proche (famille, amis), ou à un salarié de l'entreprise. Il s'intéressera dans un second temps à une cession à une entreprise dans le cadre d'une opération de fusion-acquisition. La cession à une tierce personne, externe à l'entreprise, sera la dernière solution envisagée.

1.2. La catégorisation des cédants :

Bien qu'ayant un objectif identique, les dirigeants entamant ce processus ont des profils et des raisons d'agir multiples.

L'âge moyen des cédants n'est, en 2007, que de 51 ans, tout en sachant que seulement 20% des dirigeants qui ont cédé étaient proches de la retraite (plus de 61 ans). Cette génération d'entrepreneurs tient aux valeurs traditionnelles et représente clairement la société du travail (en opposition à la société de loisirs). Ils tiennent particulièrement à leur entreprise et au rôle qu'il joue, et repoussent donc une décision qui aurait pu s'avérer naturelle plusieurs années auparavant.

Les données suivantes sont tirées d'une étude réalisée par Intercession, groupe leader sur le marché de la transmission d'entreprise. Elle est basée sur 300 reprises de PME, dont la majorité d'affaires concernent des petites entreprises. 30% des affaires présentées concernent des repreneurs de moins de 45 ans, parmi lesquels on trouve deux types de profil. Certains ont vécu cette première expérience comme un échec, et souhaitent soit retrouver un poste de salarié, soit prendre leur revanche et racheter une autre entreprise, en bénéficiant de toute l'expérience qu'ils ont accumulé. D'autres l'ont vécu comme un succès, et poursuivent sur leur lancée en prenant les commandes d'une autre entreprise. On les nomme dans ce cas "entrepreneurs récurrents".

D'après cette même source, les deux tiers des vendeurs ont fondé leur entreprise, le dernier tiers comprenant à parts égales les successeurs et les acquéreurs. Le pourcentage des cédants fondateurs reste stable, tandis que la part des successeurs chute au profit des acquéreurs.

Le profil du vendeur va être déterminant pendant le processus de reprise, en particulier au niveau de l'attitude adoptée. Cette attitude va aussi dépendre de la capacité à résister à la pression de l'acquéreur. Face à cette inconnue, trois types de profil se distinguent à nouveau.

Sur cette même base de 300 affaires réalisées, 51% des cédants n'ont aucune pression et constituent la part des cédants "opportunistes" : ils mettent en vente leur entreprise sur le marché, mais n'ont aucune nécessité de la céder à court terme. Dans ce cas, la principale raison incitant le dirigeant à réaliser cette transmission est le départ à la retraite pour des raisons liées à l'âge, et non à la santé. Leur décision interviendra en fonction d'éventuelles offres reçues. Leur entreprise n'a pas de difficulté particulière à court terme.

Les cédants "décidés" représentent quant à eux 27% des dirigeants vendeurs. Ils ont pris cette décision définitive de manière réfléchie. Les raisons sont multiples : changement de profession, retraite anticipée... A l'instar des dirigeants "opportunistes", leur entreprise ne connaît pas de difficulté à court-terme.

On trouve enfin des raisons liés à l'évolution de l'environnement : nouveaux produits, mutation du marché, guerre des prix... Ces facteurs sont souvent à l'origine de la décision de vendre des dirigeants "étranglés" : ils comptent pour 22% des cédants et y sont contraints pour des raisons financières, la situation de l'entreprise dépendant totalement du marché. Des raisons familiales ou de santé peuvent aussi les y obliger.

Pour l'acheteur, cerner le profil et les raisons de vendre de son interlocuteur lui permettront de mieux le comprendre, de développer plus facilement une alchimie avec lui, et donc de construire une stratégie de négociation adaptée. La démarche conseillée au cédant est identique.

2. Le repreneur, ou l'avenir de l'entreprise.
2.1. Le profil type du repreneur :

Le repreneur devient le "dirigeant d'un personnel qu'il n'a pas recruté, dans une entreprise qu'il n'a pas fondé et qui a fonctionné avant lui" (Deschamps & Paturel, 2001). Ses motivations doivent être supérieures à celles d'un simple actionnaire ou salarié, car le temps consacré à l'entreprise ne laisse pas forcement de place à des week-ends de deux jours. Elles seront liées à la réalisation d'enjeux personnels (responsable d'un projet collectif, contrôle de son propre destin) et économiques (développement d'une activité rentable, acquisition de ressources spécifiques telles que le savoir-faire ou la technologie, entrée sur un marché porteur...). Ils ont, pour la plupart, un besoin d'accomplissement et de réussite.

Les principaux facteurs de succès pour un repreneur externe à l'entreprise sont une connaissance du secteur d'activité et du métier, une expérience managériale et une capacité à cloisonner ses univers. Il est aussi conseillé au repreneur de posséder des repères solides concernant la vie privée et l'accompagnement du projet (lieu d'habitation, réseau d'amis...).

Mais les cédants recherchent plusieurs qualités indispensables chez un acquéreur potentiel : posséder le sens des responsabilités, le goût du challenge, le sens du collectif et un besoin d'action.

En outre, il devra être souple, digne de confiance, ouvert, fort, tenace, enthousiaste et extraverti. Savoir écouter et tirer des leçons de ce qu'il entend sont aussi les fondements de la fonction de chef d'entreprise. Il doit également être intègre, honnête et avoir le sens de l'honneur, sans oublier le sens de l'humour. La patience et la persévérance dans la poursuite de ses objectifs sont aussi des qualités indispensables.

Dans une petite entreprise, le repreneur est tenté de voir le lieu de travail comme un "lieu de culture et de socialisation qui le conduit parfois à substituer à des conduites stratégiques des conduites centrées sur la construction du lien social" (Piotet & Sainsaulieu, 1994). L'objectif du repreneur est de parvenir à apporter sa propre valeur ajoutée au fonctionnement de l'entreprise, dans le but d'allier tradition et renouveau, et ainsi lisser la prise de relais.

La personnalité du repreneur est généralement affirmée, il est ouvert et très à l'aise dans les relations avec ses collaborateurs et partenaires. Ceci étant, il a clairement fait le choix de l'indépendance et de l'autonomie, il souhaite donc prendre certaines décisions librement et rapidement, et être en mesure de les défendre et les assumer face aux différents acteurs internes et externes à l'entreprise.

Avant même d'avoir choisi une entreprise particulière, le repreneur doit s'attendre à rencontrer les principales difficultés au niveau humain. Au cours des 12 mois que dure en moyenne une opération de reprise, la peur de l'échec intervient à différentes reprises, de même que la prise de conscience de la nature des responsabilités à assumer. La charge émotionnelle et les pressions rencontrées sont des difficultés dont les anciens cadres de grands groupes ne sont pas habitués. Chaque repreneur passe aussi par des périodes de doutes lorsqu'il s'agit de se faire accepter par tous les partenaires de l'entreprise. Au cours des premiers mois, les relations sont mouvantes et une remise en cause régulière s'impose. La solution passe donc par une capacité à sécuriser ses interlocuteurs et à convaincre du bienfondé de ses actions, avant de prouver leur efficacité sur le terrain.

2.2. La catégorisation des repreneurs:

En se basant sur le rapport du groupe Intercession, le repreneur type est un membre externe à
l'entreprise, et a en moyenne l'âge mûr : 45 ans. Il s'agit du moment idéal, car il a déjà à son

crédit une carrière professionnelle riche et est toujours considéré comme une personne dynamique, disposant du l'énergie nécessaire afin de consacrer du temps et des efforts à la gestion d'une petite ou moyenne entreprise. Deux échantillons se démarquent : le premier représente les salariés cadres âgés de 42 à 47 ans qui anticipent un départ forcé. Un second représente les salariés âgés de 50 et 53 ans qui se lancent dans la reprise après un licenciement d'un grand groupe. La différence majeure réside dans l'anticipation ou non de leur départ, même si les apports sont en moyenne plus conséquents à la suite d'un départ contraint mais négocié... Le nombre de repreneurs du premier échantillon est en croissance, car ils se préparent de plus en plus tôt à la réalisation d'une opération, ce qui entraîne une tendance à une rupture volontaire de leur contrat de travail.

Concernant la profession exercée, le profil le plus fréquent est dirigeant de PME, ce qui est plutôt un signe positif concernant le déroulement de leurs créations ou reprises précédentes. Ils souhaitent, pour la majorité, acquérir une entreprise réalisant un chiffre d'affaires plus conséquent dans le même secteur d'activité.

Pour ce qui est de la formation des repreneurs, 69% disposent d'une formation supérieure à Bac +4, parmi lesquels 29% ont suivi leur cursus au sein d'une école de gestion. Les profils rencontrés sont pour la plupart généralistes, avec des compétences dans au moins deux des quatre champs suivants : commercial, financier, gestionnaire et technicien.

Les motivations à l'origine de la reprise divergent en premier lieu au niveau du statut du repreneur. Un repreneur externe cherche en priorité à se réaliser individuellement, devenant autonome dans la prise de décision, tandis que le repreneur interne met en avant son sens du devoir et son désir de prise de responsabilités. Nous nous focaliserons dans l'étude présentée sur la première catégorie d'acheteurs.

Le changement des motivations des repreneurs est aussi clairement dévoilé, avec une nouvelle génération de repreneurs "opportunistes", cherchant la bonne affaire grâce à une entreprise en difficulté mais qui dispose d'un fort potentiel. Les chercheurs les nomment "entrepreneurs acquéreurs". Nous ne nous intéresserons pas à ce profil d'acquéreur potentiel, mais plutôt aux dirigeants décidés à reprendre leur première entreprise.

Pour information, ils disposent en moyenne de 600 k€ d'apport et de 60% de la cible acquise, ce qui signifie que les repreneurs du panel ont acquis en moyenne une société en adéquation avec les moyens financiers dont ils disposent, ce qui n'exclut pas l'existence de cas très différents. Nous verrons que ces données financières peuvent être, pour le cédant, un moyen de mieux cerner la personnalité de l'acheteur.

Tout comme le cédant, le repreneur va, quelles que soient les caractéristiques de l'entreprise,
entrer dans un processus long et complexe, basé sur les relations humaines. Intéressons-nous

donc dès à présent aux personnes qui vont accompagner les deux principaux acteurs de la reprise.

2.3. Pour une collaboration fructueuse avec les conseils et intermédiaires :

Le cédant et le repreneur doivent réunir autour d'eux une équipe complète de spécialistes : expert-comptable, notaire, avocat, banquier et intermédiaire en fusion-acquisition. Chacun apportera, dans son domaine de compétences, une réelle valeur ajoutée indispensable au bon déroulement de chaque phase du processus de transmission. Leur expérience de transactions récentes, de nature proche et en nombre significatif, peut notamment éclairer les deux principaux acteurs.

Le repreneur doit garder en tête que ces conseils l'accompagneront pendant le processus de reprise, mais aussi lorsqu'il dirigera cette entreprise. Une alchimie doit donc opérer et une relation de confiance doit se construire afin de les différents intervenants deviennent une partie à part entière, et préparent le processus sur de bonnes bases. Mais l'aspect humain n'est pas assez pris en compte par les conseils, c'est donc un sujet à aborder au tout début de la collaboration.

Cela étant, les principaux acteurs, cédant et repreneur, doivent faire comprendre qu'ils sont les seules personnes à détenir le pouvoir de décision, et que les spécialistes auront donc un rôle de conseillers. Les aspects techniques des processus par rachat seront bien gérés si ces différents conseils interviennent au fur-et-à-mesure des besoins au cours du processus. Un organisme tel que le CRA peut jouer un rôle dans le rapprochement entre un cédant et un repreneur compétent, tandis que l'expert-comptable, qui évalue l'entreprise, et l'avocat, concentré sur l'aspect juridique et fiscal de l'opération, interviendront en amont de toute négociation. Le conseiller en fusion-acquisition abordera l'aspect humain et dressera un bilan des rapports des autres conseils, afin de dresser une stratégie de négociation. Le banquier apportera des précisions sur le potentiel financier accordé au repreneur tandis que le notaire interviendra en aval afin de concrétiser les décisions prises par les acteurs en face-à-face.

A noter que le juriste et le principal interlocuteur de son client ne doivent en aucun cas entrer en contact, même si celui-ci souhaite défendre les accords passés de son client.

En parallèle, il est conseillé, pendant la négociation, de limiter les interactions directes et de faire appel au maximum à des interactions entre intermédiaires, afin de limiter les risques de cassure ou de rupture. Les conseillers sont présents pour aborder certains points de désaccords afin de comprendre leurs origines, tout en jouant le rôle d'amortisseur afin de réduire les inquiétudes des décideurs.

La clé d'une bonne collaboration est de positiver, en insistant sur le fait que l'ensemble des intervenants ont un objectif commun : travailler ensemble afin de réaliser une opération satisfaisante pour les deux parties. Il faut donc mettre en avant les points d'accord et de connivence.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway