WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comment réussir sa transmission/reprise de petite entreprise de façon pérenne ?

( Télécharger le fichier original )
par Jean-Louis Mourot
Université Catholique de Lille (Iéseg Lille) - Master  2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1. Une évolution démographique déterminante.

Compte tenu de la tendance démographique de la population des dirigeants depuis plusieurs années, un grand nombre de changements de dirigeant sont à venir dans les toutes prochaines années. Le nombre de repreneurs sur le marché des TPE est aujourd'hui insuffisant et leurs profils ne sont généralement pas adaptés aux entreprises à céder. Ce constat permet d'émettre l'hypothèse de la mise en liquidation de nombreuses TPE en milieu rural. Les études et sondages menés ne prévoient pas de difficultés telles sur le marché des petites entreprises.

Selon l'INSEE, un dirigeant sur 3 avait plus de 50 ans en 2005, ce qui correspond à environ 700 000 personnes. 49% d'entre eux pensaient céder leur entreprise dans les cinq années suivantes. Le CSOEC (Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables) annonçait cette même année que 120 000 dirigeants de plus de 60 ans s'apprêtaient à céder leur entreprise.

En se basant sur ces données, les statisticiens constatent aujourd'hui un report de la décision de céder chez les dirigeants de plus de 60 ans, contrairement aux cédants de 50 à 60 ans.

Au niveau du marché des petites entreprises, l'IFOP a estimé en 2003 que 20 % des dirigeants avaient l'intention de céder dans un délai inférieur à cinq ans.

Début 2005, le groupe Oséo a évalué à 5000 le nombre de transmissions de petites entreprises par an en France, contre 50 000 TPE et 500 moyennes entreprises. Il s'agit d'entreprises commerciales (29%) et de services aux particuliers (44%).

Dans un contexte de crise économique tel que l'on le connaît en ce premier semestre 2009, les prévisions sur les marchés de la transmission et de la reprise d'entreprise basées sur le profil du dirigeant n'ont jamais été aussi aléatoires. Il faut en effet avant tout connaître les capacités financières des entreprises des dirigeants concernés, afin de tenir compte des entreprises qui résisteront à la baisse d'activité enregistrée. Selon le baromètre Fiducial, une petite entreprise sur trois pourrait en effet fermer avant la fin de l'année 2009. Les points d'incertitude au cours du processus se multiplient donc, dû au fait que les entreprises raisonnent à très court-terme et limitent les investissements (par choix ou par contrainte).

On peut tout de même affirmer que les enjeux directement liés aux changements de dirigeants sont majeurs au niveau économique et social à moyen et long terme.

2. Un enjeu économique pour la préservation du tissu économique.

Les petites entreprises se trouvent au coeur de l'économie française. Le CSOEC déclare d'ailleurs en 2003 que "les entreprises qui nécessitent le plus d'attention sont celles qui emploient entre 5 et 20 personnes". Préserver le tissu économique français sous-entend conserver, voire développer, le nombre d'emplois, le chiffre d'affaires ainsi que les exportations de ces entreprises. La disparition d'une petite entreprise, due à un manque de candidats sérieux à la reprise, implique des conséquences négatives pour les salariés, qui perdent leur emploi, mais se répercute aussi sur les entreprises en amont et en aval, en fonction du degré de dépendance et du pourcentage de chiffre d'affaires réalisé avec ce partenaire commercial. De même, l'Etat ne perçoit plus les recettes fiscales et sociales tirées de l'activité de cette entreprise. Dans le contexte de crise actuel, cet échec de transmission peut rapidement créer des effets en cascades sur leurs partenaires, puis sur les partenaires des partenaires, etc.

3. Des enjeux sociaux.

Les salariés se voient attribuer certaines garanties dans le cadre d'une opération de transmission/reprise d'entreprise. D'après l'article L.122-12 du Code du travail, « s'il survient une modification dans la situation juridique de l'employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours, au jour de la modification, subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l'entreprise ». Monassier (2003) souligne que "le repreneur acquiert aussi les dettes sociales du dirigeant cédant".

Certains chercheurs ont mené des travaux afin de limiter les risques de pertes de savoir-faire et savoir-être liés à un échec de transmission. Cette opération joue entre autres un rôle dans l'évolution de la culture et des méthodes de travail dans l'entreprise, tout en préservant les savoirs et les rites et routines des salariés. La politique sociale menée peut devenir pour eux

un facteur de motivation et de satisfaction personnelle. Ces points seront amplement développés au cours de cet écrit.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King