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Problématique de l'autonomie administrative et financière des hôpitaux au Burkina Faso: cas du centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles De Gaulle

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par Daouda BANCE
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature du Burkina Faso - Administrateur des Hôpitaux et des Services de Santé 2010
  

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Paragraphe I : Réformes hospitalières

A- Evolution jusqu'en 1998

La stratégie des soins de santé primaires préconisée par l'Assemblée Mondiale de la Santé en 1979 et adoptée à Bamako en 1988 (initiative de Bamako) par les ministres africains sous l'impulsion des bailleurs de fonds va rompre avec la gratuité des soins de base. Dorénavant, les usagers des structures de base doivent contribuer aux coûts des soins de santé. Aussi, l'organisation du système de santé en une pyramide sanitaire a-t-elle pour objectif de remplacer « l'hospitalo-centrisme » par une organisation où l'hôpital ne sera plus le principal prestataire des soins de santé au Burkina Faso. Situé en sommet de la pyramide sanitaire, ces centres hospitaliers devenaient plutôt des hôpitaux de référence pour des soins de spécialités.

Depuis lors, en dépit des normes de fonctionnement suggérées par la première Programmation Sanitaire Nationale (PSN), les centres hospitaliers, CHR et CHN créés et gérés directement par l'Etat ou ses démembrements, fonctionneront quasiment sans statut juridique. En effet, les organigrammes successifs du Ministère

de la Santé classeront les hôpitaux dans un premier temps parmi les services extérieurs du département, puis dans la catégorie des services rattachés sans précisions sur la nature, les missions et les attributions de l'hôpital public.

L'importance des ressources engagées et la chute de la qualité des prestations de soins en milieu hospitalier a ravivé le débat sur le rôle et la place des hôpitaux dans le système de santé.

A partir de l'année 1990, avec les difficultés économiques que connaissait le Burkina Faso à l'image des pays de la sous région et les insistances de certains partenaires qui exigeaient une meilleure gestion des hôpitaux, les évènements s'accélèrent. Le 18 mai 1990, deux kiti (décrets) fixent le nouveau statut juridique des CHN et des CHR : ils sont érigés en EPA, par conséquent dotés de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

La forme de gestion de ces hôpitaux varie en fonction qu'il s'agit d'un CHR ou d'un CHN. Le kiti n°AN-VII-0322/FP/SAN-AS du 18 mai 1990 portant statut particulier des CHR érige les neufs (9) CHR du pays en EPA et le kiti n°AN-VII-0323/FP/SAN-AS du 18 mai 1990 portant statut particulier des CHN érigeant les deux (2) hôpitaux nationaux à savoir l'hôpital Yalgado OUEDRAOGO et Sourou SANOU en EPA. En 1991, deux textes ont été adoptés pour étendre à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, le principe de la contribution financière préconisée par l'Initiative de Bamako. En effet, le KITI 202 du 4 février 1991, précise les bases d'un système de tarification des actes des professionnels de la santé et des hospitalisations dans les structures de soins de base et hospitalières, et le RAABO 84-91, qui fixe les tarifs correspondants.

B- Loi hospitalière et renforcement du statut des hôpitaux
Le statut d'EPA sera renforcé par la loi n°034/98/A N du 18 mai 1998 portant loi
hospitalière. En effet, initiée depuis 1996, la loi hospitalière ou loi sur les
établissements hospitaliers publics et privés a été adopté le 18 mai 1998 par
l'Assemblée Nationale. L'adoption de ce nouveau cadre législatif constitue une étape
importante de la réforme en cours du système sanitaire de notre pays. Cette loi
dispose en son article seize (16) que le mode de gestion des établissements
hospitaliers publics est défini par voie règlementaire, en l'occurrence, par décret pris
en conseil des ministres. Le projet de décret portant statut particulier des

établissements hospitaliers publics est un texte d'application de cet article seize (16). Ce décret unifie le mode de gestion des CHR et des CHN en un seul texte.

L'un des apports majeurs de cette loi est qu'elle a permis, à partir de son cadre général, d'élaborer des décrets et arrêtés qui ont permis d'édicter des normes dans plusieurs domaines. En effet, s'il doit contribuer de manière significative à améliorer les soins de santé, l'hôpital doit être mieux structuré et doit établir des normes dans les différents domaines afin de pouvoir remplir ses missions essentielles rappelées par la loi hospitalière : celles de soins, de formation et de recherche.

La loi hospitalière du 18 mai 1998, bien que dotant les hôpitaux publics de la personnalité morale et de l'autonomie financière, conservait le caractère administratif qui limitait le champ d'action de ces centres hospitaliers.

La concurrence de plus en plus rude et les objectifs visés par les autorités vont résoudre le législateur à améliorer cette loi par la loi n°035-2002/AN du 26 novembre 2002 portant création de la catégorie d'Etablissement Publique de Santé.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci