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L'impact de la règlementation prudentielle internationales sur les stratégies bancaires: cas des banques tunisiennes.

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par Karim HAJ AYED
Faculté de droit et des sciences économiques et de gestion de Sousse - Mastère finance et banque 2007
  

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IV. Les stratégies génériques dans le secteur bancaire et financier :

Les deux grandes stratégies génériques :

Dans la banque, la recherche d'un avantage concurrentiel n'emprunte plus les mêmes voies qu'il y a quelques années passées. Elle repose désormais sur la poursuite de nouvelles stratégies. En simplifiant, on peut distinguer deux grandes stratégies génériques :

Exploiter les avantages de la banque de relation :

C'est une stratégie traditionnelle dans l'industrie bancaire. Elle consiste à produire des services différenciés, adaptés aux besoins des clients, et dont l'offre repose sur l'exploitation de relations de clientèle entre la banque et ses clients. Elle doit plutôt être mise en oeuvre à un niveau décentralisé, et sur des marchés de proximité. A cette fin, le banquier doit traiter une information de nature qualitative (soft information). Les clients concernés sont principalement les emprunteurs qui n'ont pas accès aux marchés financiers (PME, professionnels) et les déposants qui attachent de la valeur à la qualité des relations. Par extension, elle s'applique aussi aux clients de la banque privée et la banque corporate. Cette stratégie est relativement coûteuse, car elle ne bénéficie pas de rendements d'échelle croissants. De plus, elle suppose que la banque assume le risque des crédits mis en pool. Les revenus extraits de cette stratégie proviennent principalement des marges d'intérêt sur les dépôts ou sur les crédits.

Exploiter les économies d'échelle et de gamme :

La seconde stratégie est plus récente dans la banque. Elle traduit la montée en puissance de la fonction de distribution évoquée précédemment et repose sur le modèle de la banque de transaction ou banque à l'acte. Elle consiste à exploiter les économies d'échelle et de gamme dans la production, le marketing et la distribution de crédits et autres produits standardisés, comme les crédits à la consommation ou à l'habitat. Pour mettre en oeuvre cette stratégie, les banques doivent être en mesure d'utiliser des techniques de traitement d'une information de nature quantitative et publique (hard information), comme les techniques de scoring et de titrisation. Cette stratégie suppose donc la grande taille et une organisation centralisée, nécessaires pour minimiser les coûts unitaires des produits. Elle génère peu de marges d'intérêt, les taux d'intérêt étant relativement faibles sur des marchés où la concurrence est généralement forte. Mais le risque peut être plus aisément transféré sur des investisseurs institutionnels opérant sur les marchés financiers. La source essentielle de rémunération réside dans le prélèvement des commissions.

M.DIETSCH,  en Europe, le développement de cette stratégie a été sans aucun doute été favorisé par l'instauration du modèle de la banque universelle qui a élargi le domaine des activités ouvertes aux banques (deuxième directive européenne) et par la création d'un marché unique des services bancaires et financiers. Un autre support du développement de ce modèle est l'harmonisation des règles prudentielles, avec Bâle I et aujourd'hui Bâle II. 127(*)

En poursuivant ces deux types de stratégies, les banques tentent, en effet, d'exploiter des particularités remarquables de la technologie bancaire qui engendrent du pouvoir de marché et procurent des rendements supérieurs à la moyenne. Ces deux grandes stratégies résument les multiples stratégies génériques qui dominent le secteur bancaire. Dans la partie suivante, on essayera de les étudier pour en formuler une idée claire.

* 127 Michel DIETSCH : « La place de la concurrence dans l'organisation et le fonctionnement du secteur bancaire » - Cycle de conférences : Droit, Economie et Justice dans le secteur bancaire - avril 2005 -

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