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Une difficulté majeure en psychologie de la santé : comment appréhender des refus de soins chez des malades atteints d'une maladie grave et d'un syndrome dépressif ?

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par Veronique DI MERCURIO
Université Paris 8 - Master 2 psychologie clinique 2008
  

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A.4 Autres troubles psychiatriques en cancérologie

En dehors de la dépression et de la crise suicidaire, il a été constaté différentes sortes de troubles psychiatriques comme le delirium ou l'épisode maniaque en cancérologie.

Gagnon (2002) s'est surtout intéressé au delirium en cancérologie. Il a mis en évidence que le niveau de stress est très élevé chez ces patients, avec beaucoup de troubles de l'humeur et troubles anxieux (entre 10 et 45%), surtout avec une maladie sév»re. La plupart des patients présentent une réaction de tristesse « normale «, ou de deuil, avec des troubles de l'adaptation, mais beaucoup développent un trouble psychiatrique dont le delirium.

Pour rappel, le delirium est une perturbation de la conscience, avec des altérations cognitives, des idées délirantes ou des hallucinations. Il est causé par le vieillissement, des métastases cérébrales, une déshydratation, des variations hydroélectrolytiques, une insuffisance rénale, certains médicaments ou une démence préexistante.

Le delirium est fréquent en milieu hospitalier. On compte une prévalence entre 15 et 85% selon les populations de malades. Les patients en phase terminale sont les plus à risque de développer un delirium par rapport à ceux qui ont un pronostic favorable. Sur 628 patients atteints de cancer, l'étude de Gagnon a montré que 54,5% des malades ont des troubles de l'adaptation, 13,1% souffrent de delirium (%oge moyen de 62,7 ans supérieur de 8 ans aux autre s patients) et 10,9% de dépression majeure. Des associations entre le delirium et les antécédents d'alcoolisme, la prise d'opio
·des, de corticostéro
·des, de l'hospitalisation et de l'%oge avancé ont été mise en évidence.

Il n'y a pas d'association entre le delirium et un trouble de la personnalité ou d'autres antécédents psychiatriques.

L'indication de traitement du delirium est l'administration d'un antipsychotique. Les antidépresseurs sont aussi utilisés comme anti-panique, anxiolytique, hypnotique et analgésique. Il est important d'adresser un patient d»s le début d'un trouble de l'adaptation, avec la dégradation psychique.

D'autres études s'intéressent aux épisodes maniaques délirants en cancérologie Ils
sont plutôt rares mais assez spectaculaires et mettent la vie du malade en grand

danger. Citons l'étude de Onishi (2000) qui présente le cas d'un patient âgé de 66 ans qui consulte pour hyperactivité, insomnie et comportement agressif. Le diagnostic somatique de cancer remonte à 2 mois et il est en cours de soins, rayons et chimiothérapie. Il a sympathisé avec un autre patient dont l'état s'est aggravé subitement et qui est décédé une semaine plus tTMt. Le patient a été très déprimé pendant 3 jours, puis a développé un état d'agitation, sans repos, avec fuite des idées et tension. Il a de fausses idées très optimistes sur son état. Après un traitement d'haloperidol, son humeur se régule et il reconna»t avoir eu un choc émotionnel.

L'épisode maniaque a été unique et s'explique par un état de deuil avec un délire que la personne décédée est toujours vivante (délire de deuil ou «funeral mania «). C'est un deuil pathologique, d'une part car le déc»s n'est pas accepté et d'autre part car le déc»s éveille une forte angoisse de mort chez le patient.

L'état maniaque s'explique comme une défense maniaque qui prot»ge d'un effondrement dépressif et diminue les émotions.

Chez les patients cancéreux, la défense maniaque est courante et un chemin vers le déni, l'euphorie et la manie.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle