1.5.5. Se souvenir de la cible
Doosje, Spears, De Redelijkheid et Van Onna, 2007 ont
étudié le rôle de la consistance sur la mémoire des
groupes de hauts et bas statuts. Leurs résultats indiquent une
mémoire supérieure pour l'information consistante avec le
stéréotype en comparaison avec une information inconsistante.
Cependant, leur seconde étude indique que certains sujets («
high-identifiers ») mobilisent davantage de ressources cognitives pour
retenir l'information inconsistante et s'en souviennent par conséquent
mieux que les autres sujets (« low identifiers »). Cette étude
va contre l'idée que l'identification intra-groupe est reliée
à l'information favorable à propos de ce groupe. Apparemment, la
motivation à résoudre des inconsistances cognitives
amènerait à une mémoire supérieure pour les
informations nonfavorables comparativement à la motivation à
défendre une image positive en retenant uniquement les informations
favorables.
1.5.6. Généraliser la perception de la cible
à sa catégorie sociale
Même lorsque les gens sont confrontés à
des personnes qui remettent en question leur stéréotype sur
l'exogroupe, ils admettent des exceptions individuelles en re-cloisonnant le
stéréotype (Allport, 1954 & 1979 ; in Dovidio, Glick &
Rudman, 2005). Les personnes créent de petits sous-types qui contiennent
les exceptions, protégeant ainsi leur catégorie globale.
Les sous-types sont pratiques parce qu'ils permettent aux gens
de retenir leurs catégories qui sont confortables. Les gens trouvent
pratique de retenir des catégories générales parce
qu'elles nécessitent plus d'effort et l'effort est
désagréable (Allport, 1954 &1979 ; in Dovidio et al., 2005).
Mais cet aspect pratique a ses limites et le sous-type peut alors devenir
sous-groupe. Alors que les sous-types maintiennent le stéréotype,
les sous-groupes augmentent la perception de variabilité au sein de la
catégorie et limitent la perception rigide d'une catégorie
(Dovidio et al., 2005).
1.6. Activation du stéréotype
Quand les gens sont motivés à
déprécier un individu, ils sont susceptibles d'activer des
stéréotypes négatifs qui autrement seraient restés
dormants. De manière similaire, quand ils sont motivés à
penser fortement à un individu, ils sont plus enclins à activer
des stéréotypes positifs qui autrement n'auraient pas
été activés. Ces idées peuvent paraitre
controversées parce que certaines études ont indiqué que
les stéréotypes sont toujours activés de manière
automatique lorsque l'individu est exposé aux membres de groupe
stéréotypé (cf. Devine, 1989 ; in Kunda & Sinclair,
1999).
Cependant des recherches plus récentes indiquent que
l'activation de pensées stéréotypiques n'est pas
automatique pour tout le monde ou dans toutes les situations (Radvansky,
Copeland & Von Hippel, 2010)
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