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Contribution de la radio Belekan de Kati à  la réduction de l'écart du taux brut de scolarisation entre filles et garçons en 2005-2006 dans la commune de Dio-gare, cercle de Kati, région de Koulikoro, Mali

( Télécharger le fichier original )
par Soumana dit Niah Thienta
Centre de formation et d'appui conseil pour le développement (DELTA-C), Bamako, Mali - DESS (Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée) Master II 2010
  

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PARAGRAPHE 3 : L'UNICEF

L'UNICEF est une Institution spécialisée des Nations Unies cuvrant pour l'amélioration des conditions de vie des enfants (filles et garçons). Dans ce combat la scolarisation des filles est une priorité pour elle. Selon l'UNICEF, la situation de la scolarisation des filles au Mali est alarmante au regard des statistiques ci-dessous indiquées39 :

 

1990

2003

TBS filles

19%

56%

TBS garçons

42%

78%

Ecart

23%

22%

 

Pour la mise en oeuvre de la campagne radiophonique de promotion de la
scolarisation des filles, l'UNICEF a participé techniquement au développement
des contenus du module de formation des animateurs radio, du cahier du

37 USAID Mali, Plan stratégie décennale 2003-2012, P18

38 USAID Mali, Plan stratégie décennale 2003-2012, P20

39 UNICEF, La scolarisation des filles, un enjeu national, Bko, le 06/09/2005, P2

participant et des messages de sensibilisation. Elle a co-financé à hauteur de 18 000 Dollars U$ soit environ 9 000 000 FCFA, les aspects suivants40 :

· Le financement en partie de l'atelier de formation des animateurs radios,

· la transcription des messages dans 9 langues nationales,

· la diffusion des trois messages sur les antennes de 30 radios de proximités à raison de 2 à 3 fois par jour pendant 60 jours,

PARAGRAPHE 4 : L'UNESCO

L'UNESCO est une agence spécialisée des Nations Unies pour la promotion de l'éducation et de la culture. L'objectif41 de l'UNESCO en faveur de la scolarisation des filles est de « Faire en sorte que d'ici à 2015 tous les enfants, en particulier les filles, les enfants en difficulté et ceux qui appartiennent à des minorités ethniques, aient la possibilité d'accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu'à son terme ».

Selon Kofi A. Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies,

« L'éducation des filles est le meilleur outil de développement qui soit. ».

Pour la réalisation des activités de la campagne, l'UNESCO en plus de sa participation technique au développement des documents, a financé à concurrence de 4 500 Dollars U$ soit 2 250 000 FCFA, les aspects suivants :

· la conduite des sondages avant et après la diffusion des messages,

· la diffusion des messages sur 10 radios de proximité42,

Les partenaires venant d'horizons divers ont été impliqués dans la mise en cuvre technique et financière de la campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles avec comme point focal le MEN. Cette complémentarité a permis :

- de former plus de radios de proximité (une quarantaine) sur la problématique de la scolarisation des filles,

- de d'utiliser plusieurs langues nationales pour la diffusion des messages,

- de diffuser les messages de sensibilisation sur les antennes de plus de 100 radios de proximité sur l'ensemble du Mali,

.

SECTION 2 : L'EVALUATION DE LA CAMPAGNE
RADIOPHONIQUE

40 UNICEF, Lettre d'engagement financier à la campagne radio, du 18 Juillet 2005

41 UNESCO, Campagne de scolañsation des filles, Septembre 2005, présentation PowerPoint, P2

42 UNESCO, Lettre d'engagement financier, 10 Août 2005

L'évaluation de la campagne radiophonique a porté sur trois aspects clés, à savoir :

- l'évaluation des connaissances des populations sur la problématique de la scolarisation des filles,

- l'évaluation de l'impact de la campagne sur le taux de scolarisation des filles,

- et la comparaison de ces résultats à ceux de quelques années précédentes.

PARAGRAPHE 1 : Impacts des messages diffusés sur le niveau de
connaissance des populations

a. Impact sur le niveau de connaissance des adultes

L'évaluation des connaissances des populations adultes enquêtées au nombre de 76 sur un total de 100 personnes, s'est effectuée en deux étapes à savoir avant (pré-sondage, Juin 2005) et après la diffusion des messages (postsondage, Décembre 2005). Elle a permis d'apprécier l'impact de la campagne radiophonique en matière d'amélioration des connaissances (maîtrise mentale) des problématiques de la scolarisation des filles contenues dans les messages. Sur les 76 personnes adultes, 46 étaient des hommes soit (60,5%) et 30 femmes soit (39,5%). L'enquête s'est déroulée dans la commune rurale de Dio-gare, dans les villages de Dio-gare (50 personnes) et de Sotoly (26 personnes). Dans ces deux villages, HKI dispose de CE, qui facilitent la conduite d'activités comme les enquêtes. Pour mener l'enquête, les artères principales des deux localités ont été suivies et les personnes rencontrées sur ces voies ont constitué les répondants aux questions posées, sans distinction de sexe. Les modalités de notification et le questionnaire sont en annexe 1. La collecte des données, nous renvoie ainsi, à la quantification et à la qualification des informations issues du présent sondage. Les résultats sont ainsi compilés dans les tableaux No 4.

Les questions et la codification des réponses sont en Annexe 1

Tableau N°4 : Résultats des sondages sur les connaissances des adultes enquêtés de Diogare et de Sotoly avant et après la diffusion des messages de promotion de la scolarisation des filles diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005 43.

Appréciation Avant la campagne Après la campagne

43 Résultats de l'enquête réalisée par le chercheur Décembre 2005

 

Effectifs

%

Effectifs

%

INSUFFISANT

29

38

7

9

ASSEZ-BIEN

32

42

5

7

BIEN

11

15

41

54

TRES-BIEN

4

5

23

30

TOTAL

76

100

76

100%

Graphique 1 : Résultats en % du Pré et du Post-sondage sur les connaissances des adultes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

40

60

50

30

20

10

0

Insuffisant Assez-bien Bien Très bien

Avant la diffusion Après la diffusion

Au regard des résultats du tableau et du graphique ci-dessus, il ressort une meilleure compréhension des problématiques de la scolarisation des filles de la part des adultes qui sont leurs parents directs :

- 38% des adultes enquêtés, avaient des connaissances insuffisantes contre 9% au post-sondage,

- les connaissances de 42% ont été jugées assez bonnes au pré-sondage contre 7% au post-sondage,

- 15% au pré-sondage avaient de bonnes connaissances, contre 54% au post-sondage,

- 5% avaient de très bonnes connaissances avant la diffusion contre 30% au post-sondage

Ce constat prouve que les messages de sensibilisation en faveur de la promotion de la scolarisation des enfants en général et des filles en particulier, diffusés par la radio Belekan ont été écoutés et compris par les populations de la commune de Dio-gare.

b. Points d'analyse des discussions des focus groupes

1. Je suis Amadou Traoré, 45 ans, marié deux épouses, père de 7 enfants dont 3 filles non scolarisées de 7 ans, 6 ans et 3 ans cultivateur à Sotoly : «J'ai eu beaucoup de compréhensions sur la question de l'éducation des filles, choses que je ne savais pas avant la diffusion des messages. Dans le temps, moi et tous mes semblables on avait peur d'inscrire nos filles à l'école pour ne pas les perdre après. Les messages que nous avons écoutés en bamanankan étaient très clairs, cela nous a donné beaucoup de conseils. J'avais deux filles en âge d'aller à l'école, comme je n'ai pas beaucoup de moyens, j'ai inscris la plus âgée cette année et j'inscrirai la seconde l'année prochaine. On avait auparavant entendu des chansons, vu des théâtres sur la question, mais c'est avec les messages de la radio Belekan que nous avons réellement pris conscience, car on les a écouté plus de trois mois. En voyant nos enfants sous les pieds, cela faisait mal à la conscience. Ces genres d'émissions doivent continuer aussi longtemps que possible, car il y a encore beaucoup de filles dans le village que les parents n'ont pas inscrit à l'école. ».

2. Hawa Coulibaly, 35 ans ménagère, mère de 5 enfants dont 3 filles respectivement de 11 ans, 7 ans et 3 ans, 1ère épouse d'un homme polygame : « Quand ma première fille a eu l'âge d'aller à l'école, j'ai demandé à mon mari de l'inscrire, mais il a refusé, de même que pour la seconde. Mon souhait est que mes filles vivent mieux que moi, qu'elles aient un emploi rémunérateur. Quand j'ai entendu les messages de promotion de la scolarisation des filles à la radio Belekan, j'ai demandé à mon époux de les écouter aussi. Au départ, il ne prenait pas au sérieux les informations diffusées, au fur et à mesure que ça durait, il a commencé a me demandé si on ne pouvait pas inscrire la première fille à l'école, ma réponse fut oui et c'est ce que nous avons fait. C'est grâce aux messages diffusés par la radio Belekan que ceci a pu être fait et ça sera ainsi pour toutes nos filles, pour les garçons s'est déjà fait ».

3. Oumar Berthé, enseignant premier cycle école fondamentale de Diogare : «Je vous avoue réellement que cette année scolaire (2005-2006), a suivie la diffusion des messages de promotion de la scolarisation des filles, a connu un nombre élevé de filles inscrites à l'école. Des familles qui étaient hostiles à l'éducation de leurs filles, ont inscrit certaines. En discutant avec

d'autres personnes, elles me disent que les messages de la campagne radiophonique ont attiré leur attention et qu'elles sont prêtes à inscrire tous leurs enfants (filles et garçons) à l'école. Souvent d'autres personnes évoquent des problèmes de moyens financiers les limitant dans cette volonté. Nous enseignant de la commune nous avons bien apprécié cette initiative. Nous vous suggérerons de venir en aide aux familles démunies qui ont la volonté d'inscrire leurs enfants (filles et garçons) à l'école par des actions de parrainage et d'autres appuis financiers ou matériels ».

Sachant que tout changement de comportement commence par l'information, ceci peut être le présage d'un processus qui pourra se traduire à court, moyen et long termes par une inscription massive des enfants notamment les filles à l'école.

En plus des témoignages ci-dessus, les adultes évoquent certaines raisons cidessous mentionnées, qui les motivent à inscrire leurs filles à l'école, à savoir :

- les écoles primaires sont de plus en plus proches des populations rurales, cela contribue à faciliter l'inscription des filles, car derniers restent à côté des parents, ce qui n'était pas le cas les années passées,

- avec la mis en place des Comités de Gestion Scolaires (CGS), dont les membres sont issus de la communauté, les parents des filles ont un regard sur la façon dont les écoles fonctionnent, ceci les motivent à inscrire leurs filles,

- l'enseignement des langues nationales est évoqué par les parents comme des facteurs qui contribuent à démystifier les contenus enseignés aux enfants (filles et garçons) et renforcement leur confiance et les motivent à inscrire les filles,

- les messages diffusés dans les langues maternelles des communautés ont contribué à renforcer leur compréhension, leur acceptabilité et leur exécution par ces dernières.

c. Impact sur le niveau de connaissance des jeunes

Sur la centaine de personnes interrogées, les moins de 18 ans chez les femmes
étaient au nombre de 9 (soit 37,5%) et les moins de 21 ans chez les hommes, au
nombre de 15 (soit 62,5%). Ce groupe de 24 personnes représente les jeunes.

Ils ont été enquêtés avec les mêmes questions que les adultes et dans les mêmes conditions. Le tableau ci-dessous contient les résultats obtenus.

Tableau N°5 : Résultats du Pré et du Post-sondage des connaissances des jeunes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 200544.

Appréciation

Avant la campagne
Effectifs %

Après la campagne Effectifs %

INSUFFISANT

19

79

2

8

ASSEZ-BIEN

4

17

0

0

BIEN

1

4

4

17

TRES-BIEN

0

0

18

75

TOTAL

24

100

24

100

Graphique 2 : Résultats en % du Pré et du Post-sondage sur les connaissances des jeunes enquêtés de Dio-gare et de Sotoly sur les messages de scolarisation diffusés par la radio Belekan de Septembre à Novembre 2005.

90 80 70 60

 
 
 

50

 

Avant la diffusion Après la diffusion

40

30 20 10 0

 
 
 

Insuffisant Assez-bien Bien Très bien

 
 

Le tableau et le graphique ci-dessus renseignent comme pour les adultes que les jeunes ont eu une oreille attentive par rapport aux messages diffusés par la radio Belekan sur la problématique de la scolarisation des filles, plus que les adultes, car au post-sondage, 75 % d'entre eux avaient une très bonne connaissance des problématiques contre 30% chez les adultes.

44 Résultats de l'enquête réalisée par le chercheur Décembre 2005

Les groupes de discussions organisés avec les jeunes ont permis de savoir que les jeunes écoutent la radio en moyenne deux à quatre (2-4 heures) par jour, alors que les adultes totalisent un temps moyen d'écoute variant entre 1 heure et 3 heures. Il ressort également que les jeunes écoutent la radio en groupe. Ceci occasionne des discussions sous forme de débats sur des thématiques les concernant, ou ayant un lien direct avec leur vécu quotidien.

Ainsi, l'analyse des résultats des jeunes apparaît comme suit :

- 79% des jeunes n'avaient aucune information claire sur le problème de la scolarisation des filles au pré-sondage. Ce taux grâce à la campagne radiophonique, a été réduit à 8%,

- au pré-sondage, 17% des jeunes enquêtés avaient des connaissances assez bonnes contre 0% au post-sondage,

- 4% de jeunes au pré-sondage avaient de bonne connaissance, contre 17% au post-sondage,

- au pré-sondage aucun jeune n'avait de très bonnes connaissances sur les problématiques de la scolarisation des filles, ce taux a été ramené à 75% après la diffusion des messages. Ceci est une contribution très encourageante et augure que les jeunes qui sont les adultes de demain inscriront toutes leurs filles à l'école au moment opportun.

PARAGRAPHE 2 : Impact de la campagne sur le taux de scolarisation
année scolaire 2005-2006 des garçons et des filles

La campagne radiophonique de promotion de la scolarisation des filles en plus de l'amélioration des connaissances des adultes et des jeunes sur le problème de la scolarisation des filles, a sensiblement contribué à augmenter le taux brut de scolarisation des garçons et des filles dans la commune rurale de Dio-gare (voir tableau 6 et Graphique 3 et Graphique 4 ci-dessous).

Tableau 6 : Taux de scolarisation des Garçons et des Filles de 2001-2005

ANNEES

% GARÇONS

% FILLES

2001-200245

79,2

58,4

2002-200346

85%

61,7%

2003-200447

83,5

62,9

2004-200548

83,2%

63,3%

2005-200649

87,9%

75,6%

Graphique 3 : Taux de scolarisation des Garçons et des Filles de 2001-2005

2001/2002

1

2002/2003

2

2003/2004
3

2004/2005

4

2005/2006

5

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

TBS Garçons TBS Filles

De 2001 à 2006 la progression du taux de scolarisation est plus marquée chez les filles avec un gain de 12,3 % au cours de l'année scolaire 2005-2006, plus que chez les garçons dont la progression est à 4,7% (voir Tableau 7 et Graphique 4 ci-dessous). Au regard du bon niveau des connaissances acquises des parents exposés aux messages de sensibilisation, nous dirons que la campagne radiophonique a contribué à une plus grande inscription des filles à l'école dans la commune de Dio-gare.

45 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2002, P 3

46 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2003, P 5

47 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2004, P 4

48 Annuaire Statistique CPS/MEN, 2004-2005, Page 137

49 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2006, P 8

Tableau 7 : Progression des taux de scolarisation des garçons et des filles de 2001 à 200650

 

TBS (2002/2003)

TBS (2003/2004)

TBS (2004/2005)

TBS (2005/2006)

ANNEES

-

-

-

-

SCOLAIRES

TBS (2001/2002)

TBS (2002/2003)

TBS (2003/2004)

TBS (2004/2005)

Garçons

5,8

-1,5

-0,3

4,7

Filles

3,3

1,2

0,4

12,3

· 1 = différence entre les Années scolaires 2002/2003 et 2001/2002

· 2 = différence entre les Années scolaires 2003/2004 et 2002/2003

· 3 = différence entre les Années scolaires 2004/2005 et 2003/2004

Graphique 4 : Progression des taux de scolarisation des garçons et des filles de 2001 à 2006

·

14

12

10

-2

-4

4

2

8

6

0

1 2 3 4

Garçons Filles

1 = différence entre les Années scolaires 2002/2003 et 2001/2002

· 2 = différence entre les Années scolaires 2003/2004 et 2002/2003

· 3 = différence entre les Années scolaires 2004/2005 et 2003/2004

· 4 = différence entre les Années scolaires 2005/2006 et 2004/2005

La lecture du Tableau 7 de même que du Graphique 4, indique que de 2001 à 2005, la progression des taux de scolarisation aussi bien chez les garçons que chez les filles n'a guère aussi été importante qu'au cours de l'année scolaire 2005/2006 - 2004/2005. Il s'agit de l'année scolaire qui a suivi immédiatement la campagne radiophonique. Au cours de cette année la progression a été de 12,3% chez les filles contre 3,3% pour 2002/2003 - 2001/2002, 1,2% pour 2003/2004 - 2002/2003 et de 0,4% pour 2004/2005 - 2003/2004. Cette situation

50 Résultats de l'enquête réalisée par le chercheur entre Décembre 2005 à Juin 2006

de réduction de l'écart de TBS en garçons et filles est due en partie à l'effet de la campagne radiophonique.

PARAGRAPHE 3 : Impact des messages diffusés sur l'écart de taux de scolarisation des filles et des garçons année scolaire 2005-2006

Avec l'augmentation significative du taux de scolarisation des filles au cours de l'année scolaire 2005-2006, l'écart entre garçons et filles a été réduit de façon remarquable (voir Tableau 8 et Graphique 5 ci-dessous). Malgré cette réduction significative, l'écart entre garçons et filles reste préoccupant. Cette réduction de l'écart au cours de l'année scolaire 2005-2006 dans la commune de Dio-gare est due en partie aux effets immédiats de la campagne radiophonique. La tendance de la réduction de l'écart devrait se poursuivre à moyen et long termes. D'autres actions complémentaires doivent être initiées afin de renforcer ces acquis.

La question de la promotion de la scolarisation des filles, pour une meilleure gestion doit être prise en charge par la collectivité locale dans le cadre du Programme de Développement Social, Economique et Culturel (PDSEC). Ainsi des actions précises inscrites dans un plan d'action à court moyen termes pour l'atteinte des objectifs assignés. Il s'agit là d'une question de justice sociale et de développement national, car faisant partie des axes stratégiques du Cadre Stratégique de réduction de la Pauvreté (CSRP 2007-20), ainsi formulé :51 « Axe 2

: Développer les ressources humaines et l'accès aux services sociaux de base. » Tableau 8 : Ecart entre les taux de scolarisation Garçons et Filles de 2001 à 2005

ANNEES
SCOLAIRES

ECARTS

2001-200252

20,8%

2002-200353

23,3%

2003-200454

20,6%

2004-200555

19,9%

2005-200656

12,3%

51 http://www.finances.gov.ml/direction_ccslp.php, p 1

52 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2002, P 3

53 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2003, P 5

54 CAP de Kati,Rapport de Rentrée 2004, P 4

55 Annuaire Statistique CPS/MEN, 2004-2005, Page 137

56 CAP de Kati, Rapport de Rentrée 2006, P 8

Graphique 5 : Ecart entre les taux de scolarisation Garçons et Filles de 2001 à 2005

25

20

15

10

5

0

2001/2002

1

2002/2003

2

2003/2004

3

Ecart

2004/2005

4

2005/2006

5

Ecart

2002/2003

2

2003/2004

3

2004/2005

4

52005/2006

2001/2002

1

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

TBS Garçons TBS Filles Ecart

Graphique 6 : Taux de scolarisation Garçons et Filles et les Ecarts de 2001 à 2005

Les informations obtenues à partir des discussions de groupes, ont montré que certaines catégories de populations ont plus réceptives aux messages que d'autres (qui ont inscrit plus de filles à l'école). Il s'agit :

- les personnes (hommes et femmes) qui ont beaucoup voyagés,

- qui ont séjournées dans la ville de Bamako pendant une certaine période de leur vie sur pendant leur jeunesses,

- les personnes qui mènent certaines activités lucratives (commerçants surtout),

Les personnes qui ont moins inscrits leurs filles à l'école sont entre autres :

- les artisans,

- les personnes qui ne pratiquent que l'agriculture ou le maraichage, - les éleveurs (qui ne sont pas fixés totalement),

Aux regards de tous ces constats, les analyses suivantes des hypothèses sont faites :

- La deuxième hypothèse, à savoir: la problématique de la scolarisation des filles contenue dans les messages diffusés par la radio Belekan est comprise par les populations de la commune de Dio-gare, est aussi vérifiée, elles ont inscrit un grand nombre de filles à l'école.

- La troisième hypothèse intitulée : les messages de promotion de la scolarisation des filles diffusés par la radio Belekan de Kati ont contribué à réduire l'écart entre les taux bruts de scolarisation filles et garçons dans la commune rurale de Dio-gare durant l'année scolaire 2005 - 2006, comme les précédentes est également vérifiée, car l'écart de TBS entre filles et garçons a été réduits à 12,3% contre :

> 20,8% en 2001-2002, > 23,3% en 2002-2003, > 20,6% en 2003-2004 et > 19,9% en 2004-2005.

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