II.1.2. Evolution de
l'épargne au cours de la période 1968-1973
Le choix de cette sous période est justifié
par le fait que la RDC a connu au cours de celle-ci une reprise de la
croissance à l'âge d'or de l'économie congolaise.
Au cours de cette période, le taux
d'épargne intérieure a évolué à la hausse.
Il est passé de 25,8 à 32,4% , avec une moyenne du taux de 28,6%
contre une moyenne internationale de 12% pour l'Afrique subsaharienne, dont 24%
pour les pays présentant des déséquilibres
macroéconomiques minimes.
Pour rappel,au cours de cette période, la RDC, en
raison d'une conjoncture très favorable caractérisée
notamment par l'augmentation substantielle de ses réserves de change la
classant dans le club de 10 pays au monde les mieux nantis en cette
matière, n'a pas utilisé le crédit stand- by lui
accordé par le FMI.
La remarquable croissance économique
réalisée par notre pays, au cours de cette période,
procède, entre autres, de l'augmentation de l'épargne
intérieure impulsée par les exportations via la bonne tenue du
cuivre et favorisée par l'obtention et le maintien de la
stabilité des prix.
Au cours de la période 1968-1973, la moyenne
annuelle de taux d'inflation et de taux de croissance s'est
élevée respectivement à 11,5 et 6,9%. Les résultats
en matière d'inflation ont été rendus possibles
grâce à l'application des mesures de réduction des
dépenses relevant tant de la politique budgétaire, à
travers l'augmentation des recettes et la maîtrise des dépenses
publiques, que de la politique monétaire, via l'action sur les taux
d'intérêt et le taux d'expansion monétaire. Ainsi, le
rapport déficit public sur le PIB n'a été en moyenne que
de 0,82% entre 1970 et 1973, l'expansion monétaire de 16%
corroborée par une vitesse de circulation de la monnaie relativement
stable de 11,2 en 1970 à 9,3 en 1973, et un taux de dollarisation
presque inexistant, soit un rapport de liquidités en devises sur
liquidités totales de 3%.
Par ailleurs, la politique de change et la conjoncture
internationale favorable ont joué un rôle important dans la
substitution des dépenses entre les secteurs intérieur et
extérieur grâce au maintien, d'une part d'un taux de change
adapté favorisant la compétitivité et la position viable
des transactions courantes, et d'autre part, d'une hausse substantielle du
cours du cuivre.
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