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Relation investissement-épargne privée en RDC

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par Franchement MUHINDO KAYITENGA
UNIGOM - Licence 2010
  

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II.3. EVOLUTION RECENTE DES PRINCIPAUX INDICATEURS MACROECONOMIQUE DE LA RDC

L'économie de la République démocratique du Congo (RDC) serait l'une des économies les moins compétitives d'Afrique, la RDC faisant partie des pays les moins avancés (PMA), étant classé en 2006 parmi les dix pays les plus pauvres du monde. Sa structure économique est comparable à celle des autres pays de l' Afrique centrale, mais son économie est handicapée par une guerre civile larvée et un des niveaux de corruption les plus élevés de la planète. La RDC, un des pays les plus vastes et les plus peuplés du continent africain, n'a pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles ( minerais, bois précieux, produits agricoles, etc.).

Les inégalités y sont très marquées. Environ 80 % de la population vivait en 2006 en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n'ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé avoisinant les 40 %, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.

Elle occupe, en 2008 selon la Banque mondiale, la 178e position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires. Après une période de relatif dynamisme économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, elle a ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-2009.12(*)

L' agriculture reste le principal secteur de l'économie, représentant 57,9 % du PIB en 1997, et occupait 66 % de la population active.

La RDC se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales pour encourager la renaissance de son industrie. La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune kinoise de N'Sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient déjà d'en ouvrir une autre dédiée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas Congo).

II.3.1. Situation économique générale en RDC

Le dérapage du cadre macroéconomique a ruiné les espoirs d'une normalisation durable de l'économie. Ce dérapage s'est caractérisé par une dégradation des principaux indicateurs de conjoncture matérialisée par le mauvais comportement affiché par la monnaie nationale face aux devises étrangères et par un niveau élevé d'inflation.

L'évaluation de la croissance qui se situerait en 2006 au même niveau que celui de l'année 2005, contraste avec les performances économiques.

La conduite de la politique monétaire par la BCC, s'est inscrite dans un environnement externe et interne marqué par la poursuite de l'expansion économique, nonobstant une certaine crainte de récession dans la zone Euro. La nature de cette phase cyclique, émaillée de risque de tension inflationniste a nécessité le caractère prudent observé par la BCC dans la mise en oeuvre de sa politique monétaire.

Les traits saillants de ce contexte externe et interne sont déclinés décrites dans les paragraphes qui suivent.

II.3.1.1. Environnement international

L'économie mondiale a été confrontée au premier semestre 2008 à trois grands défis à savoir :

- les perturbations financières nées de la crise des prêts hypothécaires aux Etats- Unis couplée à la dépréciation du dollar américain vis-à-vis des autres monnaies ;

- la crise alimentaire induite par la hausse des prix de pétrole et l'augmentation de la demande des biocarburants à forte composante alimentaire ;

- la persistance de larges déséquilibres mondiaux et

- le changement climatique.

Au troisième trimestre de l'année 2008, il s'est observé une accélération de la crise financière marquée par l'ampleur de la crise du système bancaire aux USA et des risques d'assèchement du crédit qui pèse sur l'économie américaine. Cette crise a entraîné une débâcle boursière en Europe qui est en train de conduire à la récession de la zone Euro. Cependant, il est à noter une baisse des prix de pétrole et son impact négatif sur les recettes des pays en développement producteur de cette énergie.

Ces événements compromettent la souténabilité à terme de la croissance économique mondiale. Par conséquent, les perspectives de croissance pourraient encore être revues à la baisse confirmant l'incapacité des économies européennes et japonaises à relayer celle des Etats-Unis qui demeure le principal moteur de l'économie mondiale.

En Afrique, l'accélération de la croissance économique a continué en 2008 avec un taux avoisinant les 7% bien qu'avec des grandes disparités entre pays du fait notamment des conditions climatiques défavorables, des chocs des termes de l'échange et/ou des guerres civiles. Les effets de la crise financière dans les pays développés et émergents pourraient à terme affecter la croissance dans les pays en développement.

Par ailleurs, l'inflation mondiale demeure faible en dépit de la pression à la hausse exercée par les prix élevés de l'énergie et des denrées alimentaires. Il était prévu une décélération ramenant le taux d'inflation mondiale de 1,9% en 2007 à 1,7% en 2008.

Aux Etats-Unis, l'inflation sera de moins de 2% dans un contexte de ralentissement de l'économie. Il en est de même de l'Europe ou l'appréciation de l'euro a permis d'atténuer les pressions inflationnistes des prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires, limitant le taux d'inflation également à 2%.

En revanche, le rythme de formation des prix s'accéléra dans les économies en transition et en développement du fait des pressions à la hausse sur les prix agrégés des biens dans le panier de consommation. Cependant, le prix à la consommation baissait pour atteindre en moyenne 5,4% dans les économies en développement en 2008.

* 12 Rapport de la BCC sur la situation macroéconomique et Etat de la stabilité financière de la RDC.2008

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