II.3.2. Activité
économique en RDC
Le développement de la situation
macroéconomique en RDC au cours des l'années 2008 et 2009 a
été principalement marqué par la crise alimentaire et la
flambée des prix des produits pétroliers.
Cette situation a un impact à des degrés
divers, sur l'activité économique et financière du pays au
point qu'elle nécessite des modifications notables quant à
l'évolution des paramètres clés du cadre
macroéconomique 2008-2013. Ces changements sont retracés à
travers le comportement de principaux agrégats des quatre secteurs de
l'économie, à savoir le secteur réel, des finances
publiques, des relations extérieur et monétaire.
· Evolution de la croissance de
l'activité en RDC
La situation économique de la dernière
décennie en RDC était chaotique, le marché
intérieur n'a pas pu constituer un socle pour la croissance
économique. Ainsi, les échanges extérieurs du pays n'ont
pas non plus supplée ce manque de dynamisme interne.
C'est pourquoi, les estimations établies sur la
base des réalisations de production situent le taux de croissance
à 10,8% en 2008.
Pour rappel, le taux de croissance avait été
estimé à 12,0% sur base des réalisations à fin
avril et révisé en suite à 10,8% au mois de septembre
suite notamment à la baisse de l'activité dans les branches de
BTP et du commerce de gros et de détail.
Rapproché au taux de croissance de 6,3%
réalisé en 2007, la dynamique de la croissance est le fruit du
regain d'activité affiché par le secteur minier depuis la
deuxième moitié de 2008, du bon comportement des activités
dans le commerce de gros et de détail ainsi que de la poursuite de
l'expansion dans la construction.
En effet, comparativement aux prévisions
établies initialement en février dernier, lesquelles estimaient
la production annuelle du cuivre et du cobalt respectivement à 213,3
mille tonnes et 17,9 mille tonnes, les réalisations de production
à fin 2008 s'étaient situées à près de 261,2
mille tonnes pour le cuivre et à 28,1 mille tonne pour le cobalt. Cette
forte augmentation de la production porterait la contribution de ce secteur
dans la formation du PIB à 31,3% en 2008 contre 5,4% en 2009.
Sans préjudice de l'atonie caractérisant
les exploitations pétrolières et du diamant, l'activité
dans les industries extractives restera déterminante au cours des
prochaines années. A cet effet, l'industrie du cuivre pourrait retrouver
sa place de locomotive de la croissance économique de la RDC, comme ce
fut le cas au cours des années 70 et 80.
L'apport de la branche du commerce de gros et de
détail tient au bon comportement des échanges avec
l'extérieur grâce à l'accroissement des importations des
biens d'équipement et d'approvisionnement ainsi que des matières
premières semi produites.
La contribution significative des activités de
construction résulte de l'incidence positive dans la réalisation
de grand projet d'infrastructures dans le cadre de la reconstruction
nationale.
Il a été observé une tendance
brassière de l'activité de production dans la branche Eau et
Electricité et un ralentissement dans celles des industries
manufacturières ainsi que des transports et communications. Les facteurs
à la base de cette situation sont liés essentiellement à
la faiblesse des infrastructures de base et à l'ampleur des
perturbations majeures dans l'approvisionnement en énergie
électrique et eau potable, principalement dans les centres
urbains.
En dépit de toutes les pesanteurs
évoquées ci haut, qui tendent à plomber l'activité
de production dans la plupart des secteurs, la forte expansion du secteur
minier les a plus que compensées.
Ainsi, par rapport aux années 2007, 2008 et 2009,
la croissance de l'activité des différentes branches a
évolué.
La reprise des activités minières
conjuguées à l'incidence de grands projets d'infrastructures
attendus dans le cadre de la reconstruction nationale devrait exercer des
effets d'entraînement dans les prochaines années. Ce qui laisse
présager de la poursuite d'une croissance soutenue à deux
chiffres sur la période 2008-2013.
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