II.5. EVOLUTION DE
L'INVESTISSEMENT DIRECT A L'ETRANGER EN RDC
Les montants d'IDE de la République
Démocratique du Congo sont insignifiants comparés aux flux d'IDE
entrant dans le monde. Selon le rapport mondial sur l'investissement 2007,
l'IDE entrant en RDC ne représente que 0,028% du flux entrant de l'IDE
mondial.
Grâce à la bonne gestion et à la
stabilité économique dont jouissait la République
Démocratique du Congo après son indépendance, l'IDE
entrant à relativement progressé par rapport aux autres pays de
l'Afrique subsaharienne. Cette évolution fut stoppé en 1974,
année durant laquelle le pays est touché par une crise
économique aiguë principalement à cause de la privatisation
par MOBUTU de nombreuses entreprises à son nom ou au noms de ses proches
(Zaïrianisation) et les politiques des grands travaux (Eléphants
blancs).
En dépit de la succession des programmes de
stabilisation mêlées aux mesures de régulation
conjoncturelles, force est de constater que le recul de la production et
l'aggravation des déséquilibres interne et externe a
persisté. Ce qui a amené les IDE à chuter une fois de plus
et la RD.Congo va même connaître des désinvestissements nets
négatifs. Les mesures de redressement du programme commencèrent
à donner des résultats en 1990, mais les IDE sont restés
néanmoins instables jusqu'en 2001, année de la reprise des
relations avec les institutions de Bretton woods (Banque Mondiale et le Fond
Monétaire International).
En 2003, les flux d'investissements étrangers ont
atteint 132 millions de dollars et représentaient 23,6% de la formation
brute de capital fixe. Les IDE en RDC se sont élevés à 500
millions de dollars en 2006, contre 405 millions en 2005 et une moyenne
annuelle de 5 millions entre 1990 et 2000. Les investisseurs étrangers,
plus particulièrement les belges, les chinois et les sud-africains, ont
diversifié leurs placements dans le secteur minier, bancaire et la
télécommunication.
II.5.1. REPARTITION SECTORIELLE
DES FLUX D'IDE ENTRANT EN RDC
La décision d'investir en Afrique centrale repose
principalement sur l'existence d'un sous-sol riche en minerais et en
hydrocarbures, et la possibilité de ravitaillement d'un marché de
plus de 90 millions d'individus. La recherche d'une main d'oeuvre à bon
marché est une motivation secondaire car les investisseurs reprochent
souvent à cette région le coût relativement
élevé de sa main d'oeuvre, en comparaison aux autres pays en
développement notamment ceux d'Asie du sud-est ou d'Asie du
sud-ouest.
Cela étant, l'IDE vers la RD.Congo est
inégalement reparti dans quatre secteurs principaux de l'activité
économique : le transport et communication, les minerais et
hydrocarbures, les services et enfin l'industrie. Le dynamisme du secteur
productif a été généré par le secteur
privé car le gouvernement a réduit sa présence dans
l'économie, suite au protocole d'investissement, au protocole d'accord
sur les mines et autres instruments. Le secteur privé, néanmoins,
fait face à quelques contraintes structurelles qui rendent difficiles
son fonctionnement sur le marché, diminuant sa contribution potentielle
au développement économique de la RDC.
En 2003, le secteur transport et
télécommunication a été le plus dynamique,
notamment suite à d'importants investissements directs étrangers
dans la téléphonie mobile. Le secteur mines et hydrocarbures a
bénéficié de l'introduction du nouveau protocole d'accord
sur les mines, qui a libéralisé le commerce de MIBA et qui
élimine le monopole de la GECAMINES. Des nombreuses
sociétés internationales se sont impliquées dans
l'exploitation et l'exportation des riches ressources minières.
|