I.2. REVUE DE LA
LITTERATURE SUR LA RELATION THEORIQUE INVESTISSEMENT-EPARGNE
I.2.1. Les relations
macroéconomiques en économie ouverte
Le cadre retenu est un modèle
macroéconomique d'économie ouverte. Il repose sur les
identités comptables.
Y=C+I+G+X-M (2.1)
S privée=Y-T-C (2.2)
S publique=T-G (2.3)
L'équation (2.1) représente
l'identité comptable de répartition du produit national brut (Y)
entre les dépenses de consommations (C), les dépenses
d'investissement (I), les dépenses publiques (G) et le solde de la
balance commerciale donné par l'écart entre les exportations vers
le reste du monde (X) et les importation en provenance de l'étranger
(M).
L'équation (2.2) indique que l'épargne
privée est donnée par l'écart entre le produit national
brut, net des taxes (T) et les dépenses de consommation. Enfin,
l'équation (2.3) définit l'épargne publique comme
l'écart entre les recettes et les dépenses courantes de l'Etat.
On retrouve l'égalité traditionnelle selon laquelle
l'investissement national est l'épargne national moins le compte
courant..
I = (Y-C-T) + (T-G)-X+M (2.4)
I = S privée + S publique -(X-M) (2.5)
Par suite, on note l'épargne nationale S nationale
= S privée + S publique.
En économie fermée (X-M) = 0 et
l'investissement est égal à l'épargne nationale.
La corrélation entre l'épargne et
l'investissement est égale à 1, ce qui signifie qu'une variation
de l'épargne induit une variation équivalente de
l'investissement.
En revanche, en économie ouverte avec une parfaite
mobilité du capital, il n'y a théoriquement plus la
corrélation entre l'épargne nationale et l'investissement
national. D'une part, l'épargne nationale répond aux
opportunités d'investissement du marché mondial et d'autre part,
l'investissement national est financé par l'épargne mondiale. Si
l'investissement est déterminé par les taux
d'intérêt réels, selon le principe de décroissance
des productivités marginales, on devrait, jusqu'à ce que la
production marginale du capital soit égalisée partout dans le
monde, observer d'importants flux des capitaux des pays industrialisés
vert les pays en développement.
En effet, théoriquement, les pays en
développement moins biens dotés en capital, ont des
productivités marginales du capital plus élevés que les
pays industrialisés et donc des taux d'intérêt réels
également plus importants.
Ce schéma théorique est connu sous le nom de
condition de parité de taux d'intérêt selon laquelle les
rendements du capital ne peuvent pas être systématiquement
différents d'un pays à l'autre s'il n'existe aucun obstacle au
mouvement des capitaux. En revanche, en cas d'imparfaite mobilité du
capital, des écarts entre les taux d'intérêt
pratiqués dans les différents pays subsistent.
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