b) La
recherche souterraine (« djogo »)
Le mode d'exploitation souterraine,
appelé localement « djogo », est utilisé pour
les gisements en profondeur, c'est-à-dire pour les
minéralisations se trouvant à plus d'une dizaine de mètres
de profondeur. Dans les mines souterraines, il faut veiller à l'exhaure,
l'éclairage, l'aérage, le soutènement pour la
sécurité et la santé des travailleurs.
La recherche souterraine consiste donc
à entrer dans des puits antérieurement creusés par les
premiers orpailleurs avant l'indépendance du pays. L'orpailleur, une
fois dans les tunnels, procède au sondage de la terre pour voir sa
teneur en or. L'échantillon est prélevé sur les piliers du
tunnel. L'orpailleur fait sortir cet échantillon qui est traité
dans la rivière à proximité du site. Une fois
l'échantillon testé positif dans sa teneur en or, l'exploitation
proprement dite commence. L'exploitation souterraine se fait par groupe d'au
moins quatre personnes.
C'est un travail à la chaîne
qui est fait à ce niveau. Il y a une personne qui se trouve au fond du
puits dans les tunnels. Celle-ci creuse la terre avec une barre de mines,
remplit le seau de terre et le remet à une autre qui l'évacue
vers la sortie du puits dans la partie verticale. Une autre est chargée
de faire sortir le seau chargé de terre à l'aide d'une corde. Une
fois sortie, la terre creusée est transportée vers les femmes
pour le traitement.
Ce mode d'exploitation présente des
inconvénients car le risque d'accident est élevé. Et les
accidents qui se produisent sur ce site sont très souvent graves et
mortels. C'est ce qui explique une faible pratique de cette méthode.
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