Les données de la croissance des animaux (souche COBB)
de 2 bandes de la ferme 1 ont permis de tracer les courbes de croissance qui
ont été comparées à la courbe normale de la souche
COBB. Il faut remarquer que c'est la seule ferme qui a fourni des fiches
techniques d'élevage pouvant ~tre analysées.
Bande 1 Bande 2
Normal
Figure 11 : Présentation de la
productivité pondérale de la ferme 1
Les différentes courbes des deux bandes suivies sur la
ferme 1 ont une évolution régulière et présentent
la mrme allure que la courbe d'évolution normale. Néanmoins, les
animaux des deux bandes présentent une croissance inférieure
à la normale à partir de l'ge de 7 jours. En effet, en fin
d'élevage (42 jours), les animaux des bandes 1 et 2 pèsent
respectivement en moyenne 1360 g et 1265 g au lieu de 1840 g selon la norme.
DISCUSSION
CONCLUSION
PERSPECTIVES
IV. DISCUSSION
Il se dégage de cette étude que la volaille est
préférée par les consommateurs, comparée aux autres
viandes. Néanmoins, elle reste la moins consommée par nos
ménages. Pour 50% des ces ménages, le coût de la volaille
est élevé et sa promotion est absente.
Les 11 fermes sur lesquelles les prospections ont
été faites présentent des profils identiques. Seulement
trois fermes produisent des animaux de poids corporel égal à la
norme (1840 g à 42 jours) selon PROVETO (2005). La
faible productivité des fermes s'observe aussi sur l'exemple de la ferme
1. Les animaux des deux bandes présentent une croissance
inférieure à la norme du début jusqu'en fin
d'élevage.
Concernant le taux de mortalité, seulement six fermes
présentent des valeurs inférieures à la norme de 5% selon
IVOGRAIN (2004). Les plus mauvais
résultats ont été enregistrés sur les fermes 1, 2,
3 et 7. Ces résultats s'expliquent par un mauvais respect de
règles élémentaires d'hygiène qui a
occasionné des maladies. Le plus mauvais résultat a
été enregistré sur la ferme 7 avec 42,85%, environ la
moitié de l'effectif de son cheptel a été
décimé. En effet, ce propriétaire n'a pas reçu de
formation, n'est pas expérimenté, mais occupe la fonction de chef
d'exploitation.
La formation joue un grand rôle dans la conduite de
l'élevage. Ainsi, le nombre d'années d'expérience renforce
les capacités acquises pendant la formation. En effet, les
propriétaires des fermes 1 et 2 sont formés, mais n'étant
pas expérimentés, ils enregistrent des taux de mortalité
de 17 et 18 %. Par contre, l'un des meilleurs taux de mortalité avec un
cheptel de plus de 1000 animaux est obtenu par la ferme 5. En fait,
l'éleveur n'est pas formé mais, il se fait assister par un
vétérinaire.
Le coût élevé des volailles serait
lié aux mauvaises pratiques des éleveurs qui, dans certains cas,
font de l'élevage une activité secondaire avec des chefs
d'exploitation n'ayant pas reçu de formation en élevage et
n'effectuant pas de stage de recyclage et de formation. Ils sont donc
présents sur les exploitations en tant que chef mais plus de la
moitié n'a pas la qualification adéquate pour mener
l'activité.
Une deuxième cause pouvant expliquer la mauvaise
productivité serait la mauvaise qualité des b~timents
d'élevage. Il faut signaler que les b~timents d'élevage dans la
majorité des cas sont donc mal construits.
Le coût élevé de la viande de volaille
pourrait aussi être le fait des structures d'encadrement qui ne font pas
leur "travail". Ces structures sont méconnues des éleveurs
visités dans la majorité des cas. Aucun fermier ne reçoit
d'assistance, mrme de la structure gouvernementale. Mais il faut signaler que
l'absence d'assistance de la part des structures peut s'expliquer par le manque
de matériel bureautique (pour le recensement et l'identification
efficace des fermiers) et d'engin de déplacement et d'abattoir (celui
qui existait a été détruit pour la construction d'un
centre de santé).