1.1.1. Aviculture semi-intensive périurbaine
L'aviculture semi-industrielle ivoirienne utilise certaines
techniques industrielles comme l'utilisation de matériel
génétique de haute productivité (souche
sélectionnée), mais aussi des techniques adaptées à
l'environnement tropical pour limiter notamment les effets de la chaleur. Elle
est caractérisée par l'utilisation de techniques
élaborées et d'investissements importants avec un fort recours
aux intrants sanitaires et alimentaires. Les poussins et les aliments sont
achetés auprès des industriels spécialisés. Les
effectifs dans les élevages varient de quelques centaines à
quelques centaines de milliers de poulets (FAO, 2008).
L'implantation et la conception des bItiments d'élevage
doivent tenir compte d'un certain nombre de mesures. En effet, il faut choisir
un terrain accessible pour les livraisons (aliment, litière, ...) et les
enlèvements (volailles, fumier), pas de nuisance sonore (loin des axes
très fréquentés) ainsi que l'absence de d'autres
bâtiments du même type de production à moins de 50 m. Le sol
doit être enherbé. Cela permet de baisser la température de
quelques degrés. Les b~timents d'élevage doivent ktre
orientés selon un axe perpendiculaire aux vents dominants. L'angle peut
quand même varier de 45° de part et d'autre de l'axe des vents
dominants. Ces bâtiments doivent avoir les caractéristiques
suivantes :
- une largeur maximale de 10 m ;
- un sol parfaitement plat ;
- un muret d'une hauteur de 30 à 40 cm ;
- la pente du toit doit être forte (P>35%) pour
faciliter l'écoulement des eaux et augmenter le volume d'air ;
- un débord de toit dont la longueur linéaire doit
être supérieure à 1 m limitant le rayonnement direct et
retenant la pluie ;
- des arbustes qui protègent les animaux contre le soleil
et les vents violents ;
- des fossés de drainage qui servent à
évacuer les eaux usées et de pluie (Derail et
Bastianelli, 2002) (Annexe 1).
La disposition des installations doit prévoir une
entrée pour tout ce qui est propre et une sortie pour ce qui est sale.
La distance inter-bâtiment doit être de 20 m au moins. Les
infrastructures telles que les locaux de dépôt et de lavage du
matériel sale avec évacuation des eaux usées, de stockage
et de préparation des aliments, de stockage des produits de
l'élevage (oeufs et poulets) et d'élevage proprement dit, sans
oublier le lieu d'incinération des cadavres, des débris et
détritus, doivent ~tre prévues (Derail et Bastianelli,
2002).
1.1.2. Aviculture intensive moderne
L'aviculture industrielle apparaît en Côte
d'Ivoire vers le milieu des années 1970 avec la mise en place des
unités de productions industrielles conformes aux normes internationales
en matière de taille et de technique de production (FAO,
2008). Ce type d'aviculture produit les effectifs les plus importants.
Dans ce système avicole, les volailles sont élevées en
claustration. L'implantation, la conception des bâtiments ainsi que les
conditions et la conduite d'élevage respectent les mrmes normes que
celles de l'aviculture semi-intensive périurbaine et ne se
différencient que par la taille de l'effectif des animaux qui est pour
ce dernier type plus importante que le premier.
L'élevage se fait avec un matériel
d'élevage perfectionné (chaîne d'alimentation ou mangeoires
circulaires ou trémies (figure 1 et 2 de la Planche I),
abreuvoirs automatiques et ventilation (figure 3) (Planche
II). Les volailles reçoivent un aliment complet produit par une
industrie spécialisée. Cet aliment est adapté à
l'ge des animaux et à la production recherchée. L'état
sanitaire du cheptel est très contrôlé, d'une part grkce
à la mise en oeuvre de programmes de vaccinations et de traitements
préventifs systématiques et d'autre part gr~ce à la
séparation des bandes (lots d'animaux de mrme origine, de mrme kge, et
destinés à une même production). Entre deux bandes, les
locaux d'élevage sont désinfectés et laissés en
repos pendant une à deux semaines (vide sanitaire). En vue d'une
production spécialisée, chair ou ponte, les souches de volailles
utilisées sont hautement sélectionnées
(CIRAD-EMVT, 1989).
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Mangeoire circulaire (trémie)
Poussin
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Figure 1 : Mangeoire circulaire
(trémie) Source : Derail et Bastianelli, 2002
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Bche de régulation de l'ensoleillement Brasseur d'air
Mangeoire circulaire Abreuvoir automatique
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Figure 3 : Bâtiment associant
brasseurs d'air verticaux et utilisation de bâche pour la
régulation de l'insolation ; répartition des
mangeoires et abreuvoirs dans le bâtiment Source
: Derail et Bastianelli, 2002
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