IV-6-2. GESTION DU VOLUME D'EAU
Cet aspect est essentiellement lié aux
prélèvements pour l'irrigation. Là encore nous ne
disposons que de peu d'éléments pour mesurer l'impact de cette
pratique sur les volumes disponibles. D'une manière
générale les prélèvements sont effectués
pour une irrigation saisonnière de cultures de plein air. Ils assurent
la croissance des plantes durant la saison vernale et estivale : soit de mai
à fin juillet. Les volumes prélevés sont variables. Ils
dépendent de la surface cultivée et de la spéculation
concernée. Arachides et petits pois sont moins exigeants en eau que
pastèques et melons. Actuellement ces prélèvements ne
semblent pas avoir d'influence sur le niveau de l'eau. Cependant, on peut
redouter une baisse importante de ce niveau en cas de sécheresse
prolongée.
Dans ces conditions, ces quelques principes d'irrigation peuvent
être préconisés aux cultivateurs :
- L'irrigation doit être effectuée exclusivement en
début de soirée. Soit une heure après le coucher du
soleil, pour limiter les déperditions par évaporation.
- On évitera les systèmes gaspilleurs tels que
les « sprinklers . Notamment pour les cultures alignées (haricots,
pastèques, arachides...). Ce système favorise de plus la
croissance des adventices et provoque des baisses de rendement. On lui
préfèrera une irrigation gravitaire judicieusement
contrôlée ou mieux une irrigation au goutte-à-goutte. Cette
opération peut être financée par les agriculteurs avec une
aide du ministère de tutelle.
- Les motopompes doivent être installées sur des
plates-formes discrètes éloignées (10 m au moins) des
rives de l'étang. Ceci aura pour but de limiter voir de supprimer la
pollution de l'eau par le fuel et les huiles.
- il faudra limiter les prélèvements au strict
nécessaire pour éviter tout dérangement par le bruit. Pour
cela, les motopompes doivent être placées au même endroit.
On peut réaliser une tranchée d'une cinquantaine ou une centaine
de mètres vers l'ouest de l'étang, dans la zone inondable, qui
permettrait d'éloigner les moteurs de l'étang même. Cette
opération est peu onéreuse, elle peut être financée
par le parc national.
IV-6-3. GESTION DE L'EXPANSION URBAINE
L'expansion urbaine constitue un souci majeur pour la
préservation du site du lac Bleu. Il est impératif d'y mettre un
terme sous peine de contrarier définitivement toute action de
conservation du site. Les besoins éventuels de terrains à
bâtir doivent êtres satisfaits sur d'autres sites
éloignés du lac Bleu. Soit du côté de Boumalek ;
soit sur des sites totalement délocalisés.
Enfin, l'Etat peut se porter acquéreur des terrains en
périphérie du site et proposer des terrains dans des sites moins
sensibles sur le plan patrimonial et plus propices à l'agriculture.
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