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L'inflation anticipée en zone cemac

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par Léon-Axel MVE ESSAME
l'Université Omar Bongo de Libreville - Diplôme d'Etudes Approfondies 2011
  

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Section 1 : Les differentes variables du modele

Avant la presentation des differentes variables du modele theorique, nous procedons d'abord a la definition de l'objet de ce modele theorique.

A. Objet du modele theorique.

Ce modele a pour objet la definition des regles simples d'integration de l'inflation anticipee dans le comportement de la BEAC en termes de strategie de politique monetaire simple relativement axee sur la prise en compte de l'inflation anticipee au detriment du contrOle de la masse monetaire (M2). 1l s'agit d'apprecier l'inflation anticipee en termes d'objectif intermediaire permettant de donner un outil de decision supplementaire aux autorites monetaires qui renforceraient ainsi leur transparence et credibilite.

Dans le cadre d'un equilibre general intertemporel stochastique, les agents prives sont susceptibles d'adopter un comportement d'anticipation des decisions de politique monetaire relativement commune dans l'espace CEMAC. Et, d'autant plus que les anticipations des agents prives peuvent <tre formulees selon des hypothéses ci-dessus mentionnees.

B. Les différentes variables du modele.

La politique monetaire doit reposer sur l'observation des variables quantitatives susceptibles de renseigner, de maniére preventive, sur le choix d'un objectif final ou intermediaire de la banque centrale, a travers la variable expliquee et les variables explicatives.

Bi. La variable expliquee.

Le choix de variable expliquee de politique monetaire repose sur l'application d'une regle de retroaction. 1l s'agit d'une formule qui rattache l'instrument d'intervention des autorites monetaire a l'objectif final de stabilite des prix. Ainsi, le taux d'interet nominal de court terme (i) sera

donc la variable expliquee. 1ci, le taux d'interet des appels d'offre (T1AO), qui est le taux d'escompte de la BEAC, est utilise comme principal taux d'interet nominal de court terme (C. K. NGUENANG, H. TALABONG, 1. S. OULD et S. Y. KAMGNA, 2009).

Graphique 1 : Evolution du taux d'interet des appels d'offre (T1AO) en zone
CEMAC entre 2000 et 2010.

8 7 6 5 4 3 2

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

IT

ource : Banque de France 2010.

Nous constatons une evolution décroissante de la courbe du taux d'intérêt des appels d'offre entre 2000 et 2010, alors que la BEAC n'avait pas modifié son taux directeur depuis la baisse de mars 2006. En 2008, le Comité de Politique Monétaire avait decide de relever le T1AO de 25 points de base, compte tenu, en particulier, de la persistance des tensions inflationnistes anticipées pour 2008. A partir de décembre, l'affaiblissement des anticipations inflationnistes dans un contexte de ralentissement économique, a conduit la BEAC a un abaissement graduel de ses principaux taux directeurs, parmi lesquels le T1AO, qui a été ramenés respectivement a 4,25% en 2009 et 2010.

B2. Les variables explicatives.

1l s'agit précisément du taux d'inflation anticipée ( Et (ð t+ 1 /Ùt) ), l'écart de production ( yt ), le taux d'intéret nominal retardé ( it-1 ), le taux de change réel effectif (tcer ) et le taux d'évolution de la masse monétaire ( m 2 ) :

-le taux d'inflation anticipée ( Et (ð t+ 1 / Ùt) ) traduit la détermination

des autorités monétaires a atteindre l'objectif final de stabilité des prix. Cette variable présente l'avantage de résoudre le problème de crédibilité auquel les autorités monétaires de la CEMAC font face. Ainsi, la BEAC peut s'en servir de l'inflation anticipée comme un objectif intermédiaire de politique monétaire. L'inflation anticipée est appréhendée au niveau d'inflation réelle observée a l'année t a cause de l'hypothèse de non crédibilité et d'incertitude quant a l'avenir. Des autorités monétaires introduisent les anticipations adaptatives des valeurs passées de l'inflation pour la prévision du niveau d'inflation futur.

Graphique 2 : Evolution du taux d'inflation anticipée en zone CEMAC en
entre 2000 et 2010.

7 6 5 4 3 2 1 0

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

INF

ource : BEAC, 2010.

1l ressort de ce graphique que les fluctuations constatées correspondent a une situation donnée des économies réelles de la CEMAC. Par valeur de référence, en 2000, après la crise asiatique au sortir des années 1998, consécutive a la hausse des exportations des matières premières vers l'Asie, la zone CEMAC a enregistré une forte augmentation des taux d'inflation jusqu'à un pic en 2001 a plus de 5% au dessus de la cible d'inflation définie a 3%. Cette inflation en hausse s'observe également en 2005 et 2008 avec les excédents de la recette pétrolière de la CEMAC

resultant de la hausse du prix du baril de petrole (a pres de 150 $) le baril et dans le me-me temps, la CEMAC a enregistre une inflation de plus de 6% donc certains pays de la zone en ont enregistre un ecart du taux d'inflation tres important avant la crise financiere de 2008. Mais, ces fluctuations d'inflation revelent que l'inflation en zone CEMAC n'est pas du type monetaire.

-Pecart de production ( yt ) a la periode t est la difference entre le P1B reel effectif ( Yt ) et le P1B potentiel ( Y *). Le P1B potentiel dit d'equilibre ( Y *)

peut etre definie comme la production « normal N de l'economie. Le niveau normal de l'activite peut etre apprehende selon deux approches (J-P. COT1 S et H. JOLY, 1997) : l'approche statistique et l'approche economique. La premiere vise a extraire, a posteriori, la tendance deterministe ou stochastique d'une serie de P1B. L'approche economique quant a elle, tend a saisir le niveau maximal d'activite compatible avec la stabilite du rythme d'inflation. Nous utilisons l'approche statistique pour saisir notre variable. La production potentielle est obtenue ici, par le lissage du filtre de HODR1CK et PRESCOTT (1997), (cf. annexe). Ainsi, l'ecart de production permet d'observer le niveau de fluctuation de l'economie reelle. Selon les travaux de D. B. GORDON (1983), cette variable substitue la variable chOmage dans la mesure ou elle est susceptible d'influencer directement des prix dans la zone CEMAC.

Graphique 3 : Evolution de l'ecart Graphique 4 : Evolution du P1B de

production entre 2000 et 2010 reel effectif et le P1B potentiel entre

dans la zone CEMAC 2000 et 2010 dans la zone CEMAC

GAPY

HP

YT

4 3 2 1 0

- 1

- 2

- 3

- 4

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

12000 11000 10000 9000 8000 7000 6000

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

ource : BEAC, 2010 Source : BEAC, 2010 a base

d'Eviews 5

Nous constatons dans le graphique 3 une accentuation des écarts de production dans la CEMAC. Mais, comme le graphique 3 est peu pertinente a l'analyse par rapport au graphique 4. Nous procédons a un bref commentaire du graphique 4. Ainsi, nous constatons deux phases a savoir : une première phase de 2006 a mi-2008 avec un P1B réel en degA (inférieur) du P1B potentiel qui représente le P1B d'équilibre. Cette situation se caractérise d'une accentuation du chômage et de l'inflation. Autrement dit, malgré l'augmentation du P1B en 2007, cette évolution est inférieur au niveau potentiel par une perte de bien <tre collective des agents privés. Quant a la seconde période mi-2008 a 2010, nous constatons que le P1B de la zone CEMAC se situe au dessus de son niveau potentiel de plein emplois avec la baisse de l'inflation.

-le taux de change reel effectif (tcer ) est le différentiel du taux d'intéret entre la France et la CEMAC autrement dit l'Euro et le CFA. Cette variable est importante parce qu'elle mesure la compétitivité des entreprises domestiques a la concurrence étrangere dans le cadre d'une petite économie ouverte au reste du monde. A cet égard, les économies des pays de la CEMAC sont tributaires des modifications des prix internationaux ( S. NDO NDONG, 2002 ; A. ONDO OSSA, 2002).

Graphique 5 : L'évolution du taux de change effectif réel Euro/CFA entre 2000 et 2010

70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

TCER

ource : CD Rom world Bank, 2010

Au regard de ce graphique, nous constatons que la zone CEMAC est composée des petits pays ouverts sur l'extérieur. De plus, ce graphique illustre que le taux change est tributaire aux chocs extérieurs.

-le taux d'evolution de la masse monetaire ( m2 ), qui est l'objectif

intermediaire retenu par la BEAC depuis 1992. La stabilite des prix selon l'objectif prioritaire de la BEAC depend en partie de cette masse monetaire (BEAC, 2002). Car, afin d'evaluer les risques pesant sur la stabilite monetaire et de decider d'une action, la BEAC suit etroitement l'evolution des agregats monetaires (taux de croissance de la masse monetaire et des credits a l'economie) (C. K. NGUENANG, H. TALABONG, 1. S. OULD, S. Y. KAMGNA, 2009).

Graphique 5 : Evolution de la masse monetaire en pourcentage de variation annuelle entre 2000 et 2010 en zone CEMAC

30 25 20 15 10 5 0

 

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

M2

ource : BEAC, 2010

L'evolution de la masse monetaire (m2) connait une forte instabilite entre 2000 et 2010. Du premier semestre de l'annee 2000, la masse monetaire enregistre une evolution a la baisse de 25% a près de 5% au premier semestre 2001. Puis, une phase d'accroissement du premier semestre 2001 au premier semestre 2002 de 5% A 15%, suivie d'une baisse encore plus brutale du premier semestre de l'annee suivante de 15% a près de 2%. En 2003, la masse monetaire croft de 2% a près de 20% en 2005, et de 2005 a 2006, elle reste constante. Nous constatons que de 2006 a 2010, l'evolution de la masse monetaire se caracterise a une tendance a la hausse en 2008, ce qui correspond aux excedents du prix du baril de petrole avant l'effet contagion de la crise financière. Mais, deux tendances a la baisse sont constatees en 2007 et 2009 correspondant ainsi a la periode avant l'augmentation du prix du baril de petrole et la periode de baisse de la demande exterieure des matières premières.

-Enfin, le taux le taux d'interet retards (i) de l'annee t - 1 , elle

permet de mettre en evidence le caractere inertiel de la politique monetaire de la BEAC. La presentation graphique de cette variable n'est rien d'autre que celle du taux d'interet des appels d'offre.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille