I.2 L'oeuvre de l'auteur
L'oeuvre de Sony Labou Tansi et riche, importante et
florissante. En effet, comme nous l'avons mentionné sommairement, il
faut dire qu'il excelle dans les quatre genres majeurs de la littérature
écrite, à savoir le roman, la nouvelle, la poésie et le
théâtre. Il a écrit :
- Conscience de tracteur (théâtre),
NEA/CRE, Dakar, Yaoundé, 1979
- Le Malentendu (Nouvelle), RFI, ACCT, Paris, 1973
- La Vie et demie (roman) Paris, Seuil, 1979
- Lèse-majesté (Nouvelle) Paris, RFI
ACCT, 1982
- La coutume d'être fou (théâtre)
Paris, RFI, ACCT, 1980
- Je soussigné cardiaque
(théâtre), Paris, Hatier, Coll. « monde
noir-poche », 1981
- La parenthèse de sang (théâtre),
Paris, Hatier, coll. « monde noir-poche », 1981
- L'Etat honteux (roman), Paris, Seuil, 1981
- L'Ante-peuple (roman), Paris, Seuil, 1983
- Les sept solitudes de Lorsa Lopes (roman), Paris,
Seuil, 1983
- Le commencement des douleurs (roman), Seuil,
1995
- Poèmes et Vents lisses, Paris, Ed. le bruit
des autres, 1995
I.3 Résumé de La vie et demie
L'histoire de La vie et demie se situe quelque part
sur le continent africain. On est en Katalamanasie, pays imaginaire d'Afrique
ayant pour capitale Yourma. La vie et demie s'ouvre sur
l'exécution barbare de Martial et s'enchaîne sur des meurtres sans
fin. Martial résiste, mais de quelle façon ! Un couteau de
cuisine, un revolver, deux chargeurs de pistolet mitrailleur, un sabre, divers
poisons mêlés au champagne ne parviendront pas à en finir
avec lui, car Martial ne veut pas mourir de cette mort.
Dès lors, son ombre restera, au-delà du corps
et marquera les choses et les êtres de son empreinte
indélébile. De génération en
génération des « Guides providentiels »,
sa fille Chaïdana, poursuivra la lutte en se prostituant avec les
dignitaires du régime, les tuant les uns après les autres. Elle
tue successivement les ministres et les officiers du régime qu'il
invitait dans sa chambre n° 38 de l'hôtel « La vie et
demie ».
Le Guide providentiel a beau créer des
expéditions chargées de mettre la main sur cette fille mettant
à mort grâce à son sexe et au champagne. Chaïdana
demeure insoupçonnée et insaisissable grâce à sa
ruse de falsifier les pièces d'identité qu'elle porte sur elle.
Avant de mourir, elle met au monde des triplets : deux garçons et
une fille qui naissent de la « gifle
intérieure » qu'elle reçut de son père
Martial. La gifle intérieure est la façon dont Martial viole sa
fille étant endormie. Les deux garçons moururent très
tôt. Seule restait Chaïdana qui, grâce à sa
beauté de fée, ne tarda pas à attirer les grands monarques
de la Katalamanasie.
Son union avec Jean Oscar-Coeur-de père donna un fils
du nom de Patatra. Chaïdana - aux - gros cheveux devenue ensuite
Chaïdana - à - la grosse - viande fut chassée par son
maître de Katalamanasie et se fixa au Darmellia, son pays d'origine.
Patatra qui avait succédé à son père ayant comme
nom de règne Jean-Coeur-de Pierre donnant naissance à une
génération de deux milles Jean, trente d'entre eux
rejoignirent leur grand-mère au Darmellia et s'y installèrent.
Ils travaillèrent durement pour développer leur pays. Le
Darmellia connut alors une prospérité dans plusieurs domaines.
Les Katalamanasiens n'en furent pas contents, ce qui poussa d'ailleurs le guide
qui régnait en ce moment là à déclarer la guerre au
Darmellia en vue de l'annexer à la Katalamanasie s'appuyant sur ses
troupes nombreuses et d'autres en provenance de la puissance
étrangère qui fournissait les guides. La Katalamanasie n'essuya
que des échecs retentissants sur tous les fronts. La ville de Yourma qui
avait changé de nom et devenu Félix-ville fut incendiée
par Jean Calcium. Les habitants, les animaux et les plantes furent
carbonisés. La guerre devait se terminer par la destruction de la ville
de Yourma et la chute totale de la dictature de la Katalamanasie.
La Vie et demie commence par la guerre et se
clôt par la guerre, c'est-à-dire que l'histoire recommence
à zéro.
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