Le politique et l'écriture a travers La vie et demie de Sony Labou Tansi sous la supervision de prof. Josias Semujanga( Télécharger le fichier original )par Emmanuel NDUNGUTSE Université Nationale du Rwanda - Licence en Langue et Litterature francaise 2001 |
III.1.3.6 La personnificationLa personnification se définit comme : « espèce de métaphore par laquelle on fait agir ou sentir une chose comme un être animé »86(*). Dans le roman, les exemples sont nombreux, mais contentons-nous de ceux qui sont pertinents. « Même si le monde est mort au-dehors ne me dérangez pas » (V.D. : 54). Le monde ne peut pas mourir. Il est pris comme une personne. « La vie et morte, l'homme est devenu pire qu'un animal » (V.D. : 73). « mais la vie était sortie en paix. Elle était sortie, personne ne pouvait dire quand » (V.D. : 77-78). Dans ces deux dernières phrases, il est bien clair que le mot « vie » est personnifié. La vie ne peut pas mourir. Nous remarquons donc en somme, pour clore ce point sur les figures de style dans La Vie et demie, que la métaphore, la comparaison, la répétition, la personnification, l'euphémisme et beaucoup d'autres que nous n'avons pas pu relever, se combinent pour faire de La vie et demie une oeuvre de saveur littéraire. Ces procédés littéraires propres à l'écriture romanesque et que Sony Labou Tansi manipule avec adresse, témoignent d'une parfaite maîtrise de la langue française. Il reste à voir alors comment sa phrase est construite et bien son choix de mots, c'est-à-dire le lexique. * 86 DOUTREPONT, C., Op. cit., p. 36. |
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