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La gestion des coà»ts salariés et avantages sociaux dans les entreprises: cas de La Poste du Bénin SA

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par Souléà¯man Kabir BOUKARI,OUOROU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Maà¯trise 2009
  

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E. Les avantages sociaux

1) Définition et caractéristiques des avantages sociaux

Les avantages sociaux constituent une part de rémunération s'ajoutant au salaire direct, sous forme d'indemnités et d'autres services accordés aux salariés, dans le cadre des relations de travail, par les entreprises, les organisations ou par l'Etat (EHRENBERG R.E, 1990).

Les avantages sociaux n'ont pas de liens directs avec le travail fourni, ni avec la performance. Ils sont liés au fait d'occuper un poste (ou un emploi) dans une organisation et au respect du principe d'équité.

Les avantages sociaux peuvent être à caractère :

ü financiers ou non (en nature) ;

ü collectifs ou sélectifs ;

ü ponctuels ou permanents.

Plusieurs programmes d'avantages sociaux sont obligatoires et d'autres sont offerts volontairement pour des raisons intéressées. Ils représentent plus du tiers de la rémunération directe aux Etats-Unis d'Amérique. Il s'agit des vacances des congés fériés chômés et payés, des congés spéciaux, le régime de pension, l'assurance chômage, l'assurance en cas d'accident de travail, l'assurance maladie et l'hospitalisation.

2-Classification des avantages sociaux et des services offerts.

Les avantages sociaux se classent en plusieurs catégories :

a- Les avantages protégeant la personne

Il s'agit essentiellement de l'assurance-maladie. Dans les pays qui ont adopté le système français comme modèle, c'est la Caisse de Sécurité Sociale qui protège les salariés et leurs familles contre : la maladie, la vieillesse, les accidents de travail, l'invalidité.

Les conditions à remplir pour bénéficier de cette protection c'est le payement par le salarié de ses cotisations. En retour, ils ont droit à un complément de revenu ou à certaines prestations.

Dans certaines entreprises, les salariés bénéficient d'une assurance maladie complémentaire privée. Les prestations couvertes par cette assurance sont celles qui sont exclues par la sécurité sociale publique : soins dentaires, lunette, transport par ambulance. Le pourcentage de frais couverts par cette assurance est généralement de 80%.

Les salariés sont protégés par l'assurance-vie-invalidité qui accorde des indemnités en cas de décès ou invalidité consécutive à une maladie ou un accident. Cette protection concerne les maladies ou accidents non reliés directement au travail.

b- les avantages protégeant le revenu

L'employeur offre à ses employés une assurance permettant de les protéger contre les risques de perte d'emploi. Il s'agit de l'assurance-chômage. Les conditions à remplir pour bénéficier de cette protection sont définies par l'employeur.

c-l'assurance salaire

Il s'agit des congés payés et des congés sociaux.

ü Les congés payés : le salarié a droit à un congé payé de deux jours et demi ouvrable par mois : selon le pays, une partie de l'indemnité est payée par l'employeur, le reste par la sécurité sociale. Dans certains pays le montant de l'indemnité est payé conformément aux contenus de la Convention Collective en vigueur.

ü Les congés sociaux : Ce sont les congés auxquels le salarié a droit à l'occasion des évènements familiaux : mariages, décès, naissance...etc.

La réglementation varie d'un pays à un autre. Ainsi, dans le système français, le salarié bénéficie de trois jours de congé payé en cas de naissance.

d-les avantages protégeant la retraite

Les salariés à la retraite bénéficient d'une pension de retraite universelle payée par la sécurité sociale. Des entreprises d'une certaine taille accordent à leurs salariés une retraite complémentaire proportionnelle à leur période d'activité. C'est une assurance privée qui vient en complément de ce qui est versée par la caisse de sécurité sociale.

Néanmoins une possibilité est offerte à qui veut prendre sa retraite avant la date légale (retraite anticipée).Il perçoit dans ce cas presque le même revenu que si la retraite était prise à la date prévue. Les coûts des programmes anticipés sont supportés par l'employeur. C'est un avantage parce que selon le système c'est la somme des cotisations versées pendants la période d'activité qui est prise en compte.

Le principal objectif est de libérer des emplois pour de nouveaux salariés.

e-Les services récréatifs

Des entreprises investissent de l'argent dans le loisir au profit de leurs salariés. Généralement, l'employeur participe au frais de distraction notamment les frais occasionnés par la participation de leurs salariés à des clubs sportifs ou culturels.

f-Les services d'accommodation

Ces avantages regroupent essentiellement la restauration, l'accès à la propriété immobilière et les escomptes sur achats.

ü concernant la restauration, l'employeur met à la disposition des salariés une cantine ou une cuisine. Une partie des frais de restauration est supportée par l'employeur. On espère donner une saine alimentation aux salariés, à moindre coût.

ü le logement est un besoin essentielle pour les salariés. Les entreprises apportent une réponse à ce besoin en assistant leurs salariés dans la recherche de logement ou dans l'acquisition d'une maison.

ü des entreprises offrent à leurs salariés des réductions sur les achats de produits fabriqués par leur entreprise.

g-Autres services

Le conseil financier mis à la disposition des salariés permet à ceux-ci d'être assister dans le domaine financier. Le service peut être consulté gratuitement par les salariés. L'assistance juridique apporte aux salariés une aide lorsqu'ils auront des ennuis juridiques.

3-Poids relatif des avantages sociaux

L'évolution des coûts salariaux (ou charges sociales patronales) pèse de façon modulée sur la masse salariale des entreprises et organisations en fonction de leur choix en matière de Gestion des Ressources Humaines.

Les avantages peuvent représenter une part importante de rémunération, dans les structures qui les pratiquent ;40 à 50% de la rémunération totale(Wall STREET Journal ;1990)

Les dépenses de santé et celles dues à l'assurance retraite complémentaire avec les congés payés sont les avantages sociaux qui coûtent le plus cher aux entreprises et organisation.

4-Mode de gestion des risques sociaux (Gilles BENEPLANC ; 2008)

Il y a quelques années, le mode de gestion des risques semblait évident. Selon le profil de l'entreprise, la direction générale - ou la direction des ressources humaines ou le responsable des relations sociales - avait en charge la gestion des risques sociaux. A grands traits, cela consistait à maintenir un dialogue avec les partenaires sociaux, à mettre en place et à piloter les avantages sociaux surtout, à négocier les salaires.

Au cours de ces dernières années, la situation des entreprises s'est modifiée et leur manière d'aborder les risques sociaux s'en est trouvée profondément transformée.

Dans cette gestion de la relation sociale, la négociation des avantages sociaux, principalement prévoyance, santé et retraite, avait un statut spécifique. Il s'agissait d'un sujet sur lequel les partenaires arrivaient le plus souvent à s'entendre. Dans une majorité de cas, les commissions prévoyance fonctionnaient bien et avaient mis en place des systèmes de protection de qualité en prévoyance et santé, la retraite étant souvent limitée au régime de base et aux complémentaires.

La coopération entre les partenaires sociaux et les entreprises s'est étendue à la création d'organismes de portage des risques : institutions de prévoyance ou mutuelles maison. Dans le même temps, la gestion des rémunérations se consacrait aux cadres et principalement aux cadres supérieurs qui, en plus des garanties prévoyance et santé, ont bénéficié de programmes de retraite sur-complémentaire destinés à améliorer leur taux de remplacement pension/salaire à la fin de leur carrière. La gestion des cadres supérieurs - et encore plus celle des cadres dirigeants se faisait de façon distincte, voire étanche par rapport au reste des salariés. Citons enfin une dernière population, celle des retraités ou des préretraités qui, souvent, continuaient à bénéficier d'une solidarité de la part des actifs par le biais des contrats santé de l'entreprise qui leur offraient des conditions tarifaires avantageuses loin de la réalité actuarielle.

Au total, ce système a fonctionné correctement jusqu'à une période récente où plusieurs facteurs ont contribué à sa déstabilisation et à sa remise en cause partielle.

En premier lieu, on assiste sous l'impulsion des normes comptables à une financiarisation des avantages sociaux : les entreprises doivent calculer et reconnaître dans leurs comptes le coût des avantages sociaux. Cela touche principalement la retraite mais également la santé, par exemple, lorsque les retraités bénéficient dans la durée des contrats santé des actifs.

Les deux conséquences principales de cette évolution sont l'intervention croissante des directions financières dans les questions sociales jusque-là gérées par les Directions des Ressources Humaines (DRH) et, bien sûr, une mesure du coût de ces avantages sociaux.

Le second facteur de déstabilisation réside dans les risques eux-mêmes : le dérapage des frais de santé, la montée des arrêts de travail, déséquilibrante pour les régimes de prévoyance, et la demande accrue (surtout chez les cadres) de systèmes de retraite ont créé un environnement déstabilisant et inflationniste. Ainsi, le coût pour l'entreprise mais également pour le salarié qui ne l'oublions pas en finance une part significative est sans cesse en augmentation et ce qui était un sujet annexe, souvent consensuel, devient à cause de son impact sur les comptes, un sujet difficile pour les entreprises.

La transparence croissante des rémunérations constitue un autre élément de déstabilisation. En effet, l'information sur les rémunérations des dirigeants, donnée aux marchés financiers et largement relayée par les médias, a eu une double conséquence : débat légitime avec les membres du Conseil d'Administration sur le bien-fondé de ces rémunérations, impact sur les salariés et les partenaires sociaux.

Tels semblent être les principaux facteurs d'évolution dans la gestion des risques sociaux et tout particulièrement des avantages sociaux ; le système est remis en cause dans sa structure et dans son fonctionnement, mais les acteurs, aux premiers rangs desquels se trouvent les Directions des ressources humaines DRH et les partenaires sociaux, en ont conscience et cherchent à le refonder sur de nouvelles bases. Ce mouvement en est à ses prémices et il subsiste une grande hétérogénéité entre les entreprises ; pourtant, se dessinent des réflexions sur les bonnes pratiques dans ce domaine que nous allons évoquer à grands traits.

· Pluridisciplinarité

Si la direction des ressources humaines reste le pivot central de la politique sociale, les entreprises doivent favoriser une approche pluridisciplinaire en associant les dirigeants et comptables aptes à mesurer et à prévoir le coût des politiques, tout particulièrement dans le domaine des avantages sociaux.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe