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L'externalisation: un mythe ou une stratégie pour les entreprises du Cameroun - l'exemple des banques commerciales

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par Géraldine FOUALEM
Université Catholique d'Afrique Centrale - MBA option Management et Controle de Gestion 2012
  

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CONCLUSION

Il était question dans ce chapitre de présenter les outils d'analyse mobilisés par l'étude. Il faut dire que nous avons mené une analyse à deux (02) niveaux. D'abord nous avons examiné l'organisation de nos structures d'intérêt, puis nous avons élaboré une approche de recueil des données approfondies relativement à notre thème de recherche. Ainsi, au premier niveau nous avons procédé de la notion de « coeur de métier » et du concept « chaine de valeur ». Au second, nous avons tour à tour détaillé notre positionnement épistémologique (constructiviste- qualitatif- exploratoire- inductif), nos décisions méthodologiques (en insistant sur celle relative à l'échantillonnage et les outils de collecte de données) et le logiciel d'analyse textuelle utilisé. Gela fait, nous pouvons présenter les résultats de la recherche.

de l'échantillon qu'un critère d'évaluation méthodologique de celui-ci. Elle remplit deux fonctions capitales : d'un point de vue opérationnel, elle indique à quel moment le chercheur doit arrêter la collecte des données, lui évitant ainsi un gaspillage inutile de preuves, de temps et d'argent ; d'un point de vue méthodologique, elle permet de généraliser les résultats à l'ensemble de l'univers de travail (population) auquel le groupe analysé appartient (généralisation empirico-analytique) » (PIRES et al, 1997).

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Chapitre IV

L'OUTSOURCING : UNE BEST

PRACTICE AU SEIN DES BANQUES

COMMERCIALES DU CAMEROUN

« Je ne sais pas pour vous, mais je ne connais pas un autre moyen d'~tre efficace. »55

INTRODUCTION

VAN DE VEN (1999) dit que « la seule façon de véritablement comprendre une activité est d'échanger avec les personnes qui l'exercent ». Au quatre (04) questions sous- jacentes de départ,

ce dernier chapitre apporte les quatre (04) réponses « camerounaises». Autrement dit, il est consacréà la synthèse des « tête-à-tête » que nous avons eus avec des praticiens de l'externalisation dans la

sphère bancaire camerounaise. Sa structure sera celle habituelle en deux (02) sections, une consacrée aux questions descriptives (section I.) et l'autre à celles analytiques (section II.).

55 Responsable des moyens généraux de la filiale camerounaise d'une banque ouest africaine- B13

SECTION I.A L'ORIGINE DE L'OUTSOURCING 66

Sous le vocable « à l'origine de l'outsourcing » à ce stade notre propos, nous avons entendu deux (02) choses : les points de vue des managers des banques commerciales du Cameroun quant aux situations/suggestions qui avaient suscitées en eux l'idée d'externaliser (I.) et ce que recouvre exactement le concept d'externalisation pour ces derniers (II.)

I. LE CONTEXTE «CAMEROUNAIS» DE L'OUTSOURCING

Comment les banques commerciales du Cameroun arrivent- elles à l'externalisation

C'est à la question initiale des motivations/raisons de l'externalisation (A.) et des enjeux à court moyen et long terme du recours à cette stratégie (B.) que ce paragraphe essayera d'apporter une réponse argumentée.

A. LES MOTIVATIONS DU RECOURS A L'EXTERNALISATION AU CAMEROUN

Avec BARTHELEMY (2004), nous avions recensé neuf (09) situations face auxquels l'outsourcing se posait comme la solution pour l'entreprise. Une analyse horizontale des modalités de réponses à la question des raisons du recours à l'outsourcing nous a révélé que pour les managers du Cameroun, les principales motivations sont les mêmes à deux (02) modalités près (voir tableau1 du chapitre IV).

TABLEAU 2 : TABLEAU DE REPONSES DE LA VARIABLE «MOTIVATIONS DE L'EXTERNALISATION»

Recentrage sur le c XI11Je 1P ptieI 7/7 100%

Réduire les coûts 5/7 71.4%

Déplacer certains risques 5/7 71.4%

Mimétisme interne 4/7 57.1%

Défaut de ressources en interne 2/7 28.6%

Développement du marché des prestataires et des NTIC 2/7 28.6%

Copie sur le modèle du groupe 5/7 71.4%

Offre reçue d'un prestataire 4/7 57.1%

Pour toutes les institutions enquêtées, la première raison pour laquelle on contracte avec un prestataire externe est le besoin de se recentrer sur le coeur de métier. Ce n'est qu'ensuite que l'on pense à réduire les coûts, déplacer les risques, etc. un banquier formule ainsi ce point de vue « on n'attend pas en premier lieu, du moins pas explicitement, d'un contrat d'externalisation qu'il soit

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financièrement rentable. On souhaite surtout profiter de la souplesse induite par la mise en oeuvre d'une telle stratégie pour ~tre plus disponible sur le marché. »56Autrement dit, l'externalisation est

une sorte de tremplin, un moyen indirect d'enrichissement.

Les motivations « copie sur le modèle du groupe » et « offre reçue d'un prestataire » sont des modalités ayant émergé du travail de catégorisation. A priori, on les regrouperait -respectivementavec les modalités « mimétisme externe » et « développement du marché des prestataires ». Mais, comme nous le soulignions en introduction, d'une part les mesures utilisées tiennent à l'insistance des interviewés, et d'autre part, le but est de formuler fidèlement leurs représentations et points de vue (MICHELAT, 1975 ; cité par PIRES et al, 1997).

La raison « copie sur le modèle du groupe » a surtout été retrouvée dans les banques qui se sont implantées ces cinq (05) dernières années. « Réfléchir à des raisons impliquait que nous ayons une certaine expérience. D'un autre point de vue, Il était clair que nous n'allions pas réinventer la roue. Une banque se gère dorénavant d'une certaine manière et nous avions l'avantage de pouvoir bénéficier de l'expérience des experts du groupe pour tout besoin de monitoring dans le déploiement de cette stratégie.»57

Nous avons rencontré la raison « offre reçue du prestataire » dès notre premier entretien. Le manager nous expliquait que « quand on arrive dans un contexte comme le Cameroun ou on ne peut pas vraiment miser sur la compétence des PME, on pense à toutes les stratégies sauf celle qui consisterait à faire équipe avec l'une d'entre elles. La banque a donc, au départ, évolué de manière très intégrée. Puis, un jour nous avons reçu une offre de service ; une PME qui présentait un staff aux profils assez intéressants et jouait la carte du `satisfait ou remboursé''. La banque a mis quelques cadres en réflexion et a finalement décidé de tenter l'aventure»58.

Nous n'avons pas voulu ranger cette modalité dans celle « développement du marché des prestataires et des NTIC » parce que, primo, le marché de prestataire existe quoiqu'on lui reproche son niveau d'expérience, la qualité de ses services et son arrimage aux NTIC. Secundo, nous voulions surtout noter le fait que l'externalisation d'un domaine n'est pas toujours une idée de l'entreprise externalisatrice. Un prestataire, notamment lorsqu'il est une PME camerounaise, peut susciter chez la grande entreprise la volonté de rentrer dans un « partenariat ».Un autre angle sous lequel il a fallu regarder le contexte de l'outsourcing et celui des paris que l'on fait lorsqu'on externalise une activité.

56Manager de la banque commerciale B05.

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Manager de la banque commerciale B03 installée au Cameroun il y a deux (02) ans

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Manager Banque 05

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry