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La valorisation des sociétés françaises introduites sur les nouveaux marchés de la Bourse de Paris

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par Hady KANE DIALLO
Université de Jendouba Mali - Maitrise en finance 2009
  

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2) Les différentes catégories de comparaison

Les comparaisons possibles sont multiples dans le champ très large des ratios de capitalisation. Ceux-ci recouvrent naturellement les capitalisations de résultats, de dividendes ou de cash-flows, que peuvent par ailleurs compléter des ratios plus spécifiques, comme par exemple celui du chiffre d'affaires, généralement présenté dans les stock guides des bureaux d'études des sociétés de bourse, ou celui de la somme de la capitalisation boursière et des dettes nettes sur le chiffre d'affaires.

Toutefois, cette très large palette d'interventions appelle le respect de certaines règles élémentaires d'homogénéité des unités de temps, de lieu, et d'identité dans l'échantillon présenté. En effet, des excès dans ce domaine sont de nature à détériorer considérablement les résultats trouvés.

Les grandes catégories de comparaisons boursières utilisées dans les calculs de valorisations sont :

a) La comparaison par rapport à des références transactionnelles

L'approche comparative peut consister à rapprocher les chiffres financiers (ratios, multiples de valorisation, etc.) d'une société des chiffres de sociétés comparables qui font ou qui ont fait l'objet récemment d'opérations financières de rapprochement (fusion, acquisition, cession, etc.).

Par exemple, si une société comparable à la société analysée a été récemment acquise lors d'une offre publique d'achat, on va considérer que le prix de transaction, c'est à dire les multiples financiers utilisés, peut être rapproché du prix de cette société. En effet, on va ensuite pouvoir ajuster ce prix, à la hausse ou à la baisse, en fonction d'un certain nombre d'éléments propres à cette société (pertinence du business model, potentiel de croissance, etc.). Toutefois, pour préserver l'homogénéité de ces comparaisons, trois contraintes importantes doivent être respectées :

- l'unité de temps : le marché des entreprises, à l'instar de tout marché, connaît de nos jours des évolutions rapides, tant conjoncturelles que structurelles, et la référence à un ensemble de transactions récentes peut rapidement devenir obsolète ;

- l'unité de lieu : la tentation de ne plus prendre en compte des réalités géographiques ou culturelles locales est grande et conduit parfois à valoriser une entreprise sur base de références objectivement peu représentatives du marché local;

- l'unité d'identité : « on ne peut comparer que ce qui est comparable » et les réalités, même au sein d'un secteur d'activité relativement homogène, sont souvent fort peu comparables, tant au plan économique qu'au plan industriel ou au plan juridique.

Il est à noter que l'approche comparative basée sur l'observation des références transactionnelles peut porter sur un nombre très important de ratios et de multiples de valorisation. Le rôle incombe aux analystes financiers chargés des travaux de valorisation d'utiliser, en fonction de la spécificité de la société et du secteur d'activité sur lequel elle se trouve, les multiples de valorisation adéquats parmi la large palette qui leur est proposée.

b) La comparaison par rapport à d'autres sociétés cotées

L'approche comparative peut également être basée sur l'observation de sociétés aussi comparables que possible avec la société étudiée (même niveau de risque, de croissance, de rentabilité). Cette méthode a l'avantage d'être particulièrement pragmatique et simple. Pour valoriser une société, il suffit juste de trouver des sociétés cotées comparables et d'appliquer le multiple de valorisation moyen de cet échantillon à la société pour en déterminer la valeur.

L'utilisation de cette approche va permettre uniquement de déterminer le prix de la société que l'on étudie, c'est à dire le prix auquel les investisseurs vont être prêts à acheter cette valeur, ou des titres du même secteur d'activité, sur le marché financier à un moment donné.

Ainsi, il ne va pas être possible, en utilisant uniquement les apports de l'approche comparative, de déterminer la « valeur réelle » d'une société, ce qui est pourtant l'objectif de toute évaluation financière. Par contre, on va pouvoir rapprocher la valeur théorique de cette société (à partir de l'utilisation d'autres méthodes de valorisation) de son prix de marché, à partir de la comparaison boursière avec d'autres sociétés cotées sur le marché. Cependant, en l'absence d'autres approches, cette méthode ne permettra pas de savoir si le prix final est élevé ou pas. Dans ce cas aussi certaines contraintes doivent être respectées :

- On ne retient que des sociétés faisant partie du même compartiment actions. En effet, la pratique des marchés financiers permet de constater que des sociétés comparables situées sur des compartiments actions différents (par exemple, des sociétés informatiques sur le Second et le Nouveau Marché) ne sont pas toujours valorisées de façon identique.

- On ne retient que des sociétés cotées d'un même pays et d'un même marché actions. Par exemple une société technologique du Nasdaq n'est pas systématiquement valorisée de la même façon qu'une société proche cotée au Nouveau Marché.

- Enfin il faut être sûr de ne retenir que des sociétés comparables, et que les indicateurs financiers retenus (ratios et multiples de valorisation) proviennent des mêmes sources, et sont relatives aux mêmes données économiques (le chiffre d'affaires 2003 par exemple) afin de rapprocher des chiffres comparables.

En conclusion, la méthode d'évaluation boursière par comparaison avec un échantillon de sociétés cotées, bien qu'elle présente de nombreux avantages (simplicité, rapidité, valorisation par rapport au prix du marché, etc.) doit, compte tenu des erreurs qu'elle est susceptible d'engendrer (prix déconnectés de la valeur économique, psychologie des investisseurs) être utilisée correctement, en respectant un certain nombre de règles simples. Malgré ces réserves, son utilisation est présente dans toutes les études financières des professionnels de l'évaluation financière, c'est à dire des analystes financiers. Cette approche comparative est en effet la plus couramment utilisée dans la pratique des affaires.

c) La comparaison par rapport à un indice de référence

Parfois, compte tenu de la spécificité d'une société ou bien en raison de l'absence de concurrents ou de données disponibles, il peut s'avérer difficile, voire impossible de pratiquer l'une ou l'autre des deux comparaisons boursières que nous venons de développer pour aboutir à un niveau de valorisation cohérent correspondant au prix du marché. Dans ce cas, et à partir du moment où la société étudiée peut être considérée comme étant corrélée à l'évolution d'un indice de référence (Nouveau Marché, Second Marché, etc.) on peut décider de réaliser une comparaison boursière entre les indicateurs financiers de cette société et ceux de son indice de référence.

De même que pour les approches comparatives précédentes, il est évident que cette comparaison boursière peut, selon la spécificité de la société étudiée et du secteur d'activité sur lequel elle se trouve, porter sur l'ensemble des indicateurs financiers (ratios et multiples de valorisation) qui ont été présentés précédemment.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand