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La valorisation des sociétés françaises introduites sur les nouveaux marchés de la Bourse de Paris

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par Hady KANE DIALLO
Université de Jendouba Mali - Maitrise en finance 2009
  

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d) La comparaison par rapport à un secteur d'activité

La comparaison boursière basée sur un indice de référence n'est pas la seule approche comparative possible. En effet, il est également possible de comparer les chiffres financiers d'une société avec ceux d'un secteur d'activité. Ainsi, si l'on prend l'exemple d'une société présente sur la niche de l'analyse microbiologique industrielle, il n'est pas possible de la comparer avec d'autres sociétés cotées, étant donné que celles-ci n'existent pas. Par contre, si l'on désire déterminer plus ou moins précisément la valeur de cette société, il est possible de la comparer à un ou plusieurs secteurs d'activité, à condition que ceux-ci soient significatifs. Le tout est de faire le bon choix. Dans l'exemple, les niveaux de valorisation trouvés ne seront pas les mêmes, selon que l'on retiendra comme secteur de référence le secteur « santé » (secteur d'activité trop important pour donner un résultat précis), le secteur « pharmacie » (secteur d'activité regroupant, entre autres, les laboratoires spécialisée dans les analyses), ou le secteur « fournisseurs d'outils à destination des professionnels de la santé » (la société étudiée distribuant à la fois des tests et des équipements nécessaires à l'analyse microbiologique).

Il est donc primordial, lorsque l'on retient ce genre d'approche, de connaître parfaitement la société analysée, notamment la répartition de son chiffre d'affaires par secteurs d'activité, de façon à être certain de ne retenir que le ou les secteurs d'activité les plus significatifs. L'objectif est d'arriver, par recoupements, à « entourer » la niche d'activité dans laquelle se trouve l'entreprise, et ainsi à être en mesure, malgré sa spécificité apparente, de déterminer un niveau de valorisation cohérent à partir d'une comparaison boursière classique.

e) L'approche comparative multicritères

· description de la méthode

Les sous-parties précédentes nous ont permis de présenter en détail les quatre principales facettes de l'approche comparative utilisées pour valoriser une société cotée :

1/ la comparaison boursière par rapport à des références transactionnelles ; 2/ la comparaison boursière par rapport à un échantillon d'autres sociétés cotées ; 3/ la comparaison boursière par rapport à un indice de référence ; 4/ la comparaison boursière par rapport à un ou plusieurs secteurs d'activité.

Ces quatre méthodes, qui forment la base de toute comparaison boursière, sont utilisées par tous les professionnels des marchés financiers dans leurs calculs de valorisation.

Toutefois, plutôt que d'utiliser séparément ces quatre approches comparatives, certains praticiens choisissent, en fonction des spécificités des sociétés analysées, de retenir plusieurs de ces critères, c'est à dire de valoriser une société par rapport à la moyenne pondéré des multiples de valorisation provenant de plusieurs des quatre grandes méthodes de l'approche comparative.

Cette approche globale offre de nombreux avantages. En effet, s'il est significatif de rapprocher les ratios et les multiples de valorisation d'une société de ceux de références transactionnelles, d'autres sociétés cotées comparables, d'un indice de référence, et/ou de plusieurs secteurs d'activité, les résultats trouvés permettront de déterminer la valeur de la société analysée avec une précision plus importante, tout en tenant compte d'un nombre plus importants de critères.

En effet, le fait de tenir compte de plusieurs méthodes de comparaison boursière va permettre de réaliser une sorte de moyenne des différentes facettes de l'approche comparative, et de créer ainsi des synergies entre elles. On peut donc considérer que cette méthode permette de mieux approcher le prix du marché, ce qui représente l'objectif de toute comparaison boursière. Toutefois, l'utilisation de cette approche globale recèle également certains risques. En effet, si celle ci n'est pas précédée d'une analyse poussée de l'activité et des fondamentaux économiques de la société étudiée, il y a fort à parier que l'approche comparative multicritères, en mettant en relation des éléments financiers qui, pris individuellement, ne sont pas comparables avec ceux de la société analysée, risque, au final, d'aboutir à des niveaux de valorisation incorrects.

En effet, si les professionnels réalisent des erreurs au niveau des étapes préliminaire (le choix des références transactionnelles, des sociétés cotées comparables, de l'indice de référence, et du ou des secteurs d'activité à retenir), voire éventuellement au niveau du choix des multiples de valorisation à retenir au sein de l'analyse (multiples de résultats, de cash-flows, de chiffre d'affaires, ) il est à craindre que les résultats qui résulteront de cette analyse multicritères, c'est à dire les multiples de valorisation permettant de déterminer la valeur de la société, risquent d'être faux, c'est à dire de ne pas refléter véritablement le niveau de valorisation de la société faisant l'objet d'une analyse.

Cette comparaison boursière doit donc être réalisée avec précision pour donner de bons résultats.

L'approche multicritères, bien qu'elle soit séduisante et qu'elle propose des avantages certains, doit donc être utilisée avec prudence, étant donné que l'objectif initial (utilisation de plusieurs méthodes de comparaisons boursières pour aboutir à une valorisation précise et représentative de la société étudiée), risque de ne pas être atteint si des erreurs d'analyse et/ou de raisonnement sont commises par les analystes financiers au cours des étapes préliminaires.

· Application pratique :

Compte tenu des caractéristiques de l'approche comparative multicritères, il est évident que celle-ci peut revêtir de nombreuses formes. En effet, à partir des approches comparatives traditionnelles, il est évident que, selon les objectifs recherchés par chaque professionnel, toutes les combinaisons sont possibles, le tout étant au final de construire un modèle suffisamment pertinent pour permettre de déterminer une valorisation significative pour les sociétés étudiées. En adaptant les méthodes comparatives précédentes, cette approche aboutit à un modèle que l'on peut représenter sous la forme suivante :

Il est important de constater que les ratios utilisés lors d'une approche comparative multicritères doivent être les mêmes. Ceux que nous avons fait figurer ci-dessus ne le sont qu'à titre d'exemple. En effet, il est possible de retenir d'autres multiples de valorisation (P/ANPA, VE/Rex, etc.), le tout étant, à partir du moment où l'on rapproche différentes méthodes de comparaison boursière, de retenir les mêmes multiples de valorisation pour arriver à des résultats intermédiaires cohérents. De plus, nous avons fait figurer dans ce modèle les quatre méthodes de comparaison boursière. Or, il est bien entendu possible de n'en retenir que deux ou trois. Ce modèle doit donc être adapté à chaque société. Cette grille doit donc être adaptée pour chaque nouvelle société analysée.

Enfin, comme pour les méthodes précédentes, l'approche comparative multicritères aboutit in-fine à des moyennes de multiples de valorisation, moyennes qui sont ensuite rapprochées des chiffres économiques de la société (bénéfice net, chiffre d'affaires, cash-flow) de façon à déterminer la valorisation finale des sociétés analysées.

f) L'approche comparative globale

· description de la méthode

La méthode que nous venons de développer consiste à déterminer des moyennes de multiples de valorisation, à partir de l'utilisation de plusieurs méthodes comparatives, ces multiples étant ensuite multipliés par les données économiques des sociétés analysées pour permettre de trouver le niveau de valorisation de chacune de ces sociétés.

Toutefois, il est possible d'adopter la même logique (rapprochement entre différentes méthodes de comparaison boursière pour affiner les résultats et arriver à un niveau de valorisation prenant en compte différentes sources d'information) dans un cadre différent.

En effet, au lieu de faire la moyenne entre les multiples de valorisations de plusieurs comparaisons boursières, il est également possible de faire cette moyenne à partir des niveaux de valorisation obtenus par le biais de chaque méthode comparative prise individuellement.

L'avantage de cette méthode est de gagner en souplesse et d'éviter de faire renter les différentes méthodes de valorisation dans un cadre trop strict (mêmes multiples de valorisation, ...).

Cette méthode sert souvent de synthèse à la comparaison boursière d'une note de synthèse. En effet, une fois que l'analyste financier a obtenu, en utilisant différentes méthodes comparatives classiques, plusieurs niveaux de valorisation, il en réalise souvent la moyenne, à condition toutefois que les niveaux de valorisation correspondants soient proches.

C'est sur ce point que se situe la limite de l'approche globale (ou synthétique). En effet, dans la pratique, si les valorisations finales résultant de l'utilisation de diverses méthodes comparatives (références transactionnelles, échantillon de sociétés cotées,...) sont très différentes, le praticien ne pourra pas faire la moyenne de ces niveaux de valorisations, le risque d'erreur étant trop important. En effet, si les valorisations finales ne s'insèrent pas dans une fourchette étroite, les professionnels vont plutôt chercher à construire une réflexion globale, de façon à ne retenir que les méthodes comparatives les plus significatives, et à ne pas tenir compte de celles qui faussent les résultats.

· Application pratique de la méthode

L'application pratique de l'approche comparative globale, méthode qui représente la synthèse entre les différents niveaux de valorisation déterminés à partir des méthodes de comparaison boursière classiques, n'appelle à aucune réflexion particulière. En effet, tout le travail est réalisé en amont (choix et construction des méthodes de comparaison, choix des multiples de valorisation), cette méthode ne consistant qu''à réaliser la moyenne entre les résultats intermédiaires. Cette approche globale, qui se réalise en deux temps : 1/ utilisation d'une ou de plusieurs méthodes de comparaison boursière classiques ; 2/ moyenne des valorisations déterminées ; marque ainsi sa différence avec la méthode de comparaison boursière multicritères dans laquelle la valorisation d'une société analysée pouvait être déterminée en une seule étape et sans calculs intermédiaires.

Prenons l'exemple d'une société informatique x présente sur le Nouveau Marché. Cette société, qui comprend 1.200.000 actions, peut être comparée à certaines références transactionnelles (des opérations de rapprochement dans le secteur informatique), à des sociétés informatiques cotées au Nouveau Marché et présentant une répartition du chiffre d'affaires par activité relativement proche, à un indice de référence (l'indice du NM), et à un secteur d'activité (le secteur informatique). Nous avons donc utilisé ces quatre méthodes de comparaison boursière, afin d'être en mesure de déterminer avec un maximum de précision la valeur de cette société.

Plutôt que de retenir la méthode de comparaison multicritères, trop contraignante selon nous pour être adaptée à cette société, nous avons choisi d'émettre nos hypothèses et de faire nos calculs de valorisation au niveau de chaque comparaison boursière.

Nous avons donc choisi de retenir une approche globale en faisant la synthèse des résultats trouvés au niveau de comparaison boursière.

Le tableau suivant va nous permettre de représenter l'approche comparative globale :

Cette approche globale nous permet d'arriver, par le biais de l'utilisation des quatre méthodes de comparaison boursière classiques, à une valorisation de 415.5 M base de ses 1.200.000 titres, à une valeur unitaire de 346.5. L'utilisation de cette approche globale donne, dans notre exemple, des résultats satisfaisants. Il est à noter pour finir que certains professionnels des marchés peuvent affecter des coefficients de pondération aux valorisations intermédiaires, de façon à quantifier leur poids dans la valorisation finale obtenue, même si cette pratique doit être utilisée avec prudence.

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