WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Revue critique des méthodes d'analyse des aliments

( Télécharger le fichier original )
par Kouamé Stéphane Alexis Koffi
Institut national Félix- Houphouët Boigny de Yamoussoukro (Côte d'Ivoire ) - Ingénieur des techniques agricoles :option agro- industrie 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Azote et constituants azotés

2.1 Azote total

Dans le système dit des constituants majeurs, la teneur en protéines continue

a être mesurée a partir de l'azote total multiplie par un facteur spécifique, et a dominer les études sur la composition des aliments. Les teneurs en protéines les plus souvent disponibles dans les bases de données sur la composition des aliments sont dérivées de la teneur en azote total ou en azote organique total. Dans la majorité des cas, l'azote total est mesure en utilisant des variantes de la méthode Kjeldahl (qui mesure l'azote organique total).

Dans cette méthode, la matière organique est digérée avec de l'acide sulfurique concentre chaud. Un catalyseur, contenant souvent un véritable agent catalytique (mercure, cuivre ou sélénium) et du sulfate de potassium, est ajoute a l'acide pour élever son point d'ébullition. Tout l'azote organique est converti en sulfate d'ammoniaque habituellement mesure par titrage ou, plus rarement, par. Dans la méthode originale, on fait une prise d'essai relativement grande (1-2 g) mais cela exige un grand volume d'acide. Les méthodes micro-Kjeldahl sont plus communément utilisées car elles produisent moins de vapeurs d'acide et exigent également moins d'acide et de catalyseur. Des considérations de protection de l'environnement exigent une élimination propre du mercure et même une réduction des volumes d'acide employés.

La méthode de Dumas mesure l'azote total sous la forme d'azote gazeux, âpres une calcination complète de l'aliment. La comparaison des résultats obtenus par cette méthode avec ceux de la méthode Kjeldahl montre une bonne concordance.

La SPIR peut aussi être utilisée pour mesurer l'azote dans quelques aliments bien qu'un

grand nombre de données d'étalonnage soient nécessaires.

2.2 Protéines

Depuis la mise en place du système d'analyse des constituants majeurs, les teneurs en protéines totales étaient calculées en multipliant l'azote total (N) par un certain facteur. Ce facteur était au départ 6,25, en se basant sur l'hypothèse que les protéines contenaient 16% d'azote.

On a longtemps cru que les protéines d'origine végétale (et la gélatine) contenaient plus

D'azote et, par conséquent, nécessitaient un facteur plus bas. Certains chercheurs ont mesure le contenu en azote d'un grand nombre de protéines isolées et ont propose des

séries de facteurs spécifiques pour différentes catégories d'aliments. Ces facteurs ont été largement adoptes et sont utilises dans le rapport FAO/OMS (1973) sur les besoins en protéines.

Plusieurs auteurs qui ont critique l'utilisation de ces facteurs traditionnels pour des aliments individuels ont évalué trois méthodes différentes de calcul (l'utilisation du facteur 6,25, l'utilisation des facteurs traditionnels et la somme des acides amines). Ils ont observe des différences allant jusqu'a 40 %.

En principe, il serait plus approprie de baser la mesure des protéines sur celles des acides

amines. Si ces recommandations devaient être adoptées, les données sur les acides amines devraient inclure les teneurs en acides amines libres en plus de celles en acides amines protéiques parce qu'elles sont nutritionnellement équivalentes.

Cela implique certaines hypothèses sur les proportions en acides aspartique et glutamique présents sous forme d'amides et une correction de l'eau accumulée pendant l'hydrolyse.

Actuellement, il est raisonnable de retenir la méthode traditionnelle de calcul, tout en

reconnaissant qu'elle ne donne que des teneurs conventionnelles en protéines, et que ces

valeurs ne représentent pas la vraie teneur en protéines au sens biochimique. Cependant, il

est important de signaler que cette méthode n'est pas valide pour les aliments riches en azote

non amine et non protéique, par exemple les poissons cartilagineux, les mollusques et les

crustacés, et surtout le lait maternel qui contient une concentration importante d'urée. Il existe des méthodes d'analyse directe des protéines qui ont été développées pour des

aliments spécifiques et qui sont basées sur des réactions impliquant des groupements chimiques fonctionnels specifiques d'acides amines presents. Par consequent, elles ne sont en general pas applicables a la mesure des proteines. Elles incluent le titrage du formol et la reaction biuret. Un groupe de methodes colorimetriques tres utilisees est base sur la reaction avec le reactif de Folin. Ce sont les methodes les plus utilisees en biochimie et dans l'industrie laitiere.

Des methodes basees sur la fixation par un colorant sont tres utilisees dans l'industrie

laitiere La plupart de ces methodes exigent un etalonnage par la methode Kjeldahl.

En general, les methodes basees sur la fixation par un colorant sont largement appliquees pour les controles de routine et pour les grandes series d'echantillons similaires.

Tableau 2 :Methodes d'analyses de l'azote et de la proteine

Procédure

Applicabilité

Limites

Investissements

 

Azote total

Kjeldahl

Manuelle, tous les aliments

Interferences mineures de l'azote inorganique

Faibles

 

Plusieurs niveaux d'automatisation

Interferences mineures de l'azote inorganique

Moderes

 

Dumas

Automatique, tous les aliments

Inclut l'azote inorganique. Taille de la prise d'essai

Eleves

 

Methodes radiochimiques

La plupart des aliments

Instrumentation dediee

Tres eleves

 

Protéines

N total × facteur

Tous les aliments

Variations en ANP(azot non proteique)

Faibles

 

N proteinique × facteur

Preferable pour les legumes, quelques poissons, les aliments a base de levure ou insectes, le lait maternel

Choix des procedures pour la mesure de l'ANP. Il est preferable d'utiliser le N des acides amines

Faibles

 

Méthodes applicables à des aliments spécifiques

Titrage au formol

Produits laitiers

Specificite

Faibles

 

Biuret

Voir formol

Specificite

Faibles

 

Reactif de Folin

Voir formol

Specificite

Faibles

 

Distillation alcaline

Cereales

Specificite

Faibles

 

Fixation par un colorant

Aliments specifiques, quelques cereales, quelques legumes

Specificite

Faibles

 

SPIR(spectroscopie proche infrarouge)

Validee pour quelques aliments

Nombre d'echantillons de calibration

Eleves

 

Tableau 3 :Facteurs de conversion des valeurs de l'azote en proteine (par g N)*

Denrées alimentaires

Facteur

Viandes et poissons

6,25

Lait et produits laitiers

6,38

Lait maternel

6,37

Riz et farine de riz

5,95

Mais

6,25

Haricots

6,25

Soja

5,71

Arachide

5,46

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille