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La protection juridique des populations civiles dans les conflits armés internes

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par Jean Paul Malick Faye
Université Gaston Berger de Saint- Louis - Maitrise  2009
  

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Paragraphe 2 : Les obstacles dans la répression internationale des violations du DIH

Le point faible du DIH réside dans son peu d'efficacité dans la répression des auteurs de crimes de guerre, notamment dans les conflits internes. En effet plusieurs facteurs d'ordre politique (A), et juridique (B), viennent entraver la poursuite et la sanction des violations du DIH.

A/ Les obstacles d'ordre politique

Malgré les progrès de la communauté internationale pour mettre en place des juridictions pénales chargées de punir les auteurs de violations graves du DIH, dans les conflits armés internes, force est d'admettre que nous sommes encore très loin d'un « Etat de droit international ». Comme l'affirme Luigi Condorelli : " La vérité est que le droit international humanitaire existant refuse d'organiser efficacement sa propre mise en oeuvre. La vérité est que la communauté internationale, au-delà d'éventuelle mesures sélectives et au coup par coup, refuse de s'acquitter de façon systématique du devoir d'assurer le respect des règles humanitaires ". En effet les différentes crises ne sont pas traitées de la même manière par les médias internationaux. Aussi longtemps que les caméras de la chaîne de télévision américaine CNN ne sont pas arrivées, les évènements les plus tragiques sont « politiquement inexistants ». Ces dernières années, il y a eu en Afrique et dans le monde d'autres drames que le Rwanda et l'ex-Yougoslavie (le cas du Darfour par exemple). Comme ils sont restés dans l'ombre, aucune juridiction internationale n'a poursuivi les responsables.

Le fonctionnement des TPI est parfois peu satisfaisant. En six ans, le tribunal pénal d'Arusha a entamé l'étude de quarante dossiers seulement. Les TPI ont eu à faire face à des difficultés d'ordre politique qui expliquent en grande partie la lenteur de leur fonctionnement. S'ils ont été dotés d'importants moyens d'actions, ils restent étroitement dépendants de la bonne ou de la mauvaise volonté des Etats et du Conseil de sécurité en matière de police. Tous les Etats sont en effet loin d'avoir joué le jeu de la coopération judiciaire, ce qui explique qu'aujourd'hui encore d'importants responsables des pires atrocités échappent à leurs juridictions. Il en va ainsi de Radko Mladic et de Radovan Karadzic, qui jouissent de complicités haut placées en Bosnie et en Serbie. De plus, les tribunaux pénaux semblent surtout soucieux de faire justice sur le dos des vaincus. Les crimes des vainqueurs, surtout s'ils sont encore au pouvoir, semblent échapper à ces juridictions.

La CPI n'est pas également à l'abri d'une instrumentalisation politique. Celle-ci souffre de limitations de caractère politique à son action. Il faut tout d'abord noter que la Cour ne dispose pas en propre de force de police internationale pour appréhender les suspects ou pour réunir les preuves : de ce fait, son efficacité dépendra très largement de la coopération des Etats, avec les risques réels de se voir adresser par certains une fin de non-recevoir, le principe de non-ingérence restant en effet en partie présent.

L'ensemble des pressions exercées, tout comme l'absence de soutien à certains appels lancés au Conseil de sécurité, ont également souligné les limites politiques à l'action et à l'indépendance d'un procureur international, ces précédents inquiétants plaidant d'une certaine manière en faveur d'une formule de justice internationale à la fois plus pédagogique et moins sujette aux aléas politiques.

Outre les obstacles politiques, les juridictions internationales sont également confrontées à des obstacles d'ordre juridique (B).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand