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La gestion de l'eau au Bénin et ses impacts environnementaux. Cas de l'arrondissement de Houin dans la commune de Lokossa

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par Coovi Ledestin Juvénal HOUSSOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Maà®trise professionnelle en gestion de l'environnement 2010
  

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1.1.2. Point des connaissances

De nombreuses études ont porté d'une manière ou d'une autre sur la gestion des
ressources en eau et (ou) ses impacts environnementaux. Quelques-unes de ces
études sont mises en relief afin de nous y appuyer pour mener à bien notre étude.

Les approches globales, cohérentes, concertées, intégrées, sont les mots-clés de
la mise en oeuvre de stratégies pertinentes et durables de gestion des eaux
pluviales (LAMI et al., 2006). Des études menées dans la région de Rhône-

Alpes en France sur les stratégies et techniques pour une meilleure gestion des eaux pluviales par LAMI et al., (2006) ont souligné l'importance de la maîtrise des eaux pluviales pour les élus locaux dans la planification et l'aménagement de leur territoire. Ils ajoutent aussi que l'un des enjeux de la gestion des eaux pluviales est la maîtrise des risques environnementaux. Pour ce faire, les interventions sur le cycle de l'eau et des aménagements spécifiques s'avèrent nécessaires. Pour la mise en oeuvre de ces interventions et aménagements, ABOKI J. (2006) dans le cadre d'une étude réalisée sur les eaux de ruissellement dans la conurbation Abomey-Bohicon, a présenté les travaux de l'ONG internationale `'ECOCITE» qui a fait réaliser une maquette en terre stabilisée par du ciment pour les deux communes. Cette maquette est un outil de visualisation qui doit faciliter le diagnostic et la concertation autour des eaux de ruissellement en vue de la mise en oeuvre des moyens de lutte contre l'érosion. La mise en oeuvre des moyens de lutte et de valorisation des eaux pluviales nécessite des populations, des élus locaux et des autorités gouvernementales un engagement participatif. L'implication et l'adhésion des populations à la base sont essentielles à tout programme de gestion des eaux pluviales, par exemple MIETTON M. (1986), lors d'une étude réalisée sur les méthodes et l'efficacité de la lutte contre l'érosion hydrique au Burkina, a constaté que la lutte contre l'érosion fut initialement le fruit d'efforts locaux. Une autre étude réalisée dans le même pays par ROOSE et al., (2002) sur les effets des actions incitatives de lutte contre l'érosion a conclu que les mesures les plus efficaces sont celles qui rendent les cultivateurs capables d'atteindre l'autonomie . Ces mêmes mesures peuvent avoir une influence positive sur le développement rural par l'extension des techniques de gestion agricole de l'eau, de la biomasse et de la fertilité des sols.

Il importe aussi de valoriser les eaux de pluviales car ceci contribue énormément à une meilleure gestion intégrée des eaux de surface.

Étant donné les nombreux bienfaits que nous procurent les eaux de surface sur les plans social, économique et environnemental, il est du devoir de tous de s'assurer de leur intégrité écologique. Mais malheureusement de nombreuses études menées jusqu'à ce jour sur de nombreux plans et cours d'eau ont montré que non seulement leur intégrité écologique mais surtout leur survie est menacée. Par exemple les études réalisées par FREDETTE en 2007 dans la région de Val-des- Monts au Québec sur la gestion des lacs de la zone ont expliqué les principaux problèmes affectant les lacs, ainsi que les causes et conséquences associées à ceux-ci. Des solutions ont été alors proposées aux autorités dans une approche « lac par lac », notamment l'utilisation d'outil composé des modèles de capacité de support des lacs afin de s'assurer que le bon développement soit fait à la bonne place. De même une autre étude menée sur la dynamique hydro-sédimentaire et les mutations des écosystèmes du lac Ahémé par AMOUSSOU en 2003 a présenté les systèmes traditionnels de gestion de ce lac qui sont basés sur les coutumes des populations. Face à la baisse de production halieutique du lac, le renforcement et la surveillance rigoureuse des stratégies endogènes positives et leur combinaison aux technologies de la production halieutique sont des approches d'une gestion intégrée et la durabilité des ressources halieutiques du lac Ahémé. AHOUANSOU MONTCHO S. (2003) est parvenu aux mêmes constats au terme de son étude réalisée sur l'écologie et la production du lac Toho au Bénin. Il propose l'élaboration et la bonne application d'un plan d'aménagement et de gestion rationnelle du lac.

Mais compte tenu de l'unicité de l'eau, la gestion des eaux de surface est intimement liée à celle des eaux souterraines. C'est pourquoi REKACEWICZ et DIOP (2008) précise que l'eau, dont la caractéristique est de se mouvoir rapidement en surface ou en sous-sol, est une ressource matérielle qui, à la différence de beaucoup d'autre, est découplée de la géographie politique. Elle est donc avant tout une ressource partagée qui nécessite une gestion

transfrontalière commune. « L'usage que l'on peut faire de l'eau en un lieu donné dépend de celui qui est fait en d'autres lieux (...) Elle fait fi des frontières qu'elle franchit sans passeport », rappellent WATKINS et GHOSH (2006).

La gestion des eaux souterraines est souvent considérée sous deux aspects : la gestion des aquifères et celle des ouvrages d'exploitation de ces nappes souterraines.

Ainsi pour BAHIR et MENNANI (2002), la gestion de l'eau souterraine s'applique à l'échelle du système de ressource en tant qu'un bien commun offert et déterminé par les conditions naturelles. Ce qui implique une condition entre les objectifs d'exploitation et les objectifs d'allocation et de conservation de la ressource dans l'intérêt général. Comme l'eau souterraine est interdépendante de 1'eau de surface, sa gestion s'intègre dans la gestion des eaux comme un tout. Une étude réalisée par BAHIR et MENNANI (2002), sur la problématique de la gestion des eaux souterraines au Maroc révèle le risque de pénurie absolue d'eau d'ici à 2025 si rien n'est fait pour mettre en concordance l'épuisement des ressources en eau avec l'accroissement de la demande en eau tous usages confondus. L'autre défi de la gestion de cette ressource est la dégradation des ressources en eau qui subissent différentes formes de pollution. De même, les travaux d'AUBRIOT (2006) sur les eaux souterraines et les eaux de surface en Inde du Sud soulignent la nécessité pour l'état, fournisseur d'eau, d'assurer aussi son rôle de protecteur de cette ressource précieuse afin d'en assurer l'accès équitable à toutes les couches de la population. Par contre le rapport de synthèse de la Direction de l'Hydraulique du Bénin (1999) sur la vision nationale de l'eau en 2025 a posé trois problèmes majeurs actuels du secteur de l'eau au Bénin. Il s'agit de la faible mobilisation sociale, du faible niveau de connaissance des ressources en eau disponible et de la dégradation relativement rapide des différents écosystèmes. Ce rapport préconise alors entre autres solutions, l'amélioration de la connaissance des ressources en eau souterraines et la prise

ne compte de la dimension environnementale dans la gestion des ressources pour pouvoir maîtriser les risques environnementaux.

Une bonne gestion des ressources souterraine doit s'intéresser à la gestion des équipements d'exploitation de ces nappes. Ainsi plusieurs auteurs se sont intéressés à la gestion de ces ouvrages dans beaucoup de pays. HOUNMENOU (2006) ayant effectué une étude sur la « Gouvernance de l'eau potable et dynamiques locales en zone rurale au Bénin », a conclu que la pratique de vente de l'eau (valorisation par le prix), est une réalité importée en zone rurale. Traditionnellement, l'eau n'est pas un bien marchand dans les villages et ne peut être échangée contre de la monnaie. La mise en oeuvre de cette forme de valorisation constitue dans plusieurs villages, une révolution à laquelle certains ménages ont, au départ, du mal à adhérer. Ils assimilent les organisations mises en place par les usagers de l'eau (AUE, comité de gestion) à des entreprises sociales de l'eau en milieu rural béninois. Mais cette gestion communautaire a montré ses limites et plusieurs se sont engagés dans un processus de réforme et de professionnalisation de la gestion de ces ouvrages, en témoigne l'article de DIOUF sur la gestion des forages ruraux au Sénégal, publié en 2006. Cet articule présente les résultats d'un projet de réforme de la gestion des forages ruraux qui a généré 1,6 milliard d'épargne locale en 3 ans.

En dehors de tout ce qui précède, LE BARBE et al. (1993), ont fait l'inventaire des ressources en eau de surface et évalue les paramètres nécessaires à leur mise en valeur.

Pour l'essentiel, les différents ouvrages ont abordés de façon globale la question de la gestion des ressources en eau, ce qui a permis de mieux cerner certains points clés et de mieux circonscrire le sujet. Il est donc clair que des études spécifiques sur la gestion de l'eau et ses impacts environnementaux n'ont pas été

effectuées dans cette localité. Les recherches envisagées dans le cadre du présent mémoire, permettront d'évaluer les effets de la mauvaise gestion des eaux sur le développement de la localité et de proposer des stratégies de gestion efficace afin de réduire les impacts environnementaux néfastes dues à l'absence ou la mauvaise gestion de la ressource.

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