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Stratégie d'optimisation de trésorerie dans une institution sociale. cas de la CNSS ( la Caisse Nationale de Sécurité Sociale )au Burkina Faso

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par Daouda Lawa tan TOE
Institut supérieur d'informatique et de gestion Burkina Faso - Licence 2011
  

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Introduction générale

Après la seconde guerre mondiale, les activités des entreprises leur permettaient de dégager des marges bénéficiaires assez importantes. Ces activités génèrent de plus en plus des recettes pour les entreprises elles même, mais aussi pour l'économie. En effet, le produit intérieur brut (PIB) mondial a triplé entre 1953 et 1973, suivi d'un doublement de 1973 à 1998 (FMI, 2000). De plus, l'érosion monétaire rendait facile le remboursement des prêts par les entreprises, car les conditions bancaires étaient souples. Mais depuis quelques années, et précisément avec la crise de 2007 et ses corollaires, fort est de constater un renversement de la tendance. En fin décembre 2008, le niveau des bourses de valeur apparaissait bien dégradé puisque les cours de leurs indices représentatifs exprimés en dollars avaient décliné fortement par rapport à fin décembre 2007. (USA : -38%, EUROPE : -49%, ASIE : -42%). Aucune place boursière n'a été épargnée. Environ 26000 milliards de dollars de capitalisation boursière ont été détruites sur l'année soit environ deux fois le PIB des USA ou encore quatorze fois celui de la France (Banque Mondiale, 2009).

Selon Obstfeld et Rogoff (2009), si les déséquilibres mondiaux n'ont pas été à l' origine de la crise mondiale de 2007, ils en ont été cependant un élément déterminant critique. Ces déséquilibres liés à la mauvaise gestion financière ont plongés plusieurs entreprises dans de grosses difficultés financières. Certaines se sont retrouvées en redressement judiciaire et d'autre confronter à la recherche de trésorerie pour compenser la baisse de leur chiffre d'affaires. Le nombre important d'entreprises touchées par la crise financière mondiale a contribuées à dégrader la croissance économique mondiale. En effet, en 2011, l'économie mondiale a connu une croissance de 2.8%, ce chiffre est en baisse par rapport à celui de 4% affiché en 2010 (ONU, DESA, 2012) en raison essentiellement à la baisse de la demande et à des incertitudes. La croissance dans les pays développés a diminuée, passant de 2.7% en 2010 a seulement 1.3% en 2011 en raison à la fois des facteurs liés à la demande et à l'offre (ONU ; DESA 2012). La demande intérieure, notamment dans les pays développés a stagné en raison du chômage élevé et de l'érosion de la confiance des consommateurs et des entreprises. La crainte d'une nouvelle récession s'étant généralisée. Dans l'union européenne (UE), la croissance a reculée passant de 2% en 2010 à 1.6%, la zone euro n'enregistrant que 1.5% en 2011 (ONU ; DESA 2012).

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La croissance des USA s'est ralentie, passant elle de 3% en 2010 à 1.7% en 2011 (ONU ; DESA ; 2012) et selon les prévisions, le taux devrait chuter à 1.5% en 2012. L'économie japonaise, après avoir connu une croissance de 4% en 2010 s'est contractée et a chuté de 0.5% en 2011 en raison du choc sur la consommation privée et l'investissement (ONU ; DESA 2012). Quant à l'Afrique, sa croissance a fléchie, passant de 4.6% en 2010 à 2.7% en 2011. La crise de la dette souveraine dans la zone euro, présente le risque de baisse le plus grave pour l'économie mondiale en 2012 (OCDE ; 2011). Certes, l'ombre de la crise est moins d'actualité dans le paysage financier africain en général et particulièrement au Burkina Faso, mais la période est propice pour se pencher sur les problèmes de trésorerie des entreprises.

De nos jours, les problèmes liés à la trésorerie constituent le plus souvent des goulots d'étranglements des entreprises. Chaque année, le nombre d'entreprises confronter à la recherche de trésorerie n'a cessé de croitre. Selon Sion (2003) « gérer la trésorerie et la relation bancaire », d'une simplicité apparente, ces problèmes sont complexes et requièrent non seulement de la réflexion mais aussi et surtout une bonne méthode d'approche de la part du trésorier pour maitriser les techniques permettant : d'établir les prévisions de trésorerie ; d'équilibrer la trésorerie ; de contrôler les prévisions et les réalisations. Pour naitre, détenir du capital, être autonome et pérenne, les entreprises se heurtent aux problèmes financiers. Les ressources sont rares et surtout onéreuses. Les fonds collectés sont mal exploités plutôt que de chercher à les fructifier en les engageant dans un processus qui dégage une plus-value afin d'assurer l'autonomie et gommer l'état de dépendance financière vis-à-vis de l'extérieur. Mihigo (2007).

Ainsi, la trésorerie, poste sensible de toute organisation est au centre de toutes les opérations mener par celle-ci et en est la matérialisation en terme monétaire de toutes ses décisions et opérations. Gérer la trésorerie ne répond plus à une simple optimisation de la structure financière. Il est crucial pour une entreprise de savoir gérer ses ressources. Son bon fonctionnement nécessite qu'une attention particulière soit apportée au respect des équilibres financiers, a un suivi budgétaire, aux mécanismes de financement des déficits et au choix de meilleures opportunités de placement. La trésorerie de l'entreprise doit être à mesure de contrôler l'ensemble de ces indicateurs représentatifs du baromètre de sa santé financière. L'entreprise a besoin de ressources financières pour faire face à ses dépenses à court et moyen termes. Pour donc s'assurer la présence de ses ressources en temps voulu, l'entreprise doit travailler à maintenir l'adéquation entre ses fonds et ses besoins ; prédire ses recettes et dépenses éventuelles ; trouver des modes de financement ou placement optimal.

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Ainsi donc, comme toute entreprise et/ou institution, les problèmes de trésorerie s'imposent aux établissements publics de prévoyance sociale en général et particulièrement à la CNSS ou nous avons effectué notre stage. Pour élucider ce qui précède, voici un bref aperçu de quelques problèmes que nous avons détecté à la CNSS :

? la CNSS n'est nullement rigoureux quant au recouvrement des loyers d'immeubles. En effet, certains locataires connaissent des arriérés d'année de leur loyer ;

? les employeurs connaissent plusieurs arriérés du paiement de leurs cotisations sociales (selon l'annuaire statistique n°17 de la CNSS, 3 938 170 567 F CFA ne sont pas recouvrés de façon spontanée sur 37 182 870 491 F CFA) ;

? l'absence d'un budget de trésorerie et la non maitrise des outils de gestion ;

? le manque de ressources humaines à même d'assurer une bonne planification financière.

Au regard de tout ce qui précède, une question centrale mérite d'être posée :

Quelles sont les stratégies appliquées par la CNSS en vue d'optimiser sa trésorerie ?

Toute entreprise désireuse d'assurer une certaine pérennité doit respecter plusieurs règles comptables et financières. Au nombre de celle-ci, les prévisions de trésorerie occupent une place de choix. Mandelbrot (1989) est l'un des prévisionnistes de trésorerie qui a l'instar de ses prédécesseurs a marqué le monde financier par la théorie des fractales. Quant à N'Guyen (1972), la décision de gestion de trésorerie au jour le jour a pour objectif principal de minimiser les frais financiers et maximiser les produits financiers tout en garantissant la solvabilité et le respect des contraintes règlementaires. De plus, la couverture contre les risques financiers est d'actualité de nos jours et représente un moyen incontournable pour pallier à la volatilité du marché. Bodnar et al (1998) trouvent que 50% de entreprises américaines non financières ont recours aux instruments dérivés et que les variations des taux d'intérêts, des taux de change et des prix sont des sources pertinentes de risque pour respectivement 83%, 76% et 56% de ces firmes. Tout ceci nous conduit donc à nous poser les questions spécifiques suivantes :

? quel système de prévision de trésorerie est utilisé par la CNSS ?

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quel usage est fait des excédents de trésorerie et comment la CNSS finance-t-elle ses déficits ?

· quelles sont les techniques de couvertures appliquées par la CNSS pour se prémunir contre les risques financiers ?

Ce mémoire se fixe comme objectif principal d'évaluer et de critiquer les méthodes d'optimisation de trésorerie appliquer par la CNSS afin d'apporter des solutions aux problèmes constatés. , Plus spécifiquement, il s'agira:

· d'évaluer la qualité des prévisions de trésorerie de la CNSS. Celui-ci revêt une grande importance, car il n'est pas chose aisé de connaitre la situation de trésorerie d'une période t+1 en t. elle permettra donc d'anticiper sur la période à venir ;

· d'analyser et critiquer les différents placements, ainsi que le mode de financement des déficits de la CNSS. Compte tenu de l'importance des ressources dont dispose la CNSS, la question de l'usage a postériori à toute son importance ;

· d'évaluer les méthodes de couverture financière de la CNSS. L'incertitude que pose le problème des prévisions amène les entreprises à l'usage de certains produits dit financiers pour se prémunir des incertitudes du futur.

Pour mieux cerner notre étude, dans le but d'apporter des éléments de réponses à nos différentes questions, les hypothèses suivantes sont formulées :

· la CNSS ne dispose pas d'un budget de trésorerie ;

· les placements de la CNSS ne sont pas optimaux ; et le cout de ses financements est élevé

· la CNSS ne se couvre pas contre les risques financiers

Le présent travail s'articule autour de trois chapitres. Dans un premier temps, nous aborderons le cadre théorique de l'étude en exposant les différentes théories relatives à l'optimisation de la trésorerie, ensuite nous exposerons la méthodologie de recherche à travers deux sections.. Enfin dans le troisième chapitre, nous analyserons et discuterons les résultats obtenu

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote