WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le développement de la force explosive des membres inférieurs au rugby à  XV

( Télécharger le fichier original )
par Anthony SCHMITZ
Université de Poitiers - Master staps préparation physique et réathlétisation 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.Le système neuromusculaire

Selon la définition de Miller et coll. (1997), l'explosivité dépend donc directement de la courbe force-temps (voir Figure 2). Effectivement, le profil le plus explosif que l'on puisse déterminer à partir d'une courbe force-temps, c'est lorsque le niveau des forces internes est maximal et la durée de l'impulsion est très courte (Miller, 2006). Il s'agit donc d'obtenir le plus rapidement

13

possible un niveau de force très élevé, c'est-à-dire d'avoir une vitesse d'installation du pic de force la plus grande possible (Miller et coll., 1997). Pour augmenter la vitesse d'installation du pic de force, Duchateau (1997) nous explique qu'un entrainement de type explosif et plus précisément de type pliométrique à base de sauts et de bondissements variés serait très efficace dans le but d'améliorer ses qualités de force explosive. En revanche, l'accroissement en force maximale resterait très limité. L'objectif d'un travail d'explosivité est de pouvoir augmenter la vitesse de contraction du muscle, directement corrélée à la force qu'il génère dans un temps minimum. Afin d'augmenter la vitesse d'installation de la force maximale, il est possible d'intervenir sur plusieurs facteurs. Aagaard et coll. (2002), nous montre l'importance du développement du système nerveux dans une production de force maximale ou explosive. En effet, l'electromyographie effectuée sur plusieurs sujets qui se sont entrainés en force durant six mois et dont la force musculaire était différente en fin de cycle d'entrainement a permis de mettre en corrélation la qualité des voies neurales efférentes et une production de force maximale la plus grande possible. De plus, le système nerveux possède une capacité d'inhibition de l'action des organes tendineux de Golgi, ce qui va jouer un rôle déterminant dans la coordination intramusculaire. Les organes tendineux de Golgi sont des récepteurs situés aux jonctions entre le muscle et le tendon. De par leur localisation, ils assurent un rôle majoritairement protecteur de l'organisme face à des tensions trop élevées. Ils agissent via un mécanisme réflexe qui, lors d'une contraction intense entrainant des tensions maximales dans le muscle, va inhiber l'action des motoneurones des muscles concernés dans l'effort. Cette inhibition est appelée inhibition homonyme selon Duchateau (1997). Lors d'efforts sous-maximaux, le réflexe provoqué par la tension du muscle serait quasiment nul. De ce fait, un entrainement ayant pour objectif un développement de la force maximale permettrait d'augmenter le seuil de déclenchement du mécanisme réflexe. En effet, via l'augmentation de la force maximale, le muscle devient capable de supporter des tensions plus importantes. Dans la même logique, un autre facteur limitant de la force explosive est la synergie entre les différents muscles impliqués dans un mouvement. En effet, selon la position articulaire et la vitesse pour laquelle est effectuée un mouvement, les muscles mis en jeu seront dans la plupart des cas identiques mais seront utiliser dans des proportions différentes. Ainsi, l'angle articulaire et la vitesse jouent un rôle essentiel dans le contrôle du mouvement ce qui induit de ce fait des sollicitations musculaires différentes selon le rôle joué par le muscle (Duchateau, 1997). Nous pouvons également nous intéresser au recrutement spatio-temporel des unités motrices qui est déterminant dans l'acquisition d'une force maximale explosive. Duchateau (1997) affirme l'existence d'adaptations neuromusculaires en fonction de la vitesse d'exécution du mouvement. En effet, il observe des différences significatives du niveau de force développé entre une personne effectuant un mouvement lent (180°/sec) et la même personne effectuant un mouvement plus rapide (300°/sec). Ceci peut s'expliquer en grande partie par l'amélioration du recrutement plus précoce et plus synchrone dans le temps des unités motrices ainsi qu'à leur

14

fréquence de décharge. Cometti (2009), nous montre que l'utilisation d'une charge très lourde, supérieure à 80% de la 1RM du sujet permet un recrutement optimal des unités motrices. Le travail musculaire avec des charges lourdes, procédés à charges maximales, favorisent un recrutement optimal des unités motrices tant dans la quantité que dans la qualité (Miller et coll., 1997). Par contre, Liu et coll. (2003) observent qu'un entrainement de type « amélioration de la force maximale », donc à faible vitesse d'exécution uniquement est nuisible à l'amélioration de la force explosive. En effet, un entrainement de ce genre favorise la transformation d'isoformes dits rapides vers des isoformes dits moyens ou intermédiaires. Ces propos sont aussi soutenus par Duchateau (1997). Liu et coll. (2003) analysent une diminution des chaines lourdes de myosine (MHC) de type MHC IIb en même temps qu'une augmentation des MHC IIa. Autrement dit, cela suggère que pour qu'un muscle ne perde pas ses qualités de force explosive, la vitesse d'exécution doit toujours être maximale, afin que les isoformes de type MHC IIb ne se retrouvent pas transformer en isoformes de types MHC IIa, perdant ainsi toute sa qualité d'explosivité. Par contre, l'utilisation d'une charge faible mais à très haute vitesse d'exécution permet d'abaisser le seuil de recrutement des unités motrices rapides, qui doivent elles-mêmes être majoritaires lorsque l'objectif est de développer une force explosive (Miller et coll., 1997).

Principes fondamentaux pour améliorer les capacités du système neuromusculaire

Pour diminuer le temps d'obtention du pic de force du muscle, il est également nécessaire de respecter certaines conditions. Il s'agit d'utiliser des méthodes qui permettent soit d'améliorer le cycle étirement-raccourcissement du muscle (méthodes pliométriques selon Cometti (2001)), soit « d'emmagasiner » de l'énergie que l'on réutilisera par la suite (méthode des contrastes de charges selon Cometti (2009)). Pour ces méthodes, la récupération devra être complète, le nombre de répétitions faible et le nombre de séries faible également car ce sont toutes les deux des méthodes qui sollicitent intensément les muscles (Miller, 1997). Cet auteur nous montre également l'efficacité de la méthode stato-dynamique dans un processus d'entrainement visant à l'amélioration du temps d'obtention du pic de force.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite