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Enjeux socio-économiques et conservation des ressources naturelles: dynamique des populations et perspectives de gestion durable de la forêt classée de Dida (Burkina-Faso)

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par Steve Dimitri PARE
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux 2013
  

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CHAPITRE 2 : MILIEU, MATERIELS ET METHODES

Ce chapitre est consacré à la zone d'étude, aux matériels et aux méthodes qui ont été utilisés pour collecter les données.

2.1. Zone d'étude

Plusieurs raisons ont motivé le choix même de la FC de Dida pour cette étude. Au-delà de son importance en termes de superficies (75 000 ha), de toutes les FC de pays, Dida reste l'une des plus anthropisées. De plus, la problématique de cette FC est d'actualité dans la mesure où toutes les initiatives entreprises ces dernières années par la Direction Régionale de l'Environnement et du Développement Durable (DREDD) se sont heurtées au refus catégorique des exploitants, engendrant depuis lui un « bras de fer» entre l'administration forestière et les populations.

La présentation de la zone d'étude englobe la localisation de la FC, le relief, les sols, le climat, la végétation et hydrographie, les ressources fauniques et halieutiques et le milieu humain.

2.1.1. Localisation

La FC de Dida se situe approximativement entre 09°46'48,85" et 10°06'28,3" de latitude Nord et entre 03°53'09,63" et 04°15' de longitude Ouest. Administrativement, elle relève de la commune de Ouo. Elle est limitée au Nord par cette commune, au Sud par la RCI, à l'Est par la commune de Djigouè (dans le Poni) et à l'Ouest par la commune de Mangodara comme le montre la figure 1.

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Figure 1: Localisation de la FC de Dida

La forêt de Dida a été classée par décision n°1744/FOR du 13 juin 1955. Sa superficie totale est estimée à soixante quinze mille (75 000) hectares. Selon le décret de classement, seuls, le ramassage du bois mort, la récolte de produits de cueillette et la pêche sont des activités autorisées à l'intérieur de la forêt.

2.1.2. Relief

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Le contexte géologique de la FC de Dida est homologue à celui de sa commune d'appartenance (commune de Ouo). Le relief est basé sur un socle précambrien granito

gneissique appelé « le massif de Mangodara-Sidéradougou ». L'altitude atteind rarement 400m. Le relief se caractérise par sa planéité d'ensemble, rompue par endroits par des collines, des plateaux et des bas -fonds (Commune rurale de Ouo, 2009).

2.1.3. Sols

Les sols de la FC de Dida présentent globalement les mêmes caractéristiques que celles de la commune de Ouo et même de la Province de la Comoé. Quatre (04) types de sols dominent.

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Il s'agit des sols peu évolués d'érosion lithique, des lithosols sur cuirasse ferrugineuse et roches diverses, des sols ferrugineux tropicaux lessivés et des sols hydromorphes peu humifères à pseudogley de surface comme présenté dans la figure 2 ci-dessous:

Figure 2 : Types de sols de la FC de Dida

Les sols peu évolués d'érosion lithique : ils occupent des superficies assez réduites et représentent 3,1 % de la superficie de la FC. Ils ont une très faible profondeur (moins de 20 cm) et sont caillouteux. Ils subissent les phénomènes d'érosion et sont dénudés. Ils sont inaptes pour toutes les cultures. Ce sont des zones d'intérêt pastoral. L'exploitation agricole de ces sols nécessite des dispositifs anti-érosifs pour améliorer l'infiltration de l'eau.

Les lithosols sur cuirasse ferrugineuse et roches diverses : Ils représentent 2,6 % de la forêt. Ce sont des sols sableux et gravillonnaires, très peu profonds (inférieure à 30 cm). Ils occupent les sommets et les versants des collines cuirassées (latérite) et des collines rocheuses (schistes). Comme les sols peu évolués, les lithosols sont inaptes aux cultures pluviales. La difficulté de pénétration des racines dans ces sols, leur pauvreté chimique, la faiblesse de la réserve en eau utile et l'importance de leur charge graveleuse confèrent à ces sols une valeur agronomique nulle. Leur inaptitude est quasi permanente. Ils peuvent être marginalement

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retenus pour l'élevage extensif à caractère itinérant. Au plan sylvicultural, ils sont inaptes aux plantations d'arbres.

Les sols ferrugineux tropicaux lessivés (79,6 %) : Ils s'étendent sur l'ensemble de la forêt de Dida. Leur profondeur varie entre 40 et 100 cm. Ils sont tantôt indurés, tantôt à tâches et concrétions, tantôt associés à des sols peu évolués d'érosion, tantôt associés à des lithosols. Lorsqu'ils sont indurés, leur évapotranspiration est importante. Ils sont peu exigeants en matière d'eau. Alors, ils sont moyennement aptes pour le mil, marginalement aptes pour le coton, le maïs, le sorgho et l'arachide. Ils sont inaptes pour le riz et la maraîchéculture. Lorsque ces sols sont à tâches et concrétions, ils ont une hydromorphie importante. Leur texture est sableuse en surface et argileux en profondeur (et légèrement gravillonnaire). Dans ce cas, ils sont profonds, moyennement aptes pour la culture du mil, du sorgho, du maïs, du riz; et marginalement aptes pour le coton et l'arachide. Ils sont moyennement aptes pour l'élevage intensif et les plantations d'espèces (Acacia indica, Parkia biglobosa, Bombax costatum, Eucalyptus camaldulensis).

Les sols hydromorphes peu humifères à pseudogley de surface (14,7 %) : L'on les rencontre essentiellement dans les bas-fonds, le long de tous les cours d'eau de la forêt. Ce sont des sols profonds (plus de 100 cm). Leur texture est limono-argileuse en surface et argileuse en profondeur. Ces sols sont caractérisés par la présence d'eau et sont fortement engorgés. De potentialités chimiques moyennes, leurs propriétés physiques (compacité et imperméabilité) sont parfois défavorables. Ils sont moyennement aptes pour le riz, marginalement aptes pour le sorgho. Ils sont aptes à l'élevage extensif et, moyennement propices à la sylviculture (plantations de tecks et d'Anogeissus). Ils sont inaptes pour toutes les autres spéculations (mil, maïs, coton, arachide), à cause des inondations fréquentes.

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