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La notion de beauté féminine et son impact à  travers la publicité

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par Elsa SAHUC
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Master II Communication organisationnelle 2010
  

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II.2. La marchandisation du corps : pression sociale et santé

La pression publicitaire visant à étendre des pratiques esthétiques chez les femmes est considérable : des gélules à l'autobronzant, des crèmes raffermissantes aux régénérateurs cellulaires, des huiles amincissantes aux actifs végétaux, des crèmes anti-rides aux soutiens-gorge capables de modeler notre corps.

Un des exemples qui pourrait illustrer cette situation est l'épilation. Une femme non épilée ne se montre pas, ni à la télévision, dans une publicité quelconque, ni au cinéma. Cette pression se ressent également dans le domaine professionnel pour le recrutement, et dans la société en général, jusque dans son entourage intime. Les magazines féminins martèlent sans cesse des arguments poussant à s'épiler toujours plus pour des raisons hygiéniques et esthétiques. Or les raisons hygiéniques mises en avant sont fausses, le rôle des poils étant justement de contrôler la sudation. Par ailleurs, outre l'épilation, l'usage de déodorants déséquilibre le fonctionnement naturel du corps, empêche la bonne évacuation des toxines, et utilise pour cela des agents comme les sels d'aluminium, qui sont cancérigènes.

Cette propagande n'a bien entendu d'autre but que de vendre des produits dépilatoires auxquels il faudra ajouter des produits anti-odeurs et anti-sueurs outre des produits apaisants après-rasage ou post-épilatoire.

On peut remarquer la façon insidieuse dont la publicité agit bien au-delà du support publicitaire identifié comme tel. Elle élimine du champ visuel ce que l'on veut éradiquer et le remplace par des modèles, et elle sait qu'elle est d'autant plus efficace qu'elle est relayée par une pression sociale et psychologique (cercle d'amis, famille, conjoint, relations professionnelles, etc).

Un des symptômes majeurs de notre société est l'artificialisation et l'aseptisation du corps, et le rejet de la nature, qui est contradictoire avec la vague actuelle du « bio » et de l'importance accordée à la santé. L'épilation en est un bon exemple.

Le bronzage fait partie des critères à respecter. Les médecins dermatologues sont particulièrement bien placés pour se rendre compte à quel point la frénésie du bronzage - ce signe extérieur de bonheur- peut conduire à des imprudences. Les rayons ultraviolets sont cancérigènes chez l'humain, et médicalement parlant, le bronzage n'est pas un signe de santé,

mais une réaction de la peau révélant qu'elle a subi des dommages cellulaires profonds. Les cas de cancers de la peau ont plus que doublé depuis 1980. Plus de 68 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année rien qu'au Canada. 11

Les régimes ne cessent de répéter aux femmes que leur corps est un objet imparfait qui a besoin d'un travail constant et d'un grand investissement de leur part. « 35 % des jeunes filles de 6 à 12 ans avaient déjà suivi au moins un régime et que 50 à 70 % d'entre elles croyaient souffrir d'embonpoint alors que leur poids était tout à fait normal »12. En tentant d'atteindre un idéal de beauté inaccessible, les femmes mettent plus que leur budget en danger : leur santé physique et psychologique. Les femmes et les filles constamment exposées à des images de corps féminins d'une impossible minceur risquent de développer de mauvaises habitudes alimentaires, une mauvaise estime de soi, ou même des dépressions.

« Maigrir est perçu par plusieurs filles comme le moyen d'améliorer leur estime de soi. Les jeunes filles tentent en moyenne de contrôler leur poids dès l'âge de neuf ans. Sauter le déjeuner, suivre un régime, fumer la cigarette et pratiquer un sport de manière intensive font partie des méthodes employées par ces jeunes pour maigrir. L'activité physique, plus saine que la cigarette et les régimes pour contrôler son poids, sert malheureusement parfois à maigrir au point d'atteindre un poids inférieur à la normale au lieu d'aider à garder un poids normal et sain. »13

Le corps est utilisé dans un but marchand pour vendre des produits ou services comme des soins en salon ou des interventions chirurgicales. Il serait faux de croire que le corps est valorisé, même s'il est montré sous toutes ses coutures et qu'il ne quitte pas notre champs de vision, car il n'est pas considéré comme acceptable tel qu'il est.

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11 Etude menée par le Gouvernement du Québec, le Ministère de la Santé et des Services sociaux en 2004.

12 Étude menée par le magazine américain Teen en 2003.

13 Étude de l'Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 2004.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille