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Problématique du crédit au secteur privé face au défis de la croissance économique en Centrafrique

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par André BONDA
Université de Bangui - Maitrise en science économique 2009
  

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1.2 La Situation macroéconomique du crédit au secteur privé dans les
pays en développement.

Le nouveau lien qui se resserre entre les marchés de capitaux émergents ou développés se manifeste par un essor spectaculaire des entrées de capitaux dans les pays en développement ou en transition. Dans les années 70 et 80, l'apport net total à ces pays n'était que de 10 à 20 milliards de dollars en moyenne par an soit environ 1% de leur PIB combiné. Or, rien qu'en 1991 cet apport s'est chiffré à 120 milliards, puis il a progressé constamment, atteignant 280 milliards en 1997 (plus de 4% du PIB), avant de tomber à 234 milliards en 1998 au lendemain des crises financières qu'ont connus plusieurs marchés émergents. Cette mondialisation financière grandissante et la progression des flux financiers internationaux qui la caractérise pourraient, à terme, rendre l'allocation mondiale de l'épargne intérieure dans la plupart des pays. Toutefois, les 2 dernières décennies, les marchés de capitaux internationaux sont sujets à des revirements imprévisibles, à des crises coûteuses et à la contagion. La mondialisation des capitaux présente aussi de très grands risques, car l'instabilité peut désormais se propager de façon quasi instantanée d'un pays à d'autres.

La stabilité du secteur réel est particulièrement importante dans les pays en développement, où les structures de production sont souvent très sensibles à des chocs intérieurs et extérieurs. C'est pour cette raison que l'instabilité du secteur réel a toujours entraîné celle des systèmes financiers dans les pays en développement et que la stabilité macroéconomique a été considérée comme une condition préalable clé de la restructuration des banques dans les pays du tiers monde. Un environnement macroéconomique sain et la croissance économique sont également indispensables au développement du système bancaire viable, qui ne pourrait être sain et stable s'il n'a pas de projets bancables à financier. Les banques doivent pouvoir financer un secteur privé dynamique fonctionnant dans un cadre juridique, comprenant notamment un statut de la propriété, transparent et propice à l'exécution des contrats financiers, au recouvrement des créances et à la mobilisation des garanties.

5 www.imf.org « Perspectives de l'économie mondiale 2010 ».

6 ODONNAL Evan « Lien entre demande de crédit et croissance économique le cas des crédits aux sociétés en France sur la période récente » 1997. p. 139.

7

Les banques demeurent la pierre angulaire du système financier des pays en développement. De fait comme l'indique la banque Européenne pour la reconstruction et le développement7, les banques des pays en développement jouent un rôle encore plus grand dans le financement de l'activité économique intérieure que celle de bien des pays en développement. Elles empruntent en assurant aux épargnants que leurs dépôts sont liquides et en sécurité, et elles transforment une partie considérable de ces dépôts en prêtant à des emprunteurs qui, pour une raison ou en autre, sont incapables d'émettre des titres négociables sur des marchés actifs. En déterminant la solvabilité d'un emprunteur, les banques analysent la rentabilité sous-jacente du projet à financer au moyen d'information différente de celle dont dispose l'emprunteur. L'efficacité avec laquelle les banques jouent le rôle dépend aussi de la concurrence dans le système bancaire et de la situation macroéconomique. Si les banques de nombreux pays en développement manquent autant de compétitivité, c'est principalement en raison des ingérences de l'Etat.

Les nombreux chocs macroéconomiques que connaissent les pays en développement peuvent également affaiblir leur système financier. Les problèmes de crédit sont beaucoup plus susceptibles de toucher l'ensemble du système bancaire quand ils découlent d'une évolution négative imprévue des termes de l'échange qui affecte un grand produit d'exportation. En phase macroéconomique descendante, il y a moins de projets d'investissements rentables à financer, et les emprunteurs confrontés à une baisse de revenus ont du mal à assurer le service de leur dette8. Ces effets ont été intensifiés dans certains pays en proie à la crise financière. La fragilité du système bancaire à tendance à apparaître brusquement, surtout dans les pays en développement. Si le remboursement des prêts bancaire est incertain, les déposants peuvent perdre confiance en la capacité des banques à respecter leur obligation, ce qui pourrait causer une panique financière. Cette possibilité conjuguée au fait que les banques dépendent beaucoup de l'effet de levier, rend le système bancaire particulièrement vulnérable à de brusques accès d'instabilité.

Les problèmes financiers contraignent les banques des pays en développement à liquider les garanties des prêts dont le remboursement était demandé, d'ou une forte baisse des actifs, principalement immobiliers, financés sur les prêts bancaire.

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