WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe

( Télécharger le fichier original )
par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI
Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

v Sens de la mort

Ce qui ne peut être accompli par une seule personne, limitée dans l'espace et dans le temps, arrivera par le moyen d'une autre qui, entrant dans le même dessein, en assurera la pérennité. Sera possible ainsi, grâce à une multitude, ce qui serait impossible à un seul. Ce que le poème dynastique ne dit pas. Dans le poème tous les rois ont le même mérite parce que dieux. De ces dieux dont tout dépend. On comprend pourquoi le poète chante que :

« Le mode dont Dieu prédestine les Rois

Est un mystère pour les autres,

ô le Cent-fois-puissant »

(P. 123, p. 78).

Le philosophe se doit de comprendre que nous sommes devant une structure de l'homme au service des desseins qui débordent de vie et qui, pour couvrir la durée qui s'impose, doivent prendre le chemin de la succession. Ce qu'ignore le poème.

Toutes les dynasties s'insèrent dans une humanité historiquement mortelle ; malheureusement le thème de la mort semble absent dans le poème. Certes le Muntu croit à la victoire de la vie sur la mort, sur sa mort. Mais c'est donc la mort qui, mettant seule un terme à leur fonction, en fonde aussi le caractère successoral. C'est donc bien le fait humainement inévitable de la mort qui explique, au regard des textes généalogiques des peuples, le recours spontanée au principe de succession. Seule la succession dans l'oeuvre de N'sanda Wamenka, les Récits épiques des Lega du Zaïre, Tome 1, est capable d'assurer la pérennité d'une fonction à travers et par-delà la mortalité de ses représentants. N'sanda Wamenka sur ce point n'est pas novateur ; il met en oeuvre ou plus exactement il voit qu'a été mise en oeuvre dans la littérature orale une structure humaine élémentaire, qui permet à notre mortalité d'entrer au service de ce qui la déborde.

La finitude humaine n'était pas seulement mesurée à un projet d'un individu, comme Platon pouvait le concevoir à propos de la paternité. En Muntu, la finitude humaine se trouve confrontée à un dessein d'une ampleur divine à laquelle devait s'adapter la pérennité biologique qui fait la gloire de la tribu. Ainsi s'établissait dans la conscience et les structure de Bantu le sens d'une continuité d'institution qui, en passant du biologique au spirituel, jouerait un rôle au service divin.

Une antique tradition locale cananéenne, antérieure à la conquête d'israélite, révèle le type de souverain auquel le pouvoir politique est attaché. Si on considère les études de Baumann et Westermann dans Les peuples et les civilisations de l'Afrique, on comprendra que les souverains ont le pouvoir de combattre les peuples dont il est souvent difficile de préciser l'identité.

Les récits épiques désignent une succession soustraite aux généalogies, c'est-à-dire aux ruses de la vie pour dépasser la mort, tout en y demeurant assujetti. Ainsi, la génération en consacre l'infirmité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe