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Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe

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par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI
Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012
  

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· Mythe et société

L'interprétation philosophique et spéculative du mythe par Giambattista Vico (+ 1744) soulève le problème de la relation entre mythe et société. Dans les Principes de la philosophie de l'histoire (1725), il suppose quatre étapes au développement du mythe et de la religion en Grèce : au cours de la première étape, celle de la divinisation de la nature, le tonnerre et les dieux deviennent Zeus, la mer devient Poséidon. Au cours de la deuxième étape apparaissent les dieux liés à la domestication de la nature : Héphaïstos, dieu du Feu, Déméter, déesse du Grain. Dans la troisième étape, les dieux incarnent les institutions humaines (Héra, le mariage). Enfin, la quatrième et dernière étape voit l'humanisation des dieux, telle qu'on la retrouve chez Homère.

Examinant la relation entre mythe et société, Émile Durkheim puise dans les cultures aborigènes d'Australie et affirme que les mythes sont la réaction des individus face au phénomène social : ils expriment la façon dont la société se représente l'humanité et le monde, et constituent un système moral, une cosmologie et une histoire. Affinant cette conception sociologique du mythe, Bronisaw Malinowski (+ 1942) dote le mythe d'une fonction indispensable, celle d'exprimer, d'améliorer et de codifier les croyances. Garant de la moralité, le mythe contient les préceptes destinés à guider l'individu.

Si la signification sociologique du mythe est unanimement acceptée par les anthropologues, elle n'implique pas cependant que le mythe soit compris comme une fonction de la société humaine, mais plutôt que mythe et société coexistent : l'ordre sociopolitique peut être perçu comme l'inexact reflet de l'ordre social ou cosmique présent dans les mythes et, simultanément, les mythes peuvent légitimer l'ordre social.

Le premier, sir James Frazer (+ 1941) suggère, dans son oeuvre centrale, le Rameau d'or (1890) la relation entre mythe et rituel, mais c'est George Dumézil (+ 1986) qui trouve, en se fondant sur une étude des mythes indo-européens, la combinaison de trois fonctions hiérarchisées -- souveraineté, force et fécondité --, structure tripartite que reflètent aussi bien le système des castes en Inde que les triades divines. Accréditant la thèse selon laquelle les mythes naissent d'émotions, Ernst Cassirer précise que le mythe n'est pas identique à l'émotion qui l'a fait naître mais en est l'expression -- l'objectivation, dans laquelle l'identité et les valeurs fondamentales du groupe acquièrent une signification absolue. Selon lui, le mythe et les modes de pensée mythiques forment le substrat des cultures occidentales, scientifiques et technologiques.

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