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Pratiques de GRH et performance sociale dans une société commerciale: Cas de la société Proda SARL

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par Victor Finagnon & Sourou Isaie KOUNOUDJI & BALOGOUN
Université d'Abomey-calavi (FASEG) - Licence professionnelle 2012
  

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2.1.2.2.2. Performance

En général, la performance est définie comme l'ensemble pertinence-efficacité-efficience. Dans cette définition, la pertinence se rapporte à la cohérence entre les objectifs de l'entreprise et les besoins de la société ; l'efficacité se mesure par le rapport entre les résultats obtenus et les objectifs prévus ; et l'efficience par le rapport résultats/moyens. Selon Bourguignon (1996), elle désigne la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat (action). La performance est multidimensionnelle à l'image des buts organisationnels ; elle est subjective et dépend des référents choisis (buts, cibles).

Une autre définition utilisée par Fansi et al. (2003) conçoit la performance d'une entreprise comme la qualité des processus en jeu dans l'entreprise et leurs résultats. A ce titre, on distingue successivement la performance sociale qui mesure la qualité d'un processus, la performance organisationnelle et la performance économique qui mesurent les résultats du processus. La performance sociale se rapporte à la motivation et à l'implication du personnel dont les indicateurs visibles sont la rotation et l'absentéisme du personnel et plus globalement la satisfaction du personnel qui dépendent étroitement de la justice sociale pratiquée dans l'entreprise en terme de salaires, d'avantages sociaux, de promotion, de condition de travail, de représentation et d'implication des employés dans les décisions de l'entreprise, etc. La performance organisationnelle est appréhendée à travers la productivité (rapport produit/intrant), la qualité des produits et innovation. La productivité globale est à distinguer de la productivité partielle qui est la production par unité de travail, production par unité d'intrant particulier. La performance économique se rapporte à la croissance du chiffre d'affaire, à la rentabilité de la part du marché, et à l'autofinancement.

2.1.2.2.3. La GRH comme source de performance

Selon le Petit ROBERT, en tant que résultat chiffré dans une compétition, la performance se rapproche de la métaphore sportive, mais en tant que résultat optimal qu'une machine peut obtenir, elle se réfère à la métaphore mécaniste. Cette approche de sens commun trouve son application en gestion. GUERFEL-HENDA, (juin 2005) s'intéressant à la GRH comme source de performance, conçoit la performance organisationnelle comme un concept multidimensionnel et complexe, ne se limitant pas aux seuls résultats financiers et dont l'évaluation ne peut se faire que par la mesure de plusieurs résultats organisationnels, internes et externes. Deux approches sont couramment évoquées dans la littérature apportant des explications sur les sources de la performance organisationnelle : l'approche économique selon laquelle les facteurs explicatifs à une bonne gestion des ressources internes ont une contribution très marginale à la performance de l'entreprise, celle-ci étant due à des facteurs externes à l'entreprise, et l'approche organisationnelle est fonction d'un ensemble de facteurs internes : individuels, collectifs et organisationnels. Ils pensent Le Louan et Wils (2001), que si les ressources humaines produisent de la valeur « naturelle » grâce aux qualités intrinsèques que possède chaque individu quand il arrive au travail, elles produisent également de la valeur « indirecte » grâce à la mise en place d'une politique de GRH qui aide l'entreprise à obtenir un avantage compétitif RH et lui permet de distancer les concurrents et de réaliser une performance organisationnelle supérieure. Pour eux, les pratiques de GRH, bien qu'elles soient mises en oeuvre pour réaliser une meilleure performance organisationnelle, produisent d'abord et surtout des résultats directs sur les ressources humaines et, par la suite, des résultats indirects sur les plans organisationnel, financier et de la valeur de l'action.

Ces pratiques de GRH influencent les compétences des employés à travers l'acquisition et le développement du capital humain de l'entreprise. En proposant des expériences formelles et informelles d'apprentissage, que ce soit des formations de base ou de management, la firme peut influencer le développement de ses employés. Les exemples d'efforts pour motiver ou influencer les comportements comprennent les primes sur performance, individuelles ou collectives, l'utilisation de systèmes de promotion interne fondés sur le mérite, ou d'autres formes incitatives liées aux résultats boursiers. Par ailleurs, Bailey (1993) stipule que les RH sont fréquemment « sous utilisées » parce que les personnes ne travaillent pas au maximum de leurs capacités. Or La stratégie organisationnelle pour provoquer un effort supplémentaire de la part des employés est susceptible de générer des gains supérieurs aux coûts engendrés. De ce fait, les pratiques salariales peuvent contribuer à cet effort en influençant la motivation, les compétences des employés et la structure qui peut leur fournir la capacité de contrôle de leurs rôles. Cependant, la contribution organisationnelle à la motivation et à la performance est limitée si les emplois sont structurés, de telle sorte que les personnes sont présumées connaître leur emploi mieux que quiconque et qu'elles n'ont pas les capacités et les compétences pour évoluer dans de nouvelles voies. L'approche des resources based suggère clairement que l'attitude d'un employé peut avoir des implications importantes sur la performance globale de l'entreprise. Et les pratiques de gestion des ressources humaines peuvent affecter la performance individuelle des salariés à travers les influences sur ses compétences, sa motivation et les structures organisationnelles mises en place pour améliorer les conditions de l'emploi. Si on en croit cette approche, on peut s'attendre, dans un premier temps, à ce que les pratiques de gestion de ressources humaines incitatives (soit globalement au niveau de l'entreprise, soit au niveau individuel) aillent conduire directement à l'amélioration de résultats comme la productivité, le chiffre d'affaires, ou d'autres variables sur lesquelles les employés peuvent exercer un contrôle direct. Dans un second temps, si les retours sur investissement sont plus élevés que les coûts dans les entreprises ayant mis en place de telles pratiques, on peut s'attendre à ce que le turnover des employés soit plus faible et la productivité meilleure, ce qui influencera également les indicateurs de performance financière.

· Model conceptuel : contribution directe et indirecte de la GRH à la performance

Stratégie globale de l'entreprise

Environnement externe

Stratégie ressources humaines

Performance de l'entreprise

Capital humain

Développement du capital humain

Pratiques ressources humaines

Source: Assâad EL Akemi, Boutheina Saad (2004)

De son côté, Pfeffer (1998) affirme qu'une meilleure utilisation des pratiques de GRH que sont la sécurité d'emploi, l'embauche sélective, l'équipe autonome/travail d'équipe, la formation, le partage d'informations et la réduction des différences de statuts résulte en une plus grande productivité et en un meilleur profit à travers tous les types d'organisation. Ainsi, Les recherches conduites par Watson Wgatt's (Index du capital Humain de Watson Wgatt's 2001 ; strategic rewards, 2000-2001) déterminent exactement quelles pratiques du capital humain ont un impact positif sur les résultats financiers. Les études de Deloitte et Touche démontrent que les pratiques efficaces de gestion du capital humain peuvent accroître jusqu'à 43% la valeur marchande des entreprises (étude menée sur 200 entreprises).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein