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Implantation d'un site écotouristique dans la région de Manjakandriana

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par Ioly Ravaka Joëlle Ramamonjisoa
Faculté Droit d'Economie de Gestion et de Sociologie Ambohitsaina Antananarivo  - Maîtrise en Gestion Option Finances et Comptabilité 2010
  

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CHAPITRE I-ETUDE DE PROJET

En effet, en tant que système, notre projet doit gérer ses inputs dans un processus de transformation afin que les outputs qui en résultent puissent atteindre les objectifs visés. Trois étapes sont nécessaires afin d'aboutir à notre objectif, dans un premier temps il est important de :

- prendre en compte la définition des missions à accomplir pour la réalisation du projet, tenir compte également de l'étude de marché, entre autres, l'offre, les jeux de la concurrence ainsi que les besoins des consommateurs,

- à partir de ces informations de base, envisager les différentes activités à réaliser suivant la technicité du produit puis faire leur disposition sous forme de chronogramme des activités,

- affecter chaque tâche dans un poste par la définition des responsabilités dans chaque type de poste, - regrouper les postes en unités organiques ou fonction,

- définir l'ensemble de la structure sous forme d'organigramme.

Dans un second temps, une fois les unités organiques créées et comme la finalité justifie les moyens, il sera plus aisé de les ravitailler en moyens humains, matériels, informationnelles temporelles et qui se traduit dans un troisième temps par la délimitation du fonds de démarrage pour subvenir aux différentes charges engagées dans les différentes unités et les investissements nécessaires, les financements à contracter et qui se traduisent par la réalisation du bilan d'ouverture de l'entreprise. Dans cette partie, on traitera de la première étape, afin de mettre en place la première base de notre exploitation, celui de structurer le système interne de l'entreprise.

En matière d'organisation ce regroupement permet de bien coordonner les tâches et d'assembler les tâches de même objectif et donc d'assurer sa productivité. En matière de comptabilité analytique, cela permet de mesurer les charges issues de différentes unités de production et donc de mieux gérer les coûts, bases de l'efficience de la productivité de l'entreprise.

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Section1-Objectif et missions à accomplir

Notre objectif est de mener un projet qui protège la nature et contribue au développement communautaire ainsi que la mise en valeur du patrimoine culturel. En tant que projet d'écotourisme, on doit confronter ces objectifs avec les propositions de produits écotouristiques sur le marché ainsi que le lieu d'implantation de notre site. Par ailleurs, en plus de l'étude globale du marché, il va falloir maîtriser techniquement ce qu'est un site écotouristique, c'est à dire le mécanisme de la prestation. C'est dans cette voie qu'on va pouvoir élaborer les missions à accomplir pour définir ensuite une bonne organisation pour notre exploitation

.Section 2- Etude technique d'un site écotouristique

L'étude technique d'un site écotouristique aura pour but de délimiter les activités à entreprendre afin de mettre une organisation adaptée à notre exploitation, de prévoir les ressources humaines, de se faire déjà une idée sur les charges et les investissements qui vont être engagées ainsi que les mesures informationnelles et temporelles qu'on aura à gérer afin de construire notre site selon les normes techniques exigées. En effet l'étude organisationnelle est précédée de l'étude technique du projet car on ne peut rien structurer si on ne sait pas ce qu'on doit faire.

1-2-1 Définition

Par définition, « un site écotouristique » est un site touristique qui combine la découverte de la nature et la culture locale avec la protection de l'environnement et contribue au développement communautaire. Un site touristique est un ensemble d'offres composé d'une infrastructure d'accueil (hébergement et restauration) et d'activités touristiques.

La protection de la nature se retrace par les modes d'hébergement et par la présence de milieu protégé. Des règlements stricts sont à suivre pour argumenter l'activité d'écotourisme dans le site.

Un site écotouristique se doit donc de contribuer au développement de la communauté locale dans sa zone d'implantation, notamment par la création d'emplois.

Afin d'éclaircir cette définition qui nous est utile pour percevoir l'activité d'écotourisme, nous allons scruter les éléments essentiels qui définissent un site écotouristique entre autre les infrastructures, les règlements et les activités proposées.La première notion que nous allons étudier concerne les infrastructures

1-2-2 Les infrastructures

Les modes de construction des infrastructures écotouristiques se fondent sur deux objectifs :

- la réduction des impacts sur l'environnement dans les régions les plus affectées - la protection de la nature même s'il n'y a pas encore de signes catastrophiques.

Autrement dit, on érige un site écotouristique pour sauvegarder ce qui reste, mais également pour protéger ce qui existe encore.

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L'article 40 du décret N°2001-027 du 10 Janvier 2001 portant refonte du décret 96-773 du 03 Septembre 1996 relatif aux normes régissant les entreprises, établissements et ainsi que leurs modalités d'application indique que les établissements d'hébergement touristiques comprennent : les hôtels, les motels, les relais, les résidences de vacances, les résidences de tourisme, les villages de vacances, les pensions de famille, les ecolodges, les gîtes, les chambres d'hôtes, les auberges, les terrains de camping. Parmi eux, les hébergements écotouristiques concernent les ecolodges et les écogîtes ainsi que les aires de camping.

On va commencer par la première forme à savoir l'écolodge.

b) L'écolodge

L'article 48 de ce même décret souligne que l'écolodge est une infrastructure d'accueil de 5 à 75 chambres, financièrement viable, construite dans un souci d'harmonie avec la nature et dont l'impact sur l'environnement est par conséquent minime. L'ecolodge est pensé, conçu, construit et exploité en accord avec des principes environnementaux et sociaux responsables.

La conception de l'écolodge se fait par :

- l'utilisation de matériaux non lourds (bétons, matériaux métalliques...) car les matériaux lourds créent une pollution sonore et une pollution de l'air,

- de faire une préférence sur les engins non motorisés quand cela est possible, - l'adaptation aux énergies renouvelables

- une gestion d'eau rigoureuse à travers des études telles que l'installation des boutons poussoirs, des chasses d'eau à débit variable, les recommandations aux clients, le recyclage des eaux grises traitées pour l'irrigation,

- une gestion de déchets (le compostage, le tri des déchets) assez vigilente.

Dans un site écotouristique, on peut également rencontrer une autre forme d'hébergement telle que l'écogîte.

c)-L'écogîte

L'article 49 indique que le gîte est une maison meublée louée à des touristes pour une durée relativement brève. Il est érigé dans les zones rurales où l'effectif des établissements d'hébergement classiques est médiocre. L'écogîte est un gîte éco-construit. En effet c'est un gîte dont la construction se réfère aux principes de l'ecolodge mais qui implique les communautés locales et leur permet de générer des bénéfices, puis d'offrir aux touristes l'opportunité d'une expérience qui s'avère propice à la communion spirituelle

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entre nature et culture. L'écogîte doit donc se conformer au mode d'hébergement que l'on trouve sur les lieux.

Le camping est une forme d'hébergement qui respecte l'environnement car il n'y a pas eu de travaux de construction qui aurait dérangé l'harmonie de la nature, c'est pourquoi les sites écotouristiques prévoient également ce type d'infrastructure.

d) Les aires de camping

L'article 52 indique qu'un terrain de camping est un terrain privé ou public mis à la disposition des campeurs pour les recevoir et l'article 40 le considère comme un établissement d'hébergement dont les caractéristiques et les conditions d'implantations sont définies par voie d'arrêté. Les terrains de campings sont plus adaptés à l'écotourisme puisqu'aucune construction n'a eu lieu pour pouvoir perturber ou détériorer la nature.

Ainsi, nous disposons de trois choix pour le mode d'hébergement qu'on va créer. On peut conclure que l'étude de construction d'un hébergement écotouristique doit être en harmonie avec l'environnement et pensé de façon à minimiser les impacts sur celui-ci. Après l'étude des infrastructures, on doit connaître les règlements appliqués dans un site écotouristique car ce sont les bases de l'acception de l'écotourisme.

1-2-3-Les règlements

Sont inclus dans les règlements, les conditions légales de l'activité d'écotourisme, le respect de la culture et des populations locales, le respect de la nature, les règlements concernant les déchets, la consommation des ressources, le personnel et les équipements.

a)-Les conditions légales de l'activité d'écotourisme

Les conditions légales exigent aux opérateurs écotouristiques de :

- être en règle avec la loi, et exercer son activité dans un cadre légal,

- respecter toutes les réglementations en vigueur en particulier dans les espaces protégés, - utiliser le logo Parc correctement,

- faire référence au patrimoine naturel et culturel malgache ainsi qu'à l'écotourisme dans ses brochures,

- contribuer financièrement à la gestion des espaces protégées,

- s'efforcer de préserver la qualité architecturale du bâti traditionnel dans lequel il accueille ses clients, - accorder un soin particulier à l'entretien des sites paysagers qu'il gère ou qu'il fréquente,

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- avoir un Marketing honnête et exact,

- accueillir le client comme un ami, et lui marquer une disponibilité et une attention particulière,

- donner un dossier d'information complet au client sur la documentation du Parc avec les commentaires, les recommandations, le code de conduite par activité et milieu visité,

- avoir une connaissance de la nature et de la culture approfondie sur le lieu d'implantation aussi bien qu'une capacité pédagogique pour pouvoir le partager à ses clients,

- être équipé pour accueillir les handicapés, - favoriser l'embauche locale,

- faciliter l'accès de son personnel à des formations qualifiantes et à des modules de connaissance naturaliste et culturelle,

- développer et faire partager une expérience pilote innovante d'écotourisme.

-

Le cadre légal prévoit toutes les dispositions auxquelles les sites écotouristiques doivent se conformer parmi ou à part ce que les opérateurs projettent de faire. Pour être accepté par la loi, notre projet doit répondre à tous ces critères et doit ainsi prévoir les activités et les charges et les investissements inclues dans ces dispositions.

Autre règlement à prendre en compte concerne le respect de la culture et des populations locales.

b) Le respect de la culture et des populations locales

Il s'agit de :

- la connaissance de quelques mots de la langue locale pour se faire respecter,

- respect des différentes cultures, traditions des peuples et l'adaptation à cette différence,

- la non-distribution directe de médicaments aux populations,

- respect des bâtiments historiques,

- respect d'objets sacrés ou traditionnels,

- respect des lieux de culte, de ne pas y entrer si l'accès est interdite

Bien que pour être un écotouriste, il faut avoir une notion du respect de la nature, les règlements le prévoient quand même.

c) Le respect de la nature

Le respect de la nature concerne surtout les aires protégés ou vivent des écosystèmes qui peuvent être perturbés par l'intrusion de plusieurs facteurs dans son habitat. Des règlements aident à se préserver de ce dérangement à savoir :

·

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le respect du silence de la nature,

· l'interdiction d'introduction de plantes étrangères dans l'écosystème car il y a des plantes invasives,

· l'interdiction d'attirer les animaux par la nourriture,

· l'observation des animaux sauvages à distance raisonnable,

· l'interdiction d'entourer un groupe ou un unique animal, et ne pas se placer entre la mère et son enfant,

· l'interdiction d'acheter ou d'importer des peaux et ivoires d'animaux, ainsi que l'achat ou l'importation des espèces endémiques,

· le respect de balisage des chemins pour éviter de piétiner la flore,

· l'interdiction de toucher le corail car leur régénération prend des décennies,

· interdiction de cueillir les plantes sur le passage.

La discipline retient également le mode de gestion des déchets.

d) Les déchets

Pour les déchets, il est recommandé de :

-Prévoir des poubelles sur tous les 100m du passage,

-De trier les déchets

· De rentabiliser les déchets biodégradables par le compostage

· De mettre au courant et de sensibiliser les visiteurs sur les modes de gestion des déchets sur le site par l'intermédiaire de notes d'information résumant les différents comportements suivants pour la gestion des déchets : avant de partir, il faut limiter au maximum les emballages jetables et à laisser sur place, jeter les ordures dans les bacs à poubelles, ne pas jeter n'importe où les déchets ni dans le parc, ni dans les aires de distraction, respecter l'ordre de répartition des déchets, et surtout ne pas jeter les déchets non biodégradables comme les plastiques et les piles qui polluent la nature.

Par ailleurs, les règlements obligent à faire des économies d'énergie, être vigilant sur l'eau et l'électricité. e) La consommation des ressources

La limitation des consommations en ressources se porte sur les ressources en eau et l'électricité notamment :

· l'adaptation aux douches rapides plutôt que les bains qui consomment en moyenne 5 fois plus d'eau,

· l'emploi de produits biodégradables pour les savons et les lessives,

·

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l'extinction des appareils électriques (ne pas laisser en veille) et les lumières d'une pièce quand on n'y est pas.

Outre la consommation des ressources, les qualités et les capacités techniques d'un guide sont recommandées dans les règlements afférents au personnel.

f) les règlements sur le personnel

Il concerne surtout les guides engagés dans le site :

· Les guides sportifs sont diplômés, brevetés par l'État pour les activités sportives et de pleine nature.

· Les guides culturels possèdent un diplôme d'animateur et ont une compétence reconnue par le Parc en attendant un diplôme de guide de pays.

· Le guide observe une politique d'impact minimum en milieu aquatique. Aucun rejet n'est autorisé même broyé. De même, les dispositions suivantes doivent être observées : rapatriement à terre et traitement dans un endroit approprié de tous les déchets générés sur le bateau, utilisation d'un tank à bord pour stocker les toilettes. Dans tous les cas, le contrôle des moteurs se fait régulièrement sur l'absence de pertes de fuel et d'huile dans le milieu traversé. Déplacements en bateau à rame pour l'observation naturaliste.

· Le guide observe une politique d'impact minimum à terre : aucun rejet et déchet dans les milieux visités, camping propre, excréments enterrés, papiers WC ramenés, respect des sentiers tracés, pas de prélèvements, cuisine au gaz et alcool.

· Remise de recommandations, de codes adaptés à l'activité et aux lieux visités qui seront accompagnés d'un briefing détaillé au client par le guide.

· Encadrement de groupes de taille réduite, au maximum un guide pour 20 personnes pour les activités non motorisées. Pour les visites en bateau, et des groupes qui restent à bord, il est conseillé d'avoir un guide pour 15 personnes.

· Apporte un contenu d'information pédagogique, naturaliste et culturel pendant l'activité.

· Respecte toutes les réglementations en vigueur sur les sites protégés.

g) Les équipements

Pour les équipements, il faut :

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? investir dans des lampes, les chargeurs solaires et les piles rechargeables pour éviter à jeter ces dernières et économiser le courant,

? investir dans des produits d'entretien et corporels biodégradables,

? utiliser des équipements réutilisables plutôt que des produits jetables .Par exemple l'utilisation d'une gourde pour l'eau potable plutôt que d'acheter une nouvelle bouteille d'eau en plastique,

? cuisiner au gaz si possible car il y a moins de consommation de C02 que le charbon de bois. Donc il ne faut pas encourager la consommation de charbon car en plus d'émettre beaucoup de CO2, il contribue au déboisement.

En somme, les règlements se réfèrent aux qualités que le projet, le promoteur, le personnel et les écotouristes doivent s'acquérir pour permettre une véritable application de l'écotourisme. D'ailleurs, les formations qui seront dispensées au personnel incluront et mettront en priorité cette notion sur l'écotourisme.

Après l'étude des infrastructures et des règlements, il est nécessaire de délimiter les activités que propose un site écotouristique.

1-2-4 Les activités

A part la visite de parc, un site écotouristique propose d'autres activités qui satisfont le client.

Les activités d'écotourisme se réfèrent à la biodiversité, au tourisme campagne ou rural, au tourisme équitable et solidaire, l'écovolontariat, au tourisme d'aventure et sportif, au tourisme culturel. La compréhension de ces différentes activités est essentielle pour guider notre créativité et notre démarche dans le choix des activités de notre site.

L'écotourisme englobe les activités de prestation touristique qui allie découverte avec le respect de la nature, de la culture et contribue au bien être de la population riveraine. La pratique de l'écotourisme sur le marché est assez variée. En effet, elle présente différentes sortes de produits.

a)-Le tourisme qui priorise la biodiversité

C'est la base de l'écotourisme et c'est pourquoi, quand on en parle, on se réfère souvent à la visite d'aires protégées. Ces dernières se définissent par tout espace naturel identifié, public ou privé, circonscrit et géré comme tel, dans le respect d'une certaine diversité biologique (espèces et milieux) : parc nationaux, réserves biologiques, zones de protection privés. Il y a également les nouvelles aires protégées qui sont des « zones d'action » de lutte contre la déforestation massive.

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La visite la plus reconnue est la visite de parcs nationaux où l'accessibilité est pour tout le monde.

Il est donc recommandé pour un site écotouristique de prévoir cette première activité perçu par l'ensemble de la consommation. Par ailleurs, le tourisme campagne ou le tourisme rural est également une forme d'écotourisme

b) Le tourisme campagne ou le tourisme rural

C'est le fait de se déplacer à la campagne pour changer d'atmosphère, de découvrir la verdure du paysage et de récolter ses bienfaits comme respirer de l'air pur. Il n'y a pas d'autres notions de découverte qui peut le qualifier à part cela mais l'intérêt au dépaysement puis à l'émerveillement sur l'ensemble de la verdure (forêt) est mis en avant. En Europe, on le qualifie de « tourisme vert » pour souligner le contraste sur les inconvénients qu'on trouve en milieu urbain (pollution de l'air, paysage de banlieue..).Outre le tourisme vert, les écotouristes pratiquent également le tourisme axé sur la culture.

c) Le tourisme qui est axé sur la culture

La visite de musée est l'endroit qui permet le partage de cultures, d'histoires et de traditions, entre autres, par la découverte de l'histoire des ancêtres, des objets précieux et des monuments historiques, des différents cultes, des périodes historiques, ainsi que les différentes cultures des ancêtres. Contrairement au parc, un musée est exclusivement public car il rassemble des pièces et des éléments précieux qui identifient une ethnie, une nation et si l'on envisage de faire ce genre d'activité, c'est la commune qui doit édifier ce bien et le gérer comme tel.

A part la visite de musée, le tourisme axé sur la culture regarde la baignade proprement dite dans un groupe d'ethnie, c'est-à-dire ne plus se comporter comme un invité ou un visiteur mais avoir la capacité de s'adapter très vite dans la vie quotidienne de ce petit peuple. C'est vouloir apprendre leur culture, leur langage, leur mode de vie, leur distraction. L'acception du groupe marque l'intégration de l'intrus comme membre de la famille ethnique.

L'éducation culturelle à travers la découverte des galeries d'art, des expositions, de musique, de théâtres qui racontent des scènes de vie quotidienne marque une vraie pratique de cette activité.

Un autre volet de tourisme culturel retient la gastronomie. En effet la culture ne concerne pas seulement, le langage, les modes de vies, les distractions ou l'histoire, mais il y a aussi l'alimentation et son mode de consommation qui évoque un bien culturel propre à une ethnie.

L'écotourisme offre la découverte de la nature et de la culture mais en retour elle incite à être généreux envers la nature et la population locale. D'où la notion de partage qui s'exerce à travers le tourisme équitable et solidaire.

d) Le tourisme équitable et solidaire ainsi que l'écovolontariat

L'écotouriste qui le pratique est appelé un écovolontaire mais les écotouristes ne sont pas tous des écovolontaires. En effet, l'acte s'exprime par le bénévolat et le volontariat mais par contre, l'acte de

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contribution financière et de parrainage ne sont pas forcément de l'écovolontariat car il n'y a pas de soutien physique qui se manifeste, bien qu'ils décrivent une notion de solidarité. Divers secteurs sont concernés : la santé, l'éducation, l'environnement, la religion, la société, l'économie. Pour ce qui est de l'environnement, les écologistes et les écologues qui font de l'écotourisme sont des écovolontaires.

En plus de ces différentes activités, l'écotourisme a réservé de la place pour les sportifs et les aventuriers. e)Le tourisme sportif et d'aventure

Le tourisme sportif et le tourisme d'aventure marque la découverte et l'appréciation du milieu naturel par la pratique d'activités sportives extrêmes ou non et qui s'exprime par un gout d'aventure dans la nature. C'est pourquoi, il peut intégrer l'écotourisme à condition qu'il y ait respect de l'environnement et de la population locale.

L'accessibilité aux activités dépend de la richesse des lieux. On se réfère aux zones forestières, aux cours d'eau, aux zones lacustres, aux zones aquatiques, aux types de relief, aux zones sablonneuses ou boueuses.

l Les zones forestières

En premier lieu, il y a le trek ou le trekking. C'est une activité classique devenue partie intégrante de l'offre des opérateurs locaux. Les excursions classiques se prêtent bien au terrain et conviennent aux adeptes de la marche. Cela résoud également le manque d'infrastructures routières car l'effort physique est le but de cette activité. Elle permet de faire défiler lentement le paysage tout en faisant une visite guidée de l'endroit (marche avec découverte et éducation culturelle).

En second lieu, il y a l'accro branche qui consiste à sauter d'un arbre à un autre à l'aide d'une corde ou d'une liane pour les forêts primaires.

En troisième et dernier lieu, il y a les promenades en VTT qui sont les plus appréciées par les cyclistes mais il y a également les promenades à cheval.

l Les cours d'eau

C'est un lieu de pratique de tourisme d'aventure et que les opérateurs malgaches qualifient d'écotourisme. Le kayak rafting est la plus répandue. Le kayak est un matériel d'embarcation en eau qui s'utilise dans les zones hydrographiques à risque (débit d'eau assez élevé).L'activité se fait en groupe et consiste à contrer le courant d'eau pour ne pas être mené par celui-ci.

l Les zones lacustres

Les activités de pêche sont les plus répandues. Des opérateurs pratiquent la pêche « No kill » qui implique la remise à l'eau des poissons après leur capture. L'activité est donc basée sur le plaisir mais pas sur la capture. Ensuite il y a les promenades en barque, les malgaches sont les plus adeptes. En outre l'activité en groupe comme le canoë se pratique également. Contrairement au kayak rafting, cette activité se fait en eau

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calme. La nage en eau vive est faisable sur les hautes terres mais qui est limité par la présence de zones sacrés (dans certains eaux douces) et de crocodiles.

l Les zones aquatiques

Les plongées sont les plus connues. L'exploration du fond de la mer par la découverte de la faune et de la flore aquatique se fait en groupe et en mer calme et avec un beau temps. A ce titre, une durée règlementaire est imposée par les opérateurs pour la visite aquatique. Bien entendu, ces activités se pratiquent sur les littoraux. Il y a également les parcs marins qui permettent à tout le monde de découvrir l'univers aquatique.

l Le relief

Les zones granitiques sont les plus appréciés ainsi que les montagnes qui sont concentrées sur les hauts plateaux. L'escalade se prête aux spots* sur du granite ou des falaises de calcaire. Le sport des ascensions en montagne comme l'alpinisme est aussi proposé.

Il y a également les régions volcaniques où les touristes apprécient en particulier les baignades sur les sources de geysers qui possèdent des vertus médicinales.

A part cela, la spéléologie ou l'exploration des grottes sont également pratiquées.

Viennent ensuite, les chutes volontaires comme les cascades en falaise ou les canyoning qui consistent à s'accrocher sur une corde pour arriver de l'autre côté d'une chute d'eau.

Et finalement, il y a le parachutisme qui est peu répandu et dont la pratique se fait une fois dans l'année par un rassemblement de groupes de touristes. Cette activité permet de planer plus haut dans un ciel libre sans contrainte et permet d'apprécier le paysage dans son ensemble.

l Les zones sablonneuses ou boueuses

Les activités comme le motorbike, le quad offrent des raids fabuleux aux amateurs de latérites, de boue et de sable (les dunes). Ces activités intègrent l'écotourisme seulement quand il y a non perturbation de l'écosystème (zones désertes ou éloignés de l'habitat floristique et faunique) et quand ils se pratiquent avec une mentalité d'adaptation aux aspects des lieux.

Des activités écotouristiques peuvent être envisageables mais leur exercice dépend en premier lieu du type de relief dans la région d'implantation du site. Par ailleurs, le mode d'activités est le dernier élément à retenir dans l'étude de construction d'un site écotouristique.

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La présentation technique d'un site écotouristique nous a monté que la voie pour instaurer à notre tour une institution comme telle. On doit ainsi édifier un site qui défend la nature. Cette protection est traduite par le mode de construction qui limite les impacts sur l'environnement, les règlements qui aident à changer la mentalité dans le but de limiter la pollution et de préserver nos sources d'énergie, la contribution locale qui se fait généralement par la création d'emplois ainsi que les activités qui se fondent sur la découverte de la nature, de la culture, de l'harmonie avec la population locale et enfin la pratique de sport et d'aventure.

A vrai dire, ce n'est qu'une esquisse permettant une vue d'ensemble sur ce qu'on va mener mais on doit toujours se baser sur l'objectif de notre projet.

Une fois qu'on a cerné les missions à accomplir et qu'on dispose de tous les éléments servant de base pour la délimitation d'un site écotouristique, nous sommes maintenant aptes pour envisager les différentes activités dans notre site selon notre propre conception et monter notre organisation humaine.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery