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Les agences de renseignements face aux organes judiciaire en RDC,analyse critique des compétence ratione loci et compétence ratione materiae.

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par Stanislas WOANGA KAMENGELE
Université officielle de Bukavu / RDC -  Licence en droit, option droit privé et judiciaire 2009
  

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CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS

Au terme de notre étude, une brève conclusion en accord avec le développement qui précède s'impose. Il n'est plus indispensable de rappeler que ce travail a été développé de tout coté sur la thématique des agences de renseignements face aux organes judiciaires en RDC : analyse critique des compétences ratione loci et compétence ratione materiae.

Des recherches abondantes ont été menées pour ce faire et dans le sens de lever des opinions y afférentes, une série d'interrogations a guidé notre démarche à savoir :

· Les agences de renseignements et les organes judiciaires agissent-ils aujourd'hui dans les limites légales ?

· Qu'est-ce qui pourrait expliquer l'option des agences de renseignements par la population en cas de litige même pour des questions judiciaires ?

· Quelles sont les conséquences qui surgissent de cette option des agences de renseignements par les citoyens congolais au lieu des organes judiciaires ?

· Quelles seraient les mesures efficaces pour arrêter cette situation ?

C'est ainsi que nous avons réalisé que les agences de renseignements s'attribuent d'elles-mêmes les compétences des Cours et Tribunaux par négligence et méfiance de la loi pour ne pas dire de l'ignorance, car dit-on : « nul n'est censé ignorer la loi » et par suite de recrutement des personnes non qualifiées pour exercer les activités de renseignements.

Bien plus, nous sommes parvenus au résultat selon lequel les citoyens se méfient des organes judiciaires pour aller poser leurs plaintes auprès des organes de renseignements non seulement parce que la procédure aux Cours et Tribunaux dure très longtemps mais aussi et surtout parce que les agences de renseignements sont chapotées soit par leurs amis, frères et connaissances et surtout soit parce que ces services sont animés par de personnes très cupides (corruption), une fois ester auprès de ces agences, les moyens économiques donnent raison et éclairent la procédure. C'est ici où une personne est arrêtée et passe toute la semaine dans le lieu de détention sans toutefois être entendue ni savoir son plaignant et le combat loyal entre les parties n'existe pas.

Les causes pouvant expliquer cette situation sont simples à démontrer :

· La volonté de dévier les règles de la procédure pour recevoir soit réparation soit payement de la part du défaillant ou du redevable ;

· Les tortures, menaces et kidnappings faisant cheval de batail pour les agents de renseignements et de l'ordre et leur achetant la confiance des justiciables activistes des violations des lois, des droits et libertés de l'homme.

· Nous nous offrons à soutenir aussi que le fait que l'ANR et la DGM soient placées sous l'autorité du pouvoir exécutif et non du pouvoir judiciaire fait que ces dernières puissent se comporter comme tel et agissent en violation des textes de loi et piétinent les droits humains les plus fondamentaux.

Les conséquences de cette situation sont que :

· Les lois nationales sont de temps en temps violées par les agents de renseignements ;

· Le chiffre noir de la criminalité croît du jour le jour ;

· Confusion entre les compétences des Cours et Tribunaux et celles des agences de renseignements (abus du pouvoir) ;

· La recrudescence des tortures, arrestations arbitraires, les détentions illégales, l'existence des cachots clandestins et souterrains, les concussions et extorsions, les tracasseries administratives, les pratiques de prise d'otage, le viol, la persécution des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme, le détournement des fonds.

· Etc.

Les mesures pouvant être prises pour arrêter cette situation comme nous avons eu à le développer très largement dans notre travail sont les suivantes :

v D'abord, que les mesures de surveillance du respect des lois et de l'application des lois à temps et lieu voulu soient prises ;

v Que le pouvoir judiciaire prenne en main le contrôle dans le cadre d'inspection des lieux de détention des agences de renseignements pour vérifier les conditions dans lesquelles les détenus sont placés ;

v Que des séances de formation et de vulgarisation soient instituées et cela d'une manière permanente à l'intention des populations et des fonctionnaires de l'Etat sur les textes de loi et les institutions de la République de préférence dans les langues locales et propres aux citoyens bénéficiaires ;

v Etc.

Dans la mesure où les gouvernants congolais ne se seront pas encore dotés d'une mesure très stricte en la matière définissant de manière plus adéquate les contours de renseignements et de l'ordre, nous avons cru qu'il s'agirait d'une complicité vis-à-vis des abus que subissent les populations bénéficiaires du principe du respect de la personne humaine et de sa dignité.

Ainsi, s'est-il avéré à notre humble avis souhaitable que des mesures draconiennes et urgentes qui veilleront au respect et à l'application des lois à temps et lieu voulu soient prises : que le pouvoir judiciaire prenne en mains le contrôle dans le cadre d'inspection de lieux de détention des agences de renseignements pour vérifier les conditions dans lesquelles les détenus sont placés si ces agences ont qualité de détenir les gens, que des séances de formation et vulgarisation soient instituées et cela d'une manière permanente à l'intention des populations et des fonctionnaires de l'Etat sur les textes de loi et les institutions de la République de préférence dans les langues locales et propre aux citoyens qui en sont bénéficiaires, qu'on assure en particulier la moralisation des éléments inciviques pour les rendre plus disciplinés et plus dévoués à la cause de la nation et à la défense de l'intégrité du territoire sous leur contrôle tout comme au respect des personnes et de leurs biens ; le bon paiement des agents de l'Etat en général et des hommes en uniforme en particulier ainsi que le bon paiement des agents de services de renseignements constituent aussi une solution urgente pour sécuriser les populations dans les villages et surtout aux frontières ; la définition des attributions entre différents services installés dans les frontières doit être une préoccupation de la haute hiérarchie pour éviter l'anarchie qui règne dans les postes frontaliers.

En vue de la vérification des hypothèses qui précèdent, il a été question de jeter dans la présente étude un regard rétrospectif sur les agences de renseignements et les organes judiciaires. C'est à ce niveau que nous avons voulu savoir si oui ou non les agences de renseignements ont mandat de dire le droit et de mater les lois. Ensuite, nous avons vérifié les compétences territoriales et matérielles des agences de renseignements et aux organes judiciaires, il a été ici question de vérifier dans les textes de lois ce qui est attribué aux agences des renseignements et aux organes judiciaires. C'est à cette occasion que nous nous sommes rendu compte qu'aucune agence de renseignements n'est autorisée à connaître les litiges revenant à la compétence des Cours et Tribunaux ou des litiges des droits communs.

Ce qui peut énerver les citoyens, c'est que même en saisissant l'OPJ et l'OMP pour intenter une action en justice contre les agents de services de renseignements lorsqu'ils sont lésés dans leurs droits, ils n'auront pas la chance d'avoir un procès le plutôt possible étant donné que les OPJ et OMP doivent d'abord avoir l'autorisation ou l'avis du DG de services de renseignements pour interpeller ou poursuivre un agent de ces services ayant consommé une infraction en plein service ou non.

Or, nous savons que les droits et libertés de la personne sont protégés et ce sont les Cours et Tribunaux qui ont la charge la plus lourde de les faire respecter, les citoyens peuvent directement saisir les juges en cas de violation de leurs droits, car les lois organiques instituant les services de renseignements sont abstraites quant à la limitation du pouvoir des juges sur les interpellations et les poursuites des agents de services de renseignements.

Fort de ce qui précède et partant des résultats de nos recherches, nous avons arrêté que si les agents de renseignements ne sont pas soumis à la loi, c'est parce qu'ils ne sont considérés que comme des branches extérieures au pouvoir judiciaire et proches du pouvoir exécutif, car leurs poursuites et interpellations sont soumises à certaines conditions. Ainsi, n'avons-nous plus trouvé une seule motivation pour le législateur et le pouvoir exécutif de remettre les agences de renseignements à la ligne légale que celle de les faire obéir aux principes les plus dominants de l'administration d'un Etat qui sont ceux de la séparation des pouvoirs, de respect de la personne humaine et de sa dignité, car étant sacrée.

Nous avons eu également l'occasion de bien souligner que les agences de renseignements et de l'ordre doivent être soumises au contrôle des organes judiciaires.

Des exemples ont été fournis pour prouver manifestement les pratiques des agences de renseignements et ces exemples furent regroupés en catégorie d'infraction que nous avons attribuée aux agences de renseignements.

Nous avons aussi essayé de présenter quelques lois qui protègent les droits de la personne humaine après avoir fait un petit regard sur les lois instituant les agences de renseignements et de l'ordre.

Pour finir, quelques suggestions viennent d'être adressées aux pouvoirs publics pour l'amélioration dans les secteurs faisant objet d'étude.

Point n'est plus besoin de rappeler la nécessité d'une loi cadre ou des mesures draconiennes pouvant définir les attributions de chaque organe.

Cela dit, nous accueillerons avec reconnaissance les observations de la critique bienveillante qui voudra bien s'occuper de ce travail.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius